Chapitre 2:

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     Depuis qu'on l'avait hissé sur ce trois-mâts, Shemaine se disait que rien ne pouvait ressembler davantage à l'enfer qu'un bateau prison britannique voguant vers les colonies.
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   Et la présence de Gertrude Turnbull Fitch, épouse du capitaine, avait renforcé cette impression.

  C'était la fille unique de J. Horace Turnbull, le propriétaire du London Pride et d'une petite flotte de navires marchands.

   Cette pensée l'incitant à la prudence, Shemaine s'arrêta pour rajuster son fichu de fortune sur ses cheveux. Lors de ses sorties sur le pont, sa crinière d'un roux éclatant avait grandement irrité la mégère, qui traitait les Irlandais de race inférieure et débile. Beaucoup d'Anglais haïssaient les Irlandais.

    --- T'avise pas de lambiner, maintenant, la menaça Potts.

  Ses petits yeux brillaient d'une lueur méchante. Il semblait guetter la première incartade pour laisser libre cours à sa cruauté.

  --- J'arrive ! J'arrive ! marmonna Shemaine en émergeant à l'air libre.

  

   Elle aurait aimé faire payer à ce porc les injustices qu'elle avait subies durant les trois mois de traversée. Mais l'expérience lui avait enseigné de la façon la plus brutale, depuis son arrestation à Londres, que la soumission était le seul espoir de survie pour un prisonnier.

    Répugnant à montrer sa faiblesse, elle parvint à garder un semblant de dignité tandis qu'une rafale de vent manquait de lui faire perdre l'équilibre. Elle planta ses pieds nus au sol et carra résolument les épaules. Elle avait été cruellement privée d'air pur, ces derniers temps, et elle leva la tête pour savourer le parfum iodé de la mer.

   Potts plissa les yeux. Cette fille était bien trop intrépide, bien trop fière !

--- Tu prend encore tes grands airs, hein ? Comme une catin de la Cour !

Il eut un geste vers les vêtements de Shemaine et poussa un hénnissement moqueur:

  --- De la cour des Miracles, à mon avis !

  Shemaine n'avait aucun mal à imaginer le lamentable spectacle qu'elle devait offrir, en haillons, entravée par les fers. Sa tenue d'équitation de velours vert lui avait valu naguère bien des regards envieux df la part des filles de riches aristocrates --celles-là mêmes qui s'étaient lamentées lorsqu'elle s'était fiancée au plus beau parti de Londres.

  Ces dames, à la voir à présent, auraient émis un rire hautain et méprisant.

   Le soupir de Shemaine venait du fond du coeur. Elle qui avait menée une vie aisée et sans souci avant son arrestation avait été jetée à tort dans une immonde prison.

  --- Il est en effet déplaisant pour une dame bien née de devoir se rendre à l'étranger sans ses domestiques et sa couturière, ironisa-t-elle. Les gens qui se sont occupés de moi dernièrement n'entendent rien aux tâches les plus élémentaires d'un serviteur.

   Incapable de discerner où se trouvait l'insolence dans la réponse, Potts grimaça. Cette façon raffinée de s'exprimer l'impressionnait malgré lui.

   Son poing massif se referma sur la chaîne qui reliait les poignets de Shemaine, et il la tira en avant.

   --- Espèce de...

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   Helloooo ! Voila le chap 2, bon ça commence a devenir interessant... soyez patient...
   Je voulais rapeler que ce nest pas mon histoire ! Cest un livre de lecrivaine Kathleen Woodiwiss. Et que si vous ne comprenez pas des mots..... ben c pas grave, ne vous cassez pas la tête.

      Pck je peux vous assurez que meme étant archi nul en français et en ayant un vocabulaire limité= on peut comprendre lhistoire !!

Sur ce je vous fais de gros bisous, voter et commenter. ♥♥

 

  

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