Tris & Tobias pour toujours ♥

Chapitre 2 Le Plan

Point de vue de Tobias :

        Tris et moi même avons passé la soirée à établir un plan. Nous avons donc décidé d'un commun accord que Tris irait chez les Érudits pour accompagner son frère chez Jeanine, un peu comme un garde du corps. Ensuite, Caleb s'installerait chez nous le temps de se faire oublier dans sa faction. Oui, puisqu'ayant inventer un sérum il a le droit de séjourner dans n'importe quelle faction avec une raison valable. Il dira qu'il voulait étudier le mode de vie Audacieux.

        Tris et moi nous sommes longuement disputés quant au fait qu'elle veuille aller chez les Érudits. Mais, elle a fini par me convaincre. Je suis vraiment inquiet pour elle. Elle doit revenir ce soir, vers 22 heures, il est 20 heures. Elle est - normalement - arrivée dans la faction des Érudits. Mon rôle est de vérifier que les leaders ne viennent pas fourrer leur nez dans cette histoire et d'effacer la séquence où elle saute dans le train. Je dois également supprimer celle où elle reviendra avec son frère. J'ai donc pris les horaires de Zeke qui devait travailler ce soir. Il en était soulagé et ne m'a pas posé de questions.

Point de vue de Tris :

        Les gratte ciel en verre arrivent dans mon champ de vision, signe que j'arrive chez les Érudits. J'ai appelé mon frère plus tôt pour le prévenir de mon arrivée. Normalement, je n'ai pas le droit de joindre une personne d'une autre faction mais Uriah a accepté de faire une exception. Tobias ne m'a pas lâchée de la soiré jusqu'à ce que je saute dans le train. Il est très inquiet du fait que j'aille dans une autre faction, même pour quelques heures. J'aime qu'il s'inquiète ainsi de ma personne. Au début, il a catégoriquement refusé que je parte mais j'ai réussi à le convaincre au final.

        Caleb va cohabiter avec nous quelques temps et connaissant leur caractère à chacun, ça ne va pas être de la tarte. Mais, si jamais cette situation devient trop insupportable, je me verrais dans l'obligation de congédier Caleb. C'est une des seules conditions que m'a imposé Tobias. Il ne veut pas que mon frère s'interpose entre nous et moi non plus. Donc, j'ai accepté cette condition.

        Je me prépare à sauter du train. J'aperçois un garçon aux cheveux bruns et vêtu de bleu attendant sur le quai. Caleb. Je saute et cours sur quelques mètres pour retrouver mon équilibre. Je m'arrête en face de Caleb. Ses yeux marrons m'observent, persistants. Lorsqu'ils se rend enfin compte, que c'est moi, il se détend. Je lui saute dans les bras. Il semble surpris au premier abord mais finit par me rendre mon étreinte. Il est vrai que, ni chez les Altruistes, ni chez les Érudits, les signes d'affections ne sont pas fréquents voire inexistants. Lorsque nous nous écartons, j'explique l'intégralité de notre plan à Caleb. J'ômets volontairement le fait qu'il devra vivre avec moi (ça je lui le ai dit) mais aussi avec Tobias. Il ne l'aurait pas accepté et nous serons encore en train de nous disputer alors que le temps presse.

        Nous sommes en train de marcher dans des couloirs vides. Ces couloirs sont blancs, dépourvus de vie. Il n'y a personne et je pense que Caleb a choisi exprès ces couloirs pour justement ne croiser personnes. Il me fait signe que nous sommes devant LA porte. Il ne nous reste plus qu'à rentrer, proposer le sérum à Jeanine puis repartir.  

"Tiens, tiens, tiens. Mais qui voilà?" dit une voix grave.

        J'entends qu'elle vient d'un recoin sombre. Je ne peux ni voir la corpulence, ni la tête, ni le regard de cette personne. C'est vraiment frustrant de ne pas voir à qui on a affaire. Caleb pâlit. Manifestement, lui il sait de qui il s'agit. La personne sort de l'ombre. Je ne le connais pas. Il fait un pas vers nous et Caleb recule, mais pas moi. Je ne bouge pas, je campe sur mes positions, les bras croisés. Le garçon hausse un sourcil. Visiblement, il n'a pas l'habitude que l'on n'ait pas peur de lui. Il doit avoir l'âge de Tobias, peut être un peu plus. Il est grand, blond, le visage carré, le regard dur. Mais il est gringalet par rapport aux Audacieux et il est loin de me faire peur.