Partie 5

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Nombre de fois que vous avez pu échapper à vos parents violent :
2 fois








Deux fois. Et pour la première fois depuis que mes statistiques ont commencé à s'afficher devant mes yeux, je me rappelle dans les moindres détails ses fois qui ont été des parfaites occasions pour moi de quitter mes horribles parents.


















1ère fois :

—Vient là espère d'idiot me dit ma mère en me tirant violemment hors du parc dans lequel je me suis enfui

J'ai six ans et commence doucement à comprendre que c'est pas normal que mes parents me traitent de la sorte. Je voulais donc m'enfuir mais à mon âge et avec eux constamment sur mon dos, il m'était impossible de m'en aller aussi facilement.

—Un problème madame ?

Je relève mes yeux et ses derniers se pose sur deux policiers qui regardent ma mère d'un regard suspect. Cette dernière sourit de toutes ses dents me tenant encore plus fermement le bras.

—Aucun messieurs répond t'elle naturellement

Je me mets alors à grimacer dû à la force de sa poigne sur mon bras et elle la desserre directement quand les policiers posent leurs regards sur moi.

—Ça va petit ? Me demande l'un des policiers en se baissant à ma hauteur

Mes yeux rencontrent alors ceux de cet homme et nous nous fixons pendant quelques minutes sans que je ne puisse dire quelque chose.

Sans qu'un quelconque mot ne sorte de ma bouche d'enfant.

—Oui il va bien ne vous inquiétez pas dit ma mère en me serrant contre elle

Le policier face à moi se relève et les deux finissent par s'en aller pendant que ma tête est sur le point d'exploser. J'aurais pu dire quelque chose qui aurait soupçonné ma mère de maltraitance mais je n'est rien dit, rien est sortie de ma bouche.

Et aujourd'hui je regrette pas pour autant de ne pas avoir alerté ses gendarmes. Je sais pas, peut être qu'au fond je les aimais mes parents, malgré tout ce qu'ils pouvaient me faire une partie de moi ne voulait pas qu'ils se fassent enfermer. Et puis j'étais encore qu'un enfant...








2ème fois :

Cette fois si j'ai onze ans. J'emmène tout juste ma sœur à son école et sa maîtresse m'interpelle avant que je ne disparaisse pour moi même aller en cours.

—Bonjour Atila

—Bonjour répondais je poliment

Elle se baisse ensuite légèrement et me fixe un moment dans le blanc des yeux. Je fronce alors mes sourcils et sa main vient toucher le bout de mon col le tirant doucement pour y voir la peau en dessous. Instinctivement je m'écarte d'elle, comprenant ce qu'elle cherche à faire et son visage se froisse directement après mon geste.

—Atila est ce que vos parents sont violents avec vous à la maison ?

Une fois de plus ma bouche rester fermée, je ne sais quoi dire alors que cette fois si j'en ai la certitude que l'attitude de mes parents n'est pas normale. Qu'avec ma sœur nous vivons un enfer à la maison et que nous ne méritons pas ça. Mais une fois de plus, pour le bien de ma sœur je ferme ma bouche. Car je sais que se retrouver loin des parents à son âge, comme moi à le sien, ne ferais que la détruire.

—Pourquoi vous me demandez ça ? répondais je alors sur la défensive

—Calme me toi Atila. Je te pose simplement la question mais sache que si tu as besoin je suis là, tu peux venir me voir en cas de soucis

—Il n'y en a pas de toute façons

Je tourne ensuite les talons et me met à courir en direction de mon collège.


















Même si c'était pour protéger ma sœur, j'aurais dû dire à cette maîtresse que je recevais des coups de câbles à chaque fois que je rentrais à la maison. Que plusieurs jours pouvaient passer sans que je n'avale quelques choses et que ça arrivait que je me sente mourir de faim alors que mes parents mangeait de bon plat devant ma face et celle de ma sœur.



Oui j'aurais dû lui dire tout ça...

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