Sans elle nous ne serions pas là.

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Je viens de finir de préparer les valises de ma mère et ma fille, elles partent demain pour Mindanao. Elles sont couchées toutes les deux, je peux enfin aller voir ce qu'il se passe au salon. Je crois que toute la bande est arrivée. Je me pose à la porte, personne ne peut me voir, j'écoute alors ce qui se dit.

- Le visage, qui est juste en face de toi, c'est le même visage que ton père regardait pendant que tu creusais le tunnel. Elle ne l'a pas laissé même une seconde. Tokio était là. Rio a commis une erreur, mais tu en as fait toi aussi. Quand tu as fait monter ton père sur le toit, vous auriez pu vous faire tuer tous les deux. Mais les autres étaient là. Helsinki tu as amené la voiture à la casse mais tu ne l'a pas détruite. Nous avons réglé ce problème. La bande était là. Tu as tardé à éteindre les machine Nairobi, et la police est entrée. Vous vous êtes échappés par le tunnel, parce que... parce que Berlin est resté dans la banque pour les retenir. Il nous a offert de précieuses secondes, parce que la bande était là. Et ce soir il manque Berlin, et Oslo, et Moscou...

C'est le moment que je choisis pour entrer. Je dois me présenter aux autres. Voir cette famille, passer de l'autre côté, découvrir l'envers du décor me fait bizarre. Mais je crois que je préfère cette vie là. Sergio a l'air tellement mal, c'est comme ça à chaque fois qu'il évoque son frère, c'est comme ça toutes les nuits en fait... Je passe le rideau et tous les regards se tournent vers moi.

- Je rêve... soupire Nairobi.

Sergio me prend la main comme pour me rassurer, pour me dire que moi aussi j'ai ma place ici. Son contact me fait du bien, me soulage. Tokio me fixe puis se lance.

- Elle est des nôtres maintenant.

Elle annonce ça avec un regard presque serein. Je ne m'attendais pas à ça de sa part et ça me fait vraiment du bien. Je prends espoir d'un jour faire partie intégrante de cette bande. Ils sont tous sous le choc visiblement. Personne ne dit rien.

- J'ai commis une erreur. Ajoute alors Sergio en serrant un peu plus ma main qu'il a apporté sur son épaule.
- J'ai perdu le contrôle. Et la bande était là.
Je caresse alors doucement son épaule puis son cou avant de m'installer dans la balancelle derrière lui.
- Cette fois Rio a fait une erreur. Comme on en a tous fait une. Je ne peux pas vous demander de ressentir ce que je ressens. Mais je me sens profondément responsable, qu'un espèce de fils de pute soit entrain de l'électrocuter pendant qu'il est pendu par les jambes.

Je sens les larmes me monter aux yeux. Sergio aime tellement ces gens. C'est devenu sa famille. Les voir tous si inquiets, Tokio au bord des larmes, ça me bouleverse. Je voudrais pouvoir les aider. Parce que j'ai été de la police mais je n'ai jamais cautionné la torture. Et je ne la cautionnerais jamais. Tout le monde fini par accepter de suivre Sergio à nouveau. Je ne savais pas où cela nous mènerai. Mais je voulais faire parti des leurs. Alors que Sergio venait de servir une coupe de champagne à chacun et qu'il se rasseyait pour servir deux dernières coupes, une pour lui et une pour moi, je vins m'assoir sur ses genoux. Il passa son bras autour de ma taille et posa sa main sur ma cuisse. Il me tendit une coupe et me fit un regard complice avant de m'inciter à me relever, il fit de même.

- Maintenant je dois vous présenter Lisbonne. Vous la connaissez déjà mais sachez qu'elle fera partie intégrante de la bande. Je compte sur vous pour l'accueillir comme il se doit.
Ils m'applaudissent tous chaleureusement comme si mon passé n'avait jamais existé. Ils me font tous la bise et nous nous rasseyions, moi toujours sur les genoux de Sergio.
- Je dois aussi vous raconter quelque chose. Sachez que sans l'aide précieuse de Raquel le jour de notre évasion, nous serions tous en prison aujourd'hui.
- Prof tu veux rire ? Elle était la première à vouloir nous avoir ! S'emporta Nairobi en riant.
- C'était son métier Nairobi. C'est ce qu'il y avait de plus normal. Mais la veille de notre évasion elle a compris qui j'étais. Voilà pourquoi j'ai été si absent. J'étais, depuis quelques jours déjà, entrain de tomber amoureux de l'inspectrice en charge de l'affaire...
Sergio me serra un peu plus contre lui avant de poursuivre :
- Je ne savais plus ce que je faisais. Mais pour elle j'étais Salva, pas Sergio. Alors quand elle a compris elle m'a emmené à Tolède. J'ai réussi à partir mais elle m'a très vite retrouvé. Elle est arrivée au hangar avec la ferme intention de tous nous livrer. Et elle est est ressortie avec pour seul but d'empêcher son collègue qui venait de sortir du coma de révéler l'adresse à la police. Elle a été arrêtée, comme une criminelle, a été interrogée. Et pour moi, pour vous, elle a tenu. Alors qu'elle risquait gros, elle a tenu la police en haleine pendant plusieurs minutes. Sans ces minutes précieuses, nous n'aurions pas pu nous enfuir. Alors Tokio, j'espère que ça répondra à ta question et que tu comprendras pourquoi j'ai entièrement confiance en elle, pourquoi je suis sur qu'elle ne nous trahira jamais.

Tokio se lève alors, sans rien dire, et s'approche de nous, elle m'ouvre ses bras, d'abord surprise, je la prends contre moi.

- Je suis désolée Lisbonne, de t'avoir si mal parlé quand je suis arrivée, je n'aurais pas dû...
- Ce n'est pas grave. Et je m'excuse de t'avoir giflé comme ça, Tokio.
- Bienvenue dans la bande alors ! Dit elle tout fort en levant son verre.

Tout le monde lève son verre et nous trinquons à mon arrivée, aux retrouvailles et à Rio bien sûr, que nous allons tout faire pour sauver. Je trinque enfin avec mon homme qui me regarde, charmeur, avant de me prendre contre lui et de m'embrasser passionnément. J'avoue être plutôt surprise de le voir agir comme ça devant tant de monde mais je suis la plus heureuse du monde.

- Hé ben, professeur ! Dit Denver en riant.
- Prof je ne te croyais pas si fougueux ! Ajoute Nairobi.
Nous rions tous de bon cœur et je serre Sergio contre moi, ma tête posée sur son torse, plus amoureuse que jamais.
- En tout cas on vous souhaite tout le bonheur du monde ! Renchéri Helsinki.
- Merci pour votre accueil et vos jolis mots. À vous ! Dis je finalement en levant mon verre et déposant un bref baiser sur les lèvres de Sergio.
La fin de la soirée se passa dans la bonne humeur. Personne n'était mis de côté. Une vraie cohésion de groupe se formait et c'était vraiment agréable, je ne regretterais pas de faire partie de cette bande, de cette famille incroyable, c'était maintenant certain, mes doutes s'étaient envolés.

Après avoir permis à tout le monde de se coucher dans notre grande maison, j'attendais Sergio, déjà installée dans notre lit. Après quelques minutes, il passe sa tête dans l'entre-bâillement de la porte, un large sourire aux lèvres.
- Ça s'est super bien passé non ? Dit-il en s'avançant vers le lit sans me quitter du regard. Il était juste au dessus de moi alors que j'étais presque allongée quand je lui ai répondu en riant :
- Très bien même, l'arrivée de Tokio c'était très... je dépose un premier bisous à la commissure de ses lèvres, Comment dire... puis un second, Énergique, bouillonnant, enfin bref c'était rude quoi. Mais quand je suis arrivée dans le salon ils m'ont très vite acceptée je trouve.
- Arrête de m'embrasser comme ça je ne vais pas tenir sinon. Puis si tu ne m'embrasse pas pour de vrai, ma vengeance risque d'être terrible ! Dit-il alors, riant sincèrement.
- J'ai hâte de voir ça Monsieur Marquina ! Chuchotais-je alors que je déposais un baiser sur son nez.
- Ah tu veux jouer à ça ?

Sergio, toujours au dessus de moi se retrouve à califourchon sur mes cuisses un sourire malicieux plaqué sur le visage. Il commence à déposer une ligne de baiser partant de l'arrière de mon oreille et longeant la ligne de ma mâchoire. Alors qu'un soupire m'échappe, il quitte mon menton et continue de déposer des baisers dans mon cou, jusqu'à la naissance de mes seins. Il glisse son doigt sous mon haut, frôlant ma poitrine puis il s'arrête. Alors qu'un gémissement de frustration m'échappe il dépose un baiser sur ma clavicule en signe de « bonne nuit » avant de partir se coucher de l'autre côté du lit, dos à moi.
- Monsieur Marquina il est trop tard. Après ce que vous venez de me faire...
Je me colle contre son dos et passe lentement ma main sur son torse.
- Vous allez être obligé de me faire l'amour... murmurais-je alors au creux de son oreille.
Après quelques secondes il se retourne enfin, les yeux noirs de désir et j'en profite pour m'emparer de ses lèvres, me positionnant sur lui et demandant l'accès à sa langue. Alors qu'on approfondit le baiser, Sergio caresse mon dos avec tendresse et envie.
Après un baiser enflammé, je pose mon front contre le sien.

- Merci...
- Pour quoi ?
- Pour tes mots tout à l'heure, merci de leur avoir parlé de ce que j'ai fait à la fin du braquage ça m'a fait du bien, merci de m'avoir présentée comme ça à eux, merci pour tout en fait...
- C'est normal Raquel, ils devaient savoir à quel point tu nous avais aidé. Sans toi on ne serait pas là...
- Je t'aime...

Suite à mes derniers mots, visiblement déterminé à me prouver que lui aussi m'aimait, il inversa nos positions et me fit l'amour comme si c'était la dernière fois. Douceur et fougue, fougue et amour...
Et en effet, nous n'imaginions pas une seule seconde ce qui allait se passer...

J'espère que cette mini fiction vous aura plu ! N'hésitez pas à laisser vos avis et à voter si vous avez aimé !
Kiss kiss

Bonus de scènes SerquelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant