Aomine & Momoi : vivre ensembles

III : Il faut savoir céder :

Momoi poussa un petit soupire de contentement.
*Rien de mieux qu'une bonne douche pour se remettre d'aplomb!*

Elle finit de se changer ; en faisant le tour des possibilités de logement elle était passée chez sa cousine qui, même si elle ne pouvait l'accueillir, lui avait aimablement prêté quelques affaires.
Car oui, toutes ses affaires étaient parties en fumée.

Elle pensa avec regret à ses habits, mais également à toutes ses notes sur les joueurs de toutes équipes; heureusement une bonne partie était sauvegardée sur son ordinateur, mais les notes qu'elle avait prises récemment étaient à présent réduites à l'état de cendres.

*Tout ça pour un stupide microonde*

Elle ouvrit la porte de la salle de bain et l'odeur de shampoing fit place à une délicieuse odeur de friture.

Elle ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil discret et envieux vers la cuisine. Malgré le fait qu'il pouvait être incroyablement énervant, Daiki cuisinait étonnement bien, voire même très bien.
C'était une des raisons pour lesquelles elle avait accepté de rester ici, également.

Le cuistot en question se retourna en entendant la porte s'ouvrir.

-C'est bon, madame est propre ?

-J'avais oublié mais ta douche est vraiment trop étroite.

-C'est sûr que pour tenir à 2 c'est un peu juste mais tant que tu ne fais que prendre ta douche, je ne vois pas le problème.

-Haha. Très drôle Dai-chan.

Elle jeta un coup d'oeil autour d'elle pour avoir une vue globale du salon. Bien sûr, elle était venue ici un nombre incalculable de fois et connaissait cet appartement aussi bien que Daiki lui-même, mais il paraissait bien vide à l'instant.

-Ta mère n'est pas là ? finit-elle par demander.

-Non, elle est partie pour la semaine. Pour un stage, je crois.

-Je vois.

Il lui jeta un coup d'oeil suspicieux. Elle avait clairement une pensée derrière la tête. Qu'elle ne tarda pas à dévoiler d'ailleurs.

-C'est pour ça que c'est si mal rangé.

L'égo d'Aomine n'avait pas bien supporté le coup de l'autre fois, mais cette remarque finit de l'achever.

-T'abuses Satsuki. Je suis gentil en t'accueillant tu pourrais faire de même.

Le mot "gentil" sortant de sa bouche sembla faire rire la jeune fille, ce qui ne manqua pas d'énerver son hôte.

Il marmonna juste un "c'est prêt" et posa la casserole d'un air boudeur sur la table.

Son humeur sembla néanmoins remonter lorsque Momoi avoua avec un grand sourire que le repas était  "délicieux comme d'habitude".