Lorsque j'ouvris les yeux le lendemain matin, Jérémy et moi étions allongés côte à côte. Tourné vers lui, la première chose que je vis en me réveillant fut son visage angélique. Profondément endormi, il était paisible. Sa cage thoracique montait et descendait à un rythme lent. J'observai un moment les traits de son visage de plus près. Ses sourcils fins, l'arrête de sa mâchoire bien dessiné, ses lèvres d'un rose très pâle, absolument tout était parfait chez lui. Le drap ne lui couvrait que le bas du corps, j'avais donc tout à loisir de reluquer son torse musclé. Je ne pus résister à la vue de ce corps de rêve. Sans que je ne puisse m'en empêcher, mes doigts se mirent à caresser sa clavicule. Lentement, je les fis glisser le long de son sternum avant de continuer encore plus bas sur ses abdominaux. Arrivée à son nombril, je suivis le chemin indiqué par les poils jusqu'à passer sous les draps. Sa main agrippa soudainement la mienne, l'empêchant de poursuivre son exploration.
Il cligna péniblement des yeux pour tenter de les ouvrir mais, c'était peine perdue. Je m'aperçus de sa grande fatigue. Il abandonna la bataille et les garda fermer.
—Quelle heure est-il ? me demanda-t-il d'une voix rauque.
—Onze heure, répondis-je.
Il grogna légèrement.
— C'est trop tôt pour moi. Laisse-moi dormir encore quelques heures et je m'occuperai de toi après, c'est promis.
Je rigolai.
— Okay.
— Fais comme chez toi, sers-toi dans les placards, regarde la télé...
Il se rendormit immédiatement. Je récupérai ma main qu'il tenait toujours fermement et sortis du lit. J'enfilai ma culotte et cherchai quelque chose à me mettre sur le dos. Ouvrant son armoire, je choisis une de ses chemises. Sa chambre était une chambre typique de mec : complètement en bordel. Des vêtements sales trainaient un peu partout, des bouteilles de bières et de soda vides s'alignaient à coté de son lit, des tas de papiers et de flyers chiffonnés débordaient de la poubelle. Mais étrangement, je trouvais ce désordre charmant.
Un rayon de soleil perçait à travers la fente des rideaux et illuminait la pièce. Cette lumière sur le corps endormi de Jérémy mettait parfaitement en valeur les reliefs de sa musculature. J'avais décidément beaucoup de mal à détacher mes yeux de cet homme. Le tableau devant moi était d'une beauté à couper le souffle. Se rendait-il seulement compte de sa perfection ?
Comme à chaque fois qu'une image me plaisait, l'envie de l'immortaliser me prit au ventre. Il me fallait le dessiner. Depuis toute petite, j'avais cette habitude de dessiner tout ce que j'aimais. Mes premiers dessins était très simpliste mais au fur et à mesure des années, j'avais amélioré mes traits et j'étais capable à présent de faire des choses très ressemblantes. J'adorais particulièrement faire des portraits.
Je cherchai sur son bureau une feuille blanche et un crayon de papier. Je pris un grand livre comme support et choisis stratégiquement mon point de vue. Posant la chaise de bureau à cette endroit là, je débutai mon esquisse. Regardant tantôt Jérémy, tantôt mon dessin, je fis glisser le crayon sur la feuille pendant un très long moment. Lorsque j'étais concentré sur un dessin, j'avais tendance à oublier tout ce qui m'entourait. Plus rien d'autre que mon sujet ne comptait jusqu'à ce que j'ai fini.
Cela me prit deux bonnes heures pour être satisfaite du rendu. Jérémy n'avait pas bougé d'un pouce durant tout ce temps. Plus que dormir, il semblait complètement assommé. Il était vrai que vivre la nuit et dormir le jour fatiguait énormément l'organisme.
Je me décidai à sortir de la chambre pour le laisser se reposer tranquillement. Ayant peur de croiser Pierrick, je ne pouvais décemment pas sortir vêtue uniquement d'une chemise. Je passai donc ma robe et remis la chemise par dessus. Je la boutonnai et retroussai les manches trop longues pour moi. Dans cette tenue, je sortis dans le couloir de l'appartement. Je partis en premier à la recherche des toilettes et de la salle de bains pour me rafraichir. Je trouvais mon bonheur assez facilement. Me regardant dans le miroir, je vis que mes cheveux étaient complètement en bataille et recommençaient à friser. Je me décidai donc à les attacher en une queue de cheval haute. Je me passai un coup d'eau sur le visage et essayai de retirer mon maquillage du mieux que possible. Voulant faire passer le gout pâteux de l'alcool dans la bouche, je déposais un petit peu de leur dentifrice sur le bout de mon doigt et frottai mes dents et ma langue avec. Après mettre rincer, je me sentis tout de suite plus fraiche.
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Vrai gentil, Faux méchant (en auto-édition)
ChickLitMaltraitée par les hommes et la vie, Sophia aime s'amuser de manière frivole. Cette ancienne patineuse artistique qui manque cruellement de confiance en elle cherche à briller dans le regard des hommes, mais elle finit par n'enchainer que des aventu...