Frère et soeur de sang

Chapitre 7

Après une nuit mouvementée, je suis réveillé par une des infirmières qui me prend la tension. Elle sourit, me dit que tout va bien et que je peux rassembler mes affaires, car on m'attend à l'accueil. C'est donc avec la boule au ventre que je me lève du lit, que je rassemble mes quelques affaires et que je quitte ma chambre. L'infirmière m'accompagne, me fait signer un papier et m'indique la sortie.

Lorsque je vois mon frère je me fige, pourquoi maman n'est pas venue me chercher comme prévu ? De plus je n'aime pas son sourire sadique figé sur son visage. C'est donc toute tremblante que je m'avance vers lui, tête baissée. Il me prend brutalement mon poignet, me tire à l'extérieur et me jette contre le mur. Mon dos cogne violemment, je pousse un gémissement de douleur, mais il rigole comme un idiot.

"Alors ? Tu penses sincèrement que je vais obéir à maman et prendre soin de toi ? Tu es minable, je vais te détruire peu à peu jusqu'à ce que ton cœur ne batte plus. Tu veux savoir pourquoi ? Je vais te le dire, par ta faute papa à sombrer dans l'alcool, maman à quitter papa, car il voulait te mettre en internat ! Tu auras été là-bas ils seraient encore ensemble et on serait heureux ! Je te déteste en aucun cas tu es ma sœur, va te faire foutre !"

Je suis sous le choque, les larmes perlent sur mes joues. Je lance mon sac au sol et part en courant, sans trop savoir où aller. Mon frère hurle mon prénom, je ne me retourne pas et cour en direction du parc. Je m'assois sur un banc, cherche mon portable et tente d'appeler ma mère, mais sans attente, elle ne répond pas. Suis-je fichu ? Mon frère me retrouvera-t-il.

Lorsque je coupe l'appel, une main puissante me tire les cheveux. Les larmes coulent, une claque s'abat sur ma joue, je suis tiré au sol et balancer dans une voiture. Lorsque mon corps est jeté à l'arrière de la voiture, ma tête cogne violemment la vitre et tout devient flou. Je ne me souviens de rien, je suis allongé dans mon lit avec un mal de crâne horrible. J'essaye de me lever, mais ma vue me joue des tours alors je reste coucher. Je cherche mon portable des yeux, mais ne le trouve pas, alors je saisis mon ordinateur poser sur la table de nuit et l'allume. À peine le mot de passe entrée, mon frère entre furieux dans la chambre et fait voler mon ordinateur dans la pièce. Il commence à me frapper violemment, je le supplie d'arrêter, mais il n'entend pas, on dirait qu'il est possédé. Je ne cesse de pleurer, je veux que tout cela s'arrête, je dois en parler avec ma mère ou il me tuera.

Avec le peu de force qu'il me reste je lui mets un coup de pied dans le ventre et sort rapidement de ma chambre. Il est seulement quinze heures, mais je dois me rendre au boulot de ma mère. C'est donc avec peine que je marche vingt minutes, que je souffre, mais que je suis prête à parler. Arriver devant la banque, je pousse la porte, entre et me dirige vers l'accueil.

"Bonjour, je pourrai parler à ma mère s'il vous plait, c'est assez urgent.

-oui bien sûr je te laisse patienter je vais la chercher.

-merci beaucoup, je vous attends."

Pendant que j'attends, je commence à avoir des douleurs dans le dos et du mal à respirer, mais je dois tenir le coup. Je commence sincèrement à me dire que je dois abandonner, que la mort m'attend sûrement. Je suis sorti de mes pensées par ma mère, qui me sourit tendrement.

"Maman, je ne veux pas t'embêter, mais depuis que papa et toi n'êtes plus ensemble, on m'accuse d'être la cause du divorce. Je perds pied, je veux m'envoler et ne plus être battu. Oui on me bat, mon propre frère me bat, le soir je reste des heures assises à pleurer ! Je n'ai pas voulu t'en parler, mais là il va trop loin. Maintenant crois ce que tu veux, mais si on n'agit pas je serais forcé de partir.

-Quoi ? Mais non tu n'es pas la cause du divorce, ne pense pas tout ce qu'on te dit. Écoute je dois finir ma journée se soire, je parlerai avec ton frère."

Ma mère me laisse sur place, elle retourne travailler alors que certains clients me regarde de travers. Je suis donc forcé de quitter les lieux, je ne sais pas vraiment où aller, je ne veux pas rentrer chez moi, mais je ne veux pas non plus aller chez Lucas. La seule solution que j'ai trouvé, c'est m'assoir sur un banc et attendre patiemment ce soir. La journée est encore longue je ne sais pas ce qu'il va m'arriver.