V : Une manageur en or

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-Momoi-san.. Momoi-San !

La jeune fille sortie de ses pensées en sursauta légèrement.

-Heu.. oui ?

Elle trouva enfin la source de la voix qui l'avait appelé : son voisin de derrière.

-Désolé, est ce que tu pourrais me prêter ta gomme ?

-Ah, oui, bien sûr.

Elle se frotta les yeux, réprimant un bâillement qui lui aurait valut les foudres du professeur.
C'était à peine la troisième heure de la journée qu'elle n'en pouvait déjà plus. Elle n'avait pas imaginé que faire une nuit blanche l'aurait autant affectée.
Parfois elle passait toute la nuit à recueillir des informations, mais jamais en semaine à vrai dire.

En parlant d'information, elle se sentait également irritée pour une autre raison : avec la fatigue, ses capacités d'observation (d'habitude poussées au maximum tout au long de la journée) avaient fortement diminuées et elle était capable de louper une nouvelle cruciale. Or cette perspective l'énervait réellement.

Car assurément, c'était la personne la plus informée du lycée. Même si elle ne se servait pas de ses capacités pour ce genre de buts, elle avait sur chaque élève toutes les infos mais aussi tous les dossiers possibles. Une véritable mine à information.

Personne ne pouvait rester inconnu à partir du moment où il est entré dans le champ de vision de Momoi : que ce soit un joueur vu à la télé, un type random du lycée ou même le caissier à temps plein de la supérette, quand la jeune fille décidait de se renseigner, elle ne le faisait pas à la légère.

Bien sûr, elle n'allait pas s'en vanter ni divulguer ces informations à n'importe qui, elle ne les utilisait d'ailleurs qu'à titre professionnel, mais savoir tant de choses sur chacun, c'était extrêmement satisfaisant.

Dit comme ça cela pouvait être étrange, mais ce qui était sûr, c'est que pour l'équipe de Basket elle était un atout aussi grand qu'Aomine (vous imaginez donc son importance).

Tout en essayant d'écouter tant bien que mal le cours, ses pensées dérivaient inévitablement vers le club. Est-ce que l'entraînement convenait à chacun ? Quel entrainement spécial pourrait-elle imaginer ? Où se déroulerait le prochain camps d'entraînement ? Bref. Elle avait beaucoup à penser.

La sonnerie la sauva encore de ses rêveries et elle se hâta de se rendre au gymnase.
Il y avait quelque chose qu'elle devait vérifier.

Elle parcourut la vaste salle vide en courant et arriva au local.
C'est avec grand soulagement qu'elle découvrit qu'elle avait bien laissé la plupart de ses notes dans l'unique tiroir de la salle; ils n'avaient donc pas brûlé avec ses affaires.

En pensant à cela, elle eut un petit coup de mou avant de se reprendre. Après tout, elle avait un foyer et ses informations étaient presque toutes intactes. Il ne devait lui manquer que celles des 3 derniers jours; en une soirée complète elle aurait probablement finit de se les remémorer, et puisqu'elle finissait tôt c'était parfait.

Elle referma le tiroir à clef et fit chemin inverse dans le gymnase. Plus que 4h à tenir, et puis elle pourrai rentrer.

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-Oi, Satsuki, fais gaffe où tu mets les pieds !

Ça faisait déjà deux fois qu'elle trébuchait et manquait de se manger le béton.
Elle bailla longuement avant de répondre.

-Désolée, mais aussi si tu avais fait quelque chose avec cette horloge...

-Parce que c'est ma faute en plus ??

Elle lui répondit par un petit rire.
Rire trop faible au goût du grand basketteur qui l'accompagnait.
*elle est vraiment fatiguée...*
Il reprit la parole.

-Sinon, tu veux pas venir jouer avec moi ? Ça fait longtemps que j'ai pas touché le ballon, faudrait me défouler un peu ou je vais "finir par me rouiller", comme tu dis tout le temps.

-C'est bien que tu te remettes en question comme ça mais...

Son expression changea du tout au tout, se transformant en une moue mi-boudeuse mi-enervé.

-Déjà, j'ai du travail. Mais surtout, si tu veux t'entraîner tu devrais aller aux entrainements du club. C'est fait pour ça, tu vois !

Il soupira bruyamment.

-Allez, c'est juste histoire de se dépenser un peu ! Et puis je pense que tu seras plus à mon niveau que ces nazes du club.

-Tu ne devrais pas tant les dénigrer.

-Et puis ne fais pas comme si tu n'aimais pas ça non plus. Depuis quand est-ce que tu refuses de jouer au basket ? Tu te serais lassée ? Tu sais, c'est un privilège de jouer avec moi, As de la génération des miracles. Je suis sûr que beaucoup enviraient ta place et ma propo..

Elle se planta devant lui et lui répondit d'un air très convaincu.

-Et bien dans ce cas vas les voir, tes soi-disant fans. S'ils sont si ravis que ça de te voir, va te faire plaisir. Moi, contrairement à certains, je m'applique dans mon travail, or il se trouve que mon travail des derniers jours est parti en fumée, donc je dois le rattraper.

Et comme il ne semblait rien à redire, elle repartit, satisfaite.

Aomine & Momoi : vivre ensemblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant