Chapitre 3

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Après seulement quelques secondes, il remarque ma présence, me fixe droit dans les yeux et me dit :

- Qu'est-ce que tu fous ici bordel !? Tu me suis ou quoi !?

- Bonjour déjà, enchanté de te rencontrer ! je lui réponds sur un ton ironique.

- T'es qui ?

- Je m'appelle Lydia Hoarau et j'ai le plaisir de t'annoncer que je suis ta nouvelle colocataire !

J'essaie de sourire comme je peux et de garder mon calme. Malheureusement, à ce niveau-là, j'ai hérité de ma mère.

- Ce n'est pas possible, il doit y avoir une erreur. On m'avait dit que j'allais avoir un colocataire. Un mec. Pas une emmerdeuse de ton genre.

Là, c'en ai trop. Comment peut-il me juger ? Il ne me connait pas ! Il faut que je trouve un prétexte pour me sortir de cette situation avant que ça ne dégénère. Je sais me battre certes, mais fasse à quelqu'un de si musclé et massif que lui, je ne pense pas que je vais faire le poids.

- Ecoute mon gras, ça ne me plaît pas plus que toi de me retrouver en coloc avec un connard de ton genre. Donc ce que je te propose, c'est de me conduire vers ma chambre et puis demain j'irai voir le doyen pour demander à changer de logement, comme ça tout le monde sera content.

- Non mais tu te prends pour qui ?

- Je n'ai pas envie de m'engueuler avec quelqu'un que je ne connais même pas. J'ai eu une longue journée et sors de onze heures d'avion. Donc je te demande de faire appel au peu de gentillesse qui est en toi pour me monter là où je vais dormir cette nuit, s'il te plaît.

- C'est hors de question que tu dormes ici ce soir. Trouve toi un autre endroit.

- J'aimerai bien mais je ne peux pas. Je n'ai pas de voiture pour aller à l'hôtel, et même si j'en avais une, je n'ai même pas les moyens pour me payer une seule nuit.

- C'est con pour toi, mais tu ne dormiras pas ici. C'est chez moi.

- Bon. Vu que tu ne sembles pas vouloir coopérer, je vais la trouver toute seule, cette chambre.

Je m'écarte de lui et me frais un chemin, avec mes valises, au milieu de toutes ces affaires gisant au sol pour me diriger vers le couloir, où j'imagine que sont les chambres et la salle de bain. Au moment ou je passe à côté de lui, il m'attrape fermement le bras.

- Je te le répète une dernière fois, vu que tu sembles longue à la détente. Tu ne dormiras pas ici ce soir. Ni les autres soirs d'ailleurs ! il insiste particulièrement sur chaque mots de cette phrase qu'il n'arrête pas de me répéter depuis avant.

- Je pense que tu n'as pas bien saisi. J'ai payé pour être là. Je ne compte pas devoir encore payer pour me trouver un nouvel endroit où dormir. Donc lâche mon bras ou bien ça risque de mal se passer.

- Je n'ai pas envie de te le répéter encore une fois. Dégage de là. Dit-il en me tirant le bars vers la porte d'entrée.

- Mais c'est quoi ton problème à la fin ? lui dis-je en le poussant.

Il a dépassé les bornes et je suis trop fatiguer pour essayer de gérer un tant soit peu mon impulsivité. Il ne me fait pas peur. J'ai déjà été confrontée à des types plus costaud que lui.

- Avec ce que je vois, crois-moi que j'ai aucune envie de rester dormir ici. Mais malheureusement, je n'ai pas d'autre endroit où dormir cette nuit. Donc je te le répète, je reste ce soir et demain je vais demander à changer d'appartement.

Je reprends mes affaires et me redirige vers ce couloir blanc. Il tente à nouveau de m'attraper mais je l'esquive et continue mon chemin. Il recommence à parler mais je ne l'écoute pas. Je ne vais pas me battre. Pas ce soir. Je ne suis pas en état après onze heures de vol.

Elle était aussi sale que le reste de cet endroit.Toutes sortes de choses s'entassent par terre. Je n'ose même pas allumer lalumière, de peur de me rendre compte du désastre que c'est. Moi qui voulais prendre une bonne douche pour décompresser.Je referme la porte et essaie une autre pièce. La porte de droite, mène à unechambre autant en bordel et sale que le reste de l'appartement. Je suppose quec'est celle de mon colocataire temporaire et je décide de refermer la portepour éviter d'envenimer la situation. La dernière pièce, est une pièce blanchetotalement vide. Il n'y a qu'un lit avec quelques draps blancs et un oreillerblanc, et une armoire en bois. Elle me donne froid dans le dos. Je n'aime pasl'ambiance pesante qui y règne. Mais je n'ai pas vraiment le choix après tout. J'ouvrema valise et me change pour être plus à l'aise pour dormir. Je me couche et le voyagem'ayant tellement épuisé, m'endors directement.

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