Nombre de fois que vous avez eu des envies meurtrières :
1 foisJ'aurais pu avoir envie de tuer quelqu'un des millions de fois dans ma vie. Mais qu'une fois seulement ça m'est arrivé et je m'en rappelle comme si c'était hier. Encore une fois, mes parents sont liés à cette histoire et ça me rend fou de voir que toute ma vie, ils ont été responsables de nombreux de mes états d'âme. Qu'ils contrôlaient exactement tous mes sentiments, toutes mes pensées et que j'étais leur pantin d'une certaine manière.
Comment avaient t'ils l'aisance de nous faire vivre tout ça ? Comment ils pouvaient se regarder dans un miroir chaque jour sans ressentir aucun remords ? Aucune pitié ? C'est des monstres et même si aujourd'hui ils ont payé pour toutes ses choses horribles qu'ils nous ont fait subir, une partie de moi espère qu'ils continueront de souffrir que leur malheur perdura jusqu'à leur mort et que plus jamais ils se sentiront bien dans leur vie. Qu'ils toucheront plus jamais au bonheur et qu'ils soient rongés par la culpabilité et le regret. Même si les connaissant, je suis sur qu'ils en ont rien à foutre.
Rien à foutre de nous et de ce qu'ils ont pu nous faire et même en payant aujourd'hui ils doivent sûrement continuer de nous haïr et se dire qu'ils auraient dû nous tuer.
Mais je me suis toujours posé une question.
Pourquoi nous avoir mis au monde si c'était pour nous faire autant de mal ? Si c'était pour en avoir marre de nous, nous frapper et ne pas nous nourrir correctement. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi bordel pourquoi ?C'est d'ailleurs ce que j'aurais aimé demander à mon père ce jour là. Les images de ma sœur et moi marchant la boule au ventre vers notre appartement s'affiche sous mes yeux et je me sens bouillir de l'intérieur.
Nous rentrons main dans la main dans notre appartement et nous tombons tous les deux sur notre père les bras croiser. Sans que je ne comprenne quoi que ce soit ce dernier attrape la chevelure brune de ma sœur pour la tirer vers lui. Il ne l'avait jamais fait avant et j'étais tellement sous le choc que je n'avais pas bougé. Il s'est alors mis à la frapper lui disant qu'il ne voulait plus voir sa poupée de merde traîner dans le salon.
Juste pour ça ? Juste pour une vulgaire poupée que j'avais volée pour lui offrir à son anniversaire ? Une poupée de quelque centimètre qui n'est pas aussi grande qu'une fourchette !
Il la frappe durement et les cries et pleures de ma sœur résonne dans tout l'appartement. Alors qu'elle hurle de douleur mon père la frappe encore plus lui disant de se taire. Elle hurle, elle hurle, contrairement à moi qui ai toujours souffert en silence, ce qui a permis aux voisins de ne jamais se douter de rien. Et cela provoque encore plus la colère de mon père qui ne veut pas alerter les gens qui vivent à notre étage.
C'est quand ma sœur s'arrête d'un coup de pousser des cries que je me ressaisis et son corps tombe violemment sur le sol. Elle ne bouge plus et ses les yeux écarquillés que je regarde mon père qui est essoufflé et qui a les poings serrés. Sans réfléchir je m'élance dans la cuisine et revient dans l'entrée de l'appartement avec un couteau en main.
Et c'est en hurlant de rage que je plante le couteau pointu dans le dos de mon père. Se dernier gémis puis se tourne vers moi les yeux écarquillés. Je profite rapidement de ces quelques secondes pour porter ma sœur et sortir de l'appartement en hurlant. Je vais ensuite frapper à la porte en face de la nôtre et cette dernière s'ouvre violemment sur un homme portant son téléphone à son oreille.
—Je le savais dit il ensuite en me faisant entrer dans son appartement Oui la police [...]
Je n'écoute même plus ce qu'il dit et vais déposer ma sœur sur le canapé du salon de ce voisin. Je vais ensuite pour rebrousser chemin vers mon appartement pour finir mon travail mais l'homme m'arrête en posant sa main sur mon ventre.
—Qu'est ce que tu fais ? Me demande t'il ensuite
—Je vais le tuer
Il soupire et claque la porte d'entrée de son appartement pour ensuite la fermer à clés.
—Petit, ça n'en vaut pas la peine, vous allez enfin être séparé de ses monstres donc reste calme à présent
La respiration haletante, les poings serrées et le regard noir, je fixe la porte avec rage. Je veux sa mort, je veux qu'il souffre autant que nous avons souffert pendant toutes ces années.
S'en est suivi un procès et leur emprisonnement de plusieurs années puis des amandes qu'ils n'auront jamais les moyens de payer. Mais malgré ça et même si j'aurais sûrement été en prison dépassant la quinzaine à cette époque.
J'aurais aimé lui retirer la vie pour de bon.