*Chapitre 2*

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Dans son village , Aurore se réveillait par le chant du coq . Mais ici , à Paris , elle se réveillait grâce au crissement des pneus ou encore le bruit des klaxons et même l'odeur de la fumée . Aujourd'hui étant dimanche , elle s'abandonnait nonchalamment dans son lit. Elle ne se rappelait pas la dernière fois qu'elle avait si bien dormie. Hier soir elle avait rêvé de son ancien ami : Arturo, en remémorant leur amitié pourtant secrète . Il n'avait que neuf ans et elle venait à peine d'avoir sept ans. Arturo semblait porter le monde entier sur ses frêles épaules . Sa joue droite était enflée suite à une morsure d'un frelon . Et ses yeux reflétaient la méfiance. Aurore se souvenait parfaitement de sa froideur le premier jour de leur rencontre . Mais , les jours défilaient et ils devenaient inséparables jusqu'au retour de cette femme qu'on ne pouvait décrire , elle inspirait de la peur . Ils durent se voir en cachette jusqu'au jour de son déménagement, deux ans après leur rencontre.  Six ans plus tard Aurore perdit ses parents , sa demeure et ses rêves . Elle dut se débrouiller seule et ne put jamais revoir Arturo . Elle se demandait à quoi ressemblait t-il à présent ?? Se souviendrait-il d'elle?? Tant de questions dont elle ne trouvera jamais les réponses .

Elle se leva en traînant des pieds , elle fut attiré par l'odeur du café , chose qu'elle détestait boire .
Dans la cuisine , Noëlya s'activait à préparer le petit déjeuner.

-Bonjour ma chérie dit-elle avec son sourire de bonne journée.

Aurore marmonne un "bonjour" à peine audible .
-Tu t'es levée du mauvais pied ou quoi ??
- Au contraire , jusqu'à ce que l'odeur de ton café m'étouffe.

Noëlya ne put s'empêcher de rire . C'était le seul moyen pour elle de faire sortir cette marmotte dans son lit.

-Désolé ma chérie mais j'étais obligée . On a rendez-vous dans(elle regarda sa montre) 20 minutes .
- Quoi encore??
-Le nouveau directeur vient aujourd'hui . Et il a besoin du personnel pour porter des rectifications .
-Un dimanche en plus . Je me demande ce qui se passe dans la tête des milliardaires.
-Tu n'as qu'à leur demander.

Elle la toisa du regard et la poursuivit avec la casserole.

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L'homme qui venait d'entrée était beaucoup trop souriant pour être Arturo suite à la description faite par Noëlya . Il était beau certes mais pas aussi jeune qu'on le prétendait. Il semblait avoir la quarantaine. Il s'approcha des employés sourire aux lèvres et les salua chacun d'une poignée de main .

-Bonjour , je suis Hermàn Pérez. Je remplace Monsieur Arturo .
Bien . J'ai avec moi la liste de tous les employés de cet hôtel , et vous semblez vous plaire à vos postes puisqu'il n'y a aucune plainte . De plus, l'hôtel fonctionne à merveille . Tout ce qui me manque à présent c'est votre opinion concernant votre salaire et les changements à opter . Quelqu'un veut prendre la parole ??

Eh bien ça alors ,moi qui m'attendait à entendre un long discours de reproche , j'apprécie déjà ce monsieur .
Maëva, (la chef cuisinière) leva sa main , et se plaignait de la condition de la cuisine , des ustensiles mais surtout le salaire de chacun. Pas faux , notre ancien directeur ne prêtait aucune attention à ses employés.

Hermàn nous écouta chacun attentivement . Il promit de porter des changements sur tous les points traités , puis prit congé .
Finalement , je ne regrettait pas ce nouveau directeur ou plutôt son adjoint.

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Arturo était assis devant son verre encore une fois , mais cette fois il ne savait plus depuis combien de temps il était enfermé dans le bureau de son paternel. C'était le seul endroit où il se sentait bien , le seul endroit où il n'avait que des souvenirs de son père , lui seul . Personne d'autre ne comptait ..

Pluie d'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant