Chapitre 7: Trouvaille

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Suite à notre conversation avec mes amis, nous sommes allés au réfectoire pour dîner. Après le repas, je regarde rapidement l'heure sur l'horloge accrochée au mur en face de moi. Il faut que je m'éclipse sinon je vais me faire emplafonner par monsieur "je prends tout le monde de haut malgré ma petite taille". Je n'ai même pas eu le temps de finir mon repas et il reste mon pain dans mon plateau. Je décide de le donner à Eren pour le remercier du repas qu'il m'a gentiment gardé ce midi:

"Tiens Eren, lui dis-je, c'est pour te remercier pour ce midi. Ça m'a fait très plaisir.

-De rien Emy, répond-il avec un beau sourire, je me doutais que tu aurai faim à ton réveil."

Il est vraiment observateur, c'est mignon. Je lui rend mon plus beau sourire et commence à partir quand j'entend Mikasa parler à Eren:

"Moi aussi je te laisse mon pain si tu veux, je n'en veux plus."

Je me retourne pour regarder la scène. Je soutiens vraiment Mikasa, j'espère que Eren deviendra assez mature pour répondre à ses sentiments.

"Merci Mikasa, dit-il, mais j'ai déjà celui d'Emy."

Oups, j'ai gâché une occasion de rapprochement. Je regarde Mikasa avec un air désolée. Elle m'adresse un léger sourire et se retourne vivement vers Eren:

"Il faut que tu mange, lui affirme t-elle, MANGE MON PAIN EREN."

C'est alors qu'Eren se met à courir dans tout le réfectoire suivit de près par Mikasa qui agite son pain. Je me met à rire, comme tous mes amis encore assis à la table. Après ce fou rire général, j'adresse un petit signe de la main à mes camarades puis me dirige vers la sortie.

Arrivée devant la porte du bureau du caporal, je prend une grande inspiration et toque à la porte:

"Nom, Prénom et cause du dérangement, dit-il froidement."

Toujours aussi aimable, pensai-je.

"C'est Emilie

-Entre."

Je me dirige timidement vers son bureau. Il relève son regard de la paperasse et me regarde de son air impassible:

"Je suppose que je vais avoir droit à une punition, commençai-je pour briser le silence.

-Tch. Ça me paraît normal, gamine, rétorque t-il."

Je baisse les yeux et attends qu'il me dise de quoi il s'agit.

"Tu nettoieras mon bureau à la prochaine journée ménage, déclare t-il, et je ne veux pas voir une seule poussière sinon tu recommenceras tout."

Finalement je ne suis pas si mécontente de ma punition. Heureusement que j'aime faire le ménage. Mais bon, il faudra que je sois encore plus consciencieuse que d'habitude si je ne veux pas finir en chair à pâté.

"Bien, répondis-je simplement."

Je quitte alors son bureau et me dirige vers le dortoir pour rejoindre les filles. Je me suis ensuite douchée une nouvelle fois pour me rafraîchir et nettoyer les traces de feutres que j'avais sur les mains. J'ai ensuite rejoins mon lit.

Ça fait maintenant presque deux heures que je tente de trouver le sommeil mais c'est sans succès. Je n'aime pas vraiment dormir. A vrai dire, je n'ai pas besoin de beaucoup d'heures de sommeil, c'est pour ça que les filles m'appellent "l'oiseau de nuit". Pour moi, la nuit a un charme que le jour n'a pas. C'est le recueil de mes songes, de mes pensées les plus profondes. C'est sous le ciel parsemé d'étoiles que mes souvenirs resurgissent. Les bons comme les mauvais. Mais depuis ce jour je n'ai jamais pleuré. Je me contente de sourire légèrement. Je lui aie promis de sourire. Je ne faillirai pas. Je garderai la tête haute pour ne plus jamais verser aucunes larmes. C'est comme ça que j'ai décidé de vivre. De vivre pour elle, en respectant ma dernière promesse.

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