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Pendant trois jours, je n'avais fait que broyé du noir à cause des paroles de Polly qui m'étaient restés graver en tête

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Pendant trois jours, je n'avais fait que broyé du noir à cause des paroles de Polly qui m'étaient restés graver en tête. Je pensais en avoir finit avec les histoires de coeur et les leçons de morale depuis 6 ans. Mais voilà que je m'étais terriblement trompé. Polly n'avait cessé de me répéter que je n'aurais pas du faire cela. Pour elle, j'avais fais espérer Lexa. Ça n'était pas le cas, je l'avais prévenu de nombreuses fois que je ne voulais pas me mettre en couple. Elle pensait peut-être réussir à me faire changer d'avis. Mais personne n'arriverait jamais à me faire changer d'avis. J'allais devoir avoir une discussion avec elle et justement, j'allais travailler dans quelques minutes avec celle-ci. Ce soir, j'aidais ma mère au restaurant.

Mais pour l'instant, je venais de rentrer du club de boxe et j'étais tout en sueur. Je voyais ma mère qui était en train d'attacher son tablier. Elle était toujours prête en avance, elle détestait avoir du retard. Je savais maintenant de qui je tenais. Moi-même, je détestais arriver en retard, je m'arrangeais souvent pour arriver même à l'avance. En me voyant, ma mère s'approcha de moi puis elle me tournait le dos.

— Tu peux me l'attacher, s'il te plait, Austin, je me suis brûlée la main tout à l'heure, m'expliquait-elle.

En effet, elle avait une trace rouge sur sa main.

— Comment t'as fait ? Lui demandais-je en attachant son tablier.

— C'est rien, j'étais en train de passer une commande pour le restaurant et j'ai posé ma main sur une plaque que j'avais oublié d'éteindre, me racontait-elle en se retournant pour me faire face.

— Tu l'as passé à l'eau ? M'inquiétais-je.

Elle était tellement obsédé par son restaurant qu'elle s'oubliait et ne pensait plus à elle. Je ne lui disais pas parce que ça la briserait mais j'aimerais tant qu'elle pense un peu plus à elle plutôt que de penser aux autres.

— Oui, ne t'inquiète pas pour moi, je vais bien, essayait-elle de me rassurer en posant ses mains sur mon visage.

— Polly avait raison la dernière fois, tu devrais prendre un jour de vacances et te reposer un peu.

— Tu sais très bien que je ne peux pas...

Elle retirait ses mains de mon visage et son expression faciale changeait du tout au tout. Elle s'éloignait de moi pour saisir les clés du restaurant qui était accrochées sur le mur.

— Oui, je sais, la coupais-je. Tu dois encore rembourser le prêt du restaurant et tu dois aussi payer tes employés mais...

— Il n'y a pas de mais, Austin ! Me coupait-elle à son tour. Va te préparer pour le service, je t'attends en bas dans dix minutes.

Je l'avais visiblement énervé mais je voulais qu'elle prenne conscience qu'elle était en train de jouer sa santé. Malheureusement, elle ne changera plus à son âge, elle avait toujours été têtue et elle le restera. Un peu énervé, je me rendais dans ma chambre. Je balançais mon sac de boxe à travers la pièce. Je prenais les affaires qui traînaient  sur mon canapé et je les amenais avec moi dans la salle de bain. Je me déshabillais en mettais mes affaires salle dans le panier prévu à cet effet. Je me précipitais dans la douche. Je m'étais bien dépensé au club de boxe et ça m'avais fait le plus grand bien. Donc j'avais beaucoup transpiré et j'étais trempé. J'allumais le robinet et l'eau se mettait à couler le long de mon corps.

Wesley HaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant