Chapitre 11: Première expédition

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Il est sept heure quand j'ouvre péniblement les yeux. C'est le jour de l'expédition. Je vais revoir ces ordures qui ont tué ma mère et détruit mon village natal. D'un côté, je suis pleine d'appréhension, mais d'un autre je suis plutôt sûre de moi. J'ai envie de me venger mais j'ai toujours au fond de moi la peur que mes cauchemars deviennent réalité. Je sais aussi qu'ils sont uniquement dû au traumatisme mais je ne peux pas m'empêcher d'y penser.

Je me lève donc de mon lit et me prépare devant le miroir de la chambre. Il ne faut pas que mes cheveux me gênent, encore moins aujourd'hui. J'attache mes cheveux en une queue de cheval assez haute mais pas trop. Je m'habille de mon uniforme et de mes sangles. J'enfile alors ma cape. La cape du bataillons d'exploration. Le sigle des ailes de la liberté triomphant sur mon dos. J'ai pu accomplir mon rêve d'enfant, et suivre les pas de mon frère. Je suis fière d'être arrivée jusqu'ici. Je n'ai pas fait tout ça pour mourir aujourd'hui, je l'ai promis à ma mère...et à un certain nain aux yeux tranchants.C'est sur ces pensées que je rejoins mes amis dans le réfectoire.

Le petit déjeuner s'est déroulé dans un silence de morts. Nous étions tous trop occupés à penser à l'expédition. Certains pleuraient déjà de peur. D'autres tentaient d'oublier ce qui allait suivre. Les plus anciens étaient déjà concentrés, prêts à l'attaque. Mes amis et moi sortons du réfectoires et nous dirigeons vers les écuries après avoir enfiler nos équipements tridimensionnels. Je me dirige vers mon cheval. C'est une jument, sa robe est d'un blanc immaculé, tout comme sa crinière. Elle s'appelle Leben. Il me semble que ça veut dire "vivre". C'est une belle coïncidence d'ailleurs. Avec elle, je ne peux qu'accomplir ma promesse. Je pose donc mon pied sur l'étrier et prend suffisamment d'élan pour passer ma jambe droite de l'autre côté et m'asseoir sur la selle. J'empoigne alors mes reines et je suis le groupe de soldats. Sur le trajet, je pense à la formation pendant l'expédition. Je suis situé à gauche avec Christa et trois autres soldats dont j'ai bien évidemment oublié les noms. Erwin nous a également expliqué le rôle des fumigènes, comment les utiliser, et à quoi correspondent leurs couleurs. Si je me souviens bien le vert est le signe d'un changement de trajectoire, le rouge signifie la rencontre d'un titan et le noir sert à signaler la présence d'un déviant.

Nous arrivons dans l'allée principale du district de Karanes. Nous arpentons la rue face à la grande porte. Des villageois nous regardent au pied des bâtiments. Je peux entendre des chuchotements haineux:

"Et dire qu'on paye pour ces soldats qui servent de chair à canon"

Je me retourne vivement et regarde ce dernier avec mépris. En soit, ce n'est pas une surprise. Quand on observait le bataillon partir en expédition à Shiganshina avec mon frère, les villageois critiquaient déjà leur activité, alors que Erd et moi avions des étoiles dans les yeux. Pour nous, ils étaient des héros, mais pour les autres, il n'étaient qu'une vulgaire pompe à frics. J'essaye donc d'ignorer les remarques désobligeantes des citoyens et me concentre sur notre mission. Nous devons capturer un titan. Nous arrivons devant la porte. Mes amis et moi non regardons avec des yeux pleins de détermination. Mais ce regard est aussi une prière, "faites que tout le monde revienne vivant". Je pose alors mes yeux sur Eren. Il fait de même et nous nous fixons quelques instants. Il affiche son éternel air déterminé. Nous n'avons pas besoin de parler pour savoir ce que cet échange visuel veut dire: "Vengeons nous".

La porte s'ouvre et nous nous y engouffrons. Je ferme les yeux quelques instants. Quand je les réouvre, ma vision mets quelques temps pour s'adapter à cette forte luminosité. C'est alors que je découvre ce nouveau monde. Le temps semble s'être arrêté. Les oiseaux chantent au milieu du ciel bleu parsemé de quelques nuages. Les rayons du soleil effleurent ma peau. Un champs verdoyant s'étend à perte de vue devant moi. Ma cape virevolte au gré du vent. C'est donc ça, le monde que ces gigantesques murs nous cachaient. Je me reconcentre alors rapidement sur l'expédition, il ne faut pas que je sois distraite.

Les liens du passé [Levi x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant