Chapitre 18

3 1 6
                                    


Laissant Akash partir de son coté, je regardai mon téléphone, le sentant vibrer dans ma poche. Un appel. Joan. Une fois à bonne distance, je répondis :


— Oui ? Qu'est-ce qu'il y a chérie ?

— Déjà, Ansa, tu ne m'appelles pas chérie. Ensuite, t'as pu voir Akash ?

— Oui, il a déjà récupéré sa bague mais ça sera impossible pour moi de la lui subtiliser...

— Pourquoi ça ?

— Il me connait trop bien. Je peux juste espérer qu'il me la prête à un moment et la garder, au moins assez longtemps pour que tu en fasses une fausse...

— Ouais, je vois... Tu sais si quelqu'un d'autre a eu son bijou ?

— Non, pas encore, je me voyais pas trop aborder le sujet avec lui comme ça... "Hey mon pote ! T'as un bijou magique qui t'offre la vie éternelle à ce que je vois ! Y'en a d'autres dans ton petit groupe d'apprentis dieux qui en ont eu un ?" Tu penses vraiment que c'est crédible ? Surtout qu'il sait pas pour moi...

— Je vois, je vois... T'es quand même le... La ? mieux placé.e pour réussir à avoir cette info.

— Oho, attends une dizaine de minutes chérie, j'ai une autre proie en vue ! J'te laisse amour, bye !


Je raccrochai au nez de Joan pour aller voir Manjeet.


— Tiens ! Salut ! Manjeet, c'est ça ? J'suis un pote d'Akash ! Commençai-je enjoué.

— Euh, salut... Ansa ?

— Ouais ! C'est ça ! On s'est pas vraiment parlé, si ?

— Non, pas vraiment...

— C'est dommage ! T'as l'air hyper sympa ! Mais... T'habites à Vialson ?

— Non, j'étais venue déposer un truc à une amie.

— T'as quelqu'un qui va venir te récupérer ou tu dois attendre le bus ?

— Je vais devoir attendre le bus. Pourquoi ?

— Bah, on est dans le même groupe de potes, j'me disais qu'on pouvait faire connaissance, tu veux que j'attende le bus avec toi ? C'est lequel ?

— Euh, celui pour Chamblain.

— Nickel ! C'est pas hyper loin !


Je commençai à avancer et Manjeet m'emboita le pas, un peu nerveuse et peu confiante. Ça n'allait pas être simple.

Une fois à l'arrêt de bus, on s'assied sur le banc à coté, relativement éloigné l'un de l'autre.


— Juste un détail, comme ça, j'aime beaucoup ta tiare, je l'avais pas vue pendant les cours, c'est une nouvelle ?

— Hein ? Euh, oui, un cadeau de ma famille en Inde. C'est un bijou qu'on se transmet de grand-mère en petite fille.

— Elle est vraiment très jolie, je peux l'essayer ?


Je m'étais légèrement rapproché et avais tendu la main vers la tiare, lentement pour ne pas l'effrayer et lui faire comprendre qu'elle pouvait toujours reculer si elle ne voulait pas. Ce qu'elle fit en s'excusant. Je ne m'en formalisai pas et retirai ma main, toujours avec un petit sourire aux lèvres et lui assurai que ce n'était pas grave, que je comprennai. Après tout, si quelqu'un voulait toucher à ma dague, il faudrait me passer sur le corps avant. Pas qu'elle était aussi importante pour mon salut que leurs bijoux. Juste une valeur affective. Je continuai de l'observer. C'était un chef-d'oeuvre d'orfèvrerie.  Une chaîne en argent courait tout le long de sa tête, avec trois marguerites du même métal, une au niveau du front et une sur chaque tempe, avec leurs cœurs ornés d'une gemme violette chacun.

BlessedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant