Chapitre 4

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Aaron

Grâce à mon footing, j'avais enfin réussi à me calmer, à reprendre la contrôle, et bien sûr, il a fallu qu'une petite chieuse comme elle vienne se pointer. Et la cerise sur le gâteau, c'est ma nouvelle colocataire. Il y a au moins une bonne nouvelle : demain elle sera déjà partie. Ma course m'a fatiguée. Je me dirige vers ma chambre juste en face de la sienne. J'ouvre la porte et sans même allumer la lumière, j'arrive à me frayer un passage au milieu de mes affaires gisant au sol. Je me jette sur mon lit et m'endors aussitôt.

J'ouvre les yeux et me redresse rapidement. J'ai été réveillé par un cri. Un cri qui me glace le sang. Un cri de terreur et de souffrance. Mais d'où peut-il bien provenir ? Je me lève, enfile un short et sors de ma chambre. En ouvrant la porte, je me rends compte que ce bruit provient de la chambre d'en face. Celle de ma colocataire d'une nuit. Les cris s'atténuent peu à peu, laissant place à des paroles. Je me rapproche de la porte pour écouter plus attentivement. Elle dit des mots dans une langue que je ne connais pas très bien. Ça a l'air d'être du français. Je me disais bien qu'elle avait un accent bizarre pour une américaine. Je toque à la porte en criant qu'elle devait se taire, parce qu'elle m'empêche de dormir et retourne me coucher. Quand soudain, les cris reprennent de plus belle. Je ne pourrais donc jamais dormir bon sang ! Je retourne et rentre en trombe dans sa chambre. Je la trouve sur son lit, se débattant avec quelque chose d'imaginaire. Elle doit faire un cauchemar qui doit être terrible. Elle est en sueur. Les traits de son visage sont tendus et ses muscles contractés. La jeune femme qui a assez de courage pour me tenir tête, a l'air soudainement en grande détresse. Je pose une main sur son front, priant pour ne pas qu'elle se réveille. Elle est brûlante. Je vais chercher un chiffon frais et humide, et lui pose sur la tête pour faire baisser sa température. Je reste à son chevet jusqu'à se qu'elle se calme.

Une fois cette fille dans un sommeil plus paisible, je retourne enfin me coucher. Je m'assoie sur mon lit et regarde mon réveil. Il est deux heures du matin. Bordel ! Je suis resté au près d'elle plus d'une heure ! Il faut absolument que je m'endorme. Il faut que je sois en forme, demain j'ai quelque chose de très important à faire. 

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