Tris & Tobias pour toujours ♥

Chapitre 28 Dispute

Point de vue de Tobias :

        Le baiser que nous échangeons est passionné, enflammé. Tris s'écarte de moi, à bout de souffle. Ses mains sont toujours à la même place : sur mon visage et son front est posé contre le mien. Un petit sourire incertain s'étire sur son visage.

"Est-ce que ça veut dire ce que je pense?" me demande-t-elle. "Est-ce que ça veut dire que tu restes avec moi?"

"Oui, toujours." je lui souffle.

        Son sourire s'étire et elle me serre dans ses bras mais s'écarte vite en grimaçant. Le temps de notre baiser, j'avais oublié ce qu'il s'était passé.

"Et si on rentrait à la maison?" je lui propose.

"D'accord."

        Dès qu'elle est debout, je mets un bras sous ses genoux et un autre dans le bas de son dos et je la soulève. Elle lâche un petit cri de surprise. Elle entoure mon cou de ses bras pour trouver l'équilibre.  L'appartement est un véritable désastre... Si une tornade était passée ici, le résultat aurait été le même. La majorité des meubles sont cassés. Heureusement que ce n'est pas à moi de payer les dégâts, c'est la faction qui le fait. Elle rénove tous les appartements avant de les donner aux nouveaux Audacieux. Je passe la porte puis je traverse le couloir jusqu'à l'autre appartement.

        Je me souviens du temps où nous habitions encore dans deux lieux face à face. Tous les soirs, soit c'est elle qui dormait chez moi soit c'est moi qui dormais chez elle. C'était comme ça tous les soirs, si bien que dès qu'elle n'était pas avec moi, je n'arrivais pas à dormir. Je n'arrêtais pas de me demander ce qu'elle faisait, si elle allait bien. Je n'arrêtais pas de penser à elle. Elle m'a avoué qu'elle ressentait la même chose. Nous habitions quasiment ensemble, mais nous changions de lieu presque tout le temps. Parfois son appartement, parfois le mien. Je me souviendrais toujours du stress que j'avais eu lorsque je lui avais demandé de vivre avec moi. Et surtout de sa réponse. Mon dieu. J'ai cru qu'elle me rejetait mais en fait elle ne disait non que parce qu'elle voulait que l'on vive dans son appartement. Je souris à ce souvenir.

"Pourquoi tu souris?" me demande-t-elle en passant son doigt sur mes lèvres.

"Je me souvenais du moment où je t'ai demandé d'emménager avec moi." je réponds, ses doigts toujours sur mes lèvres.

        Elle pouffe de rire.

"Ce n'est pas drôle." je bougonne.

'Si."

        Mais le sourire sur mon visage décrédibilise tout ce que j'étais en train de dire.

        J'essaye de déverrouiller la porte mais, en portant Tris, je ne parviens pas à rentrer la clef dans la serrure. Tris prend la clef de mes mains et ouvre la porte d'elle même. Je vais la déposer sur le canapé avant de refermer la porte. Je reviens près d'elle.

"Où sont tes médicaments?" je lui demande.

        Elle porte la main à sa bouche.

"En sortant de l'hôpital, j'étais tellement pressée de venir te trouver que j'ai complètement oublié de les prendre..."

"Ce n'est pas grave, je vais y aller."

"Je viens avec toi!"

"Non. Toi, tu vas te reposer."

        Elle essaye de protester mais je ne cède pas.

"Bon, d'accord." finit-elle par dire.