Chapitre 15

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 Malgré le fait que j'ai blessé Drago dans son amour propre, nous avons fait comme si de rien n'était. Nous n'avons pas reparlé de notre dispute, ni de ce que je lui avais dit. 

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- Sinon, j'ai dit Harry que tu étais sa sœur.

 J'étais avec Ginny dans le parc.

- Quoi ! Non, t'as pas fait ça !?

 J'avais décidé de ne rien dire à Harry pour le moment.

- Mais non, patate ! C'est juste que comme tu m'écoutais pas... Mais sinon, tu es sûre que tu ne veux pas lui dire ?

- Ginny, réfléchis deux minutes. Si quelqu'un que tu ne connais pas vient te voir et t'annonce que c'est ton frère ou ta sœur, comment réagirais-tu ?

- D'abord, je le prendrai pour un fou. Ensuite, si il ou elle a des preuves, je ferrai de recherches et j'essayerai de mieux le ou la connaitre.

- Et tu penses que Harry réagirai comment ? l'ai-je interrogée. 

- J'en sais rien, a-t-elle avoué. En ce moment, je crois qu'il est assez stressé, à cause des cours qu'il doit donner à l'AD, et d'Ombrage, qui est constamment sur son dos.

 J'ai hoché la tête.

- Mais enfaite, Nini, a repris Ginny, pourquoi tu as été envoyée dans un orphelinat, alors que Harry a été envoyé chez les Dursley ?

- C'est vrai que je n'y avais jamais réfléchis. On devrai aller demander à Severus.

- Severus... Le professeur Rogue ?

- Mmm-hmm, exactement.

- C'est vrai que c'est ton parrain, j'avais oublié.

 Nous sommes donc allée voir mon parrain dans son bureau.

- Bonjour, Severus. Comment vas-tu ?

- Bonjour, Nini. Je vais très bien, et toi ?

- Très bien, merci.

- Bonjour, Professeur, l'a salué timidement Ginny.

- Bonjour, Miss Weasley.

- Severus, nous avons une question à te poser.

- Vas-y.

- Pourquoi j'ai du aller dans un orphelinat, alors que Harry est allé chez notre tante ? 

 Severus n'a pas répondu tout de suite.

- Parce que nous ne voulions pas que les Mangemorts qui n'avaient pas été arrêtés lors de la disparition du Seigneur des Ténèbres vous retrouve tout les deux est accomplissent la prophétie, a-t-il lâché au bout de quelques minutes.

- Quelle prophétie ? ai-je voulu savoir.

 Severus a alors compris qu'il avait gaffé.

- Une prophétie ? Non, désolé, ma langue a fourché. Je voulais dire que je ne voulais pas qu'ils vous tuent, s'est-il rattrapé maladroitement.

 Un silence a plané au-dessus de nos têtes, puis je l'ai remercié :

- D'accord, merci.

 Puis, après lui avoir souhaité une bonne journée, nous avons pris congé de lui.

- Pourquoi a-t-il parlé d'une prophétie ? m'a demandé Ginny lorsque nous furent loin du bureau de Severus et seules dans un couloir.

- J'en sais rien. Mais tu peux m'expliquer ce que c'est exactement, une prophétie ? Enfin, une vraie, pas comme dans les films ou dans les livres.

- Je pense que c'est à peu près pareil que dans les livres et dans tes... tes... flims, ou je ne sais quoi.

- Film, l'ai-je corrigée avec un sourire.

- Voilà. C'est quelqu'un doué de pouvoirs divinatoires et qui... Enfaite, je ne sais pas trop comment ça fonctionne, mais je crois qu'Harry a vu le professeur Trelawney en faire une, quand on était en deuxième année. On devrai aller lui demander, a proposé mon amie.

 J'ai acquiescé et nous sommes partis à la recherche de mon frère. Nous l'avons trouvé entrain de déambuler dans les couloirs, seul.

- Harry ! l'a interpellé Ginny.

 Harry s'est retourné.

- Ginny ! Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu te souviens, quand tu étais en troisième année, tu m'avais dit que tu avais vu Trelawney faire une sorte de prophétie ?

- Oui, et alors ?

- Est-ce que tu pourrais nous raconter comment c'était ? N'oublies aucun détail, s'il te plait.

 Harry a hoché la tête et a commencé son récit.

- J'étais donc en troisième année. C'était la période des examens, et l'air de la salle où a lieu le cours de divination était étouffant. J'étais dans les derniers à passer mon examen et, quand je suis arrivé, le professeur Trelawney s'était endormie. Et là, d'une voix qui n'était pas du tout comme d'habitude (elle était rauque et grave), elle a dit : "Ça se passera ce soir ! Le Seigneur des Ténèbres est là, solitaire, abandonné de ses amis. Pendant douze ans, son  serviteur a été enchaîné. Ce soir, avant minuit, le serviteur brisera ses chaînes et ira rejoindre son maître. Avec l'aide de son serviteur, le Seigneur des Ténèbres surgira à nouveau, plus puissant et plus terrible que jamais. Ce soir... avant minuit... le serviteur... ira... rejoindre... son maître..."  Et elle s'est réveillée, tout simplement. En fait, elle était en transe.

- D'accord, merci Harry, le remercia Ginny.

- De rien.

 Nous avons fait mine de partir, mais Harry me demanda :

- Eh ! C'est pas toi qui était venue me voir, mais Malefoy t'avait emmenée dans le parc ?

 Mince, me suis-je dit. Il se rappelle de moi.

- Si, pourquoi ? lui ai-je timidement répondu.

- Non, pour rien. C'est juste que tu me rappelles quelqu'un. On s'est sûrement déjà croisé dans les couloirs, ou un truc du genre.

- Oui, sûrement, ai-je répété.

 Ou peut-être sur une photo. Ou il a vu une photo de maman, et comme je lui ressemble, d'après Sev... ai-je terminé pour moi.

 Nous sommes ensuite parties, sans que Harry ne nous retiennent.

- Je ne vois pas en quoi ça nous a appris quelque chose, Ginny.

- Moi non plus. Mais au moins, tu as pu parler avec Harry. Un tout petit peu, mais tu lui as quand même parlé.

 J'ai soupiré. Ginny m'avait donc emmenée voir Harry juste pour que je puisse lui parler ?

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- Pourquoi t'es allée voir Potter ?

 Voilà comment Drago m'a accueilli quand je suis rentrée dans la salle commune. Si il s'en fichait que je reste avec Ginny, il n'aimait pas trop que j'aille voir Harry.

- Parce que c'est mon frère et que je vais voir qui je veux quand je veux, ai-je répondu.

 Drago haussa les épaules.

- Si tu le dis.

Une Potter ? Moi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant