Chapitre 8

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 Le lendemain, j'ai croisé Harry Potter et ses amis dans les couloirs. Là, son visage m'a frappé. Enfin, métaphoriquement, bien sûr. Il ressemblait comme deux goutes d'eau à mon père, sauf les yeux. C'était vraiment étrange. Pendant le cours d'histoire de la magie, j'en ai parlé à Asto.

- C'est surement une coïncidence, m'a-t-elle dit.

- Oui, surement... J'irais demander un truc au professeur Rogue après son cours.

- Ok. Je viendrais avec toi.

 Après le cours de Severus, nous sommes donc allée le voir.

- Oui ? a-t-il demandé.

- J'aimerais savoir... Comment s'appelle mon cousin ?

- Il s'appelle Dudley Dursley. C'est le fils de la sœur de ta mère.

- D'accord, merci.

 Et nous sommes sorties.

 Dudley Dursley... Le petit garçon de la photo s'appelait Dudley Dursley...

 Plus tard, pendant le cours de soin aux créatures magiques, j'ai commencé à parler avec Ginny :

- Tu connais un certain Dudley Dursley ? lui ai-je demandé.

- Pas personnellement, mais c'est le cousin de Harry. Pourquoi ?

- Non, pour rien.

 C'était quand même étrange, non ? D'abord Harry Potter ressemblait comme deux goutes d'eau à mon père, et ensuite, Dudley Dursley était également son cousin.

- Mais il a deux tantes ? ai-je voulu savoir.

- Non, il en a qu'une chez qui il vit.

- Et elle s'appelle comment ?

- J'en sais rien. Si tu veux, je peux te le présenter, samedi.

- Oui, je veux bien, merci. Mais pourquoi samedi ?

- Parce qu'il s'est pris une retenue pour toute la semaine par Ombrage.

 Le samedi suivant (au passage j'ai été prise entant que poursuiveuse dans l'équipe de Quidditch), Ginny m'a donc présentée à Harry Potter. 

- Harry, je te présente Anaïs. Elle a des questions à te poser.

- Sauf si ça te dérange, bien sur ! ai-je précipitamment ajouté.

- Non, ça ne me dérange pas. 

 Ginny nous a laissé tous seuls. Je n'osais pas trop lui poser mes questions. J'allais enfin ouvrir la bouche pour parler, quand Drago est arrivé, m'a pris par le bras et m'a entrainé vers le parc.

- Lâche-moi ! ai-je crié.

- Pourquoi tu vas voir Potter ? m'a-t-il demandé d'une voix brusque.

- En quoi ça te regarde ?

 Il a soupiré bruyamment, puis il a répété : 

- Pourquoi tu vas voir Potter ?

 Je voyais bien qu'il faisait des efforts pour étouffer sa colère, mais je n'avais aucunes envies qu'il se mêle de ce qui ne le regardait pas.

- Laisse moi, lui ai-je demandé.

- Réponds et je te laisse, a-t-il répondu d'une voix qu'il s'efforçait de garder calme.

- Non, y a pas de "réponds et je te laisse" ! me suis-je emportée. C'est ma vie ! Je fais ce que je veux ! Et quand je te dit de me laisser, tu me laisse !

 Il m'a lâché en murmurant :

- Anaïs... Tes yeux... 

- Quoi ? Qu'est-ce qu'ils ont, mes yeux ?

- Il sont... tout rouges... 

 Il avait l'air effrayé.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? Ils sont verts, mes yeux.

 Je m'étais calmée et ma voix était à nouveau calme.

- Mais... Mais là, ils... ils sont devenus... rouges... bredouilla-t-il.

 Je ne sais pas pourquoi, mais je l'ai cru. Surement à cause de son visage, sur lequel on lisait la peur. Ou sa voix, qui bredouillait, alors que, d'habitude, il était confiant ou arrogant. 

- Qu'est-ce qui est devenu rouge ? L'iris ou le blanc de l'œil ?

- Le... l'iris.

 Je l'ai doucement pris par le bras et je l'ai conduit dans la salle commune. Assis dans un fauteuil, les genoux ramenés contre sa poitrine, il avait l'air perdu. Il faisait de la peine. En le voyant ainsi, toute ma colère était retombée. Il avait un peu l'air d'un enfant de cinq ans.

 Petit à petit, il reprit ses esprits. 

- J'ai du halluciner, dit-il au bout d'un moment. 

- Oui, surement. 

- Me regarde pas comme ça ! a-t-il marmonné.

- Comment, comme ça ?

- Comme si j'étais un enfant. Je te rappelle que je suis plus grand que toi.

- En tout cas tu n'es surement pas plus grand que moi en âge mental !

- Mais oui, bien sur ! Et moi, je suis le sir Sanchance !

- Et bien alors bonjour, sir Sanchance ! ai-je fait en m'inclinant. Et je ne te regarde pas comme si t'étais un enfant.

 Drago ouvrit la bouche, mais, avant qu'il n'ait le temps de dire quoi que ce soit, Blaise entra dans la salle commune et dit :

 - Alors, les amoureux, vous vous amusez bien, sans moi ? 

 J'ai éclaté de rire, mais Drago, lui, ne rit pas du tout. Il fusillait Blaise du regard.

- Bon, vous faites quoi ? demanda ce dernier.

- Rien, répondit précipitamment Drago.

 J'ai jeté un regard interrogateur à ce dernier, mais je n'ai rien dit.

- Mouais. Vu la tête d'Anaïs, vous faites quelque chose, mais vous ne voulez rien dire. Allez, Nini, dit à tonton Blaise ce que tu fais avec le blondinet.

- Ne m'appelles pas Nini, tu n'es pas mon oncle, et je ne dirais rien si "le blondinet" ne veut rien dire, ai-je fait en croisant les bras.

- D'accord, ne dit rien, a accepté Blaise en s'asseyant à côté de Drago, mais alors je t'appelle Nini.

 J'ai froncé les sourcils, mais j'ai hoché la tête. Si Drago ne voulait rien dire, je ne disais rien non plus, même si j'allais devoir me faire appeler par ce surnom débile. 

- Sinon, tu veux pas m'appeler Ana, ou Ananas ? ai-je proposé.

- Je t'appellerais par les trois.

 Je les ai foudroyés du regard, lui et Drago, qui pouffait de rire. D'un cout, Blaise s'est levé et s'est dirigé vers un groupe de premières années qui était là avant que nous arrivions, Drago et moi.

- Tu fais quoi ? lui a-t-on demandé en chœur, Drago et moi.

- Comme vous ne voulez rien dire, je vais leur demander.

- Si tu fais ça, je te mets une retenue, l'a prévenu Drago.

- Oh la la, j'ai peur !

 Il est quand même allé voir les premières années, puis il est revenu et a dit :

- Qu'est-ce que Nini t'a fait pour que t'ai eu l'air affligé ? 

- J'ai rien fait ! ai-je protesté.

- Bien sur ! s'est moqué Blaise. Et moi, je suis sir Sanchance.

- Désolée, mais c'est Drago, sir Sanchance.


Une Potter ? Moi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant