Coupable

21 0 0
                                    

Vendredi

Je m'ennuyai. Les gens qui venaient me voir n'arrivaient qu'à partir de 16h. Je regardai donc le plafond en espèrant qu'un monde féerique allait se dessiner. Puis j'entendis frapper, je dis un léger:

''Entrez...''

La porte s'ouvrit. Et je failli crier en la voyant. Je dis:

''J...Julia... Tu fais quoi ici ?''

Elle approcha de moi et elle s'accroupit:

''Je suis vraiment... Désolé. Je voulai juste te dire ça avant.''

Elle se releva et commença à partir. Je lui criai:

''Avant quoi !?''

Elle se retourna et me lança un regard plein de larmes. Je lui criai:

''Fait pas ça !''

Mais elle avait claqué la porte. J'avais tout de suite compris ce qu'elle voulait dire. Je commençai alors à pleurer. Qu'est-ce que je faisai ici. A cause de moi Julia, qui était d'ailleur mon ennemie, allait mourir. Si je n'étais pas venue ici rien ne ce serait passée. Malgré que ce soit ma pire ennemie et malgré que ce soit de sa faute si j'étais sur ce lit d'hôpital, je ne voulais pas que je sois la faute de sa... mort. Mais je ne pouvai rien faire. Fin du moins, dans ce cas, on ne sait pas quoi faire. Je mis ma tête dans mes bras et je me mis à pleurer. Le temps passa si vite. L'infirmière me déposa mon plateau repas et ne s'intéressa à peine à moi, puis Jean arriva, il me vit aussitôt entrain de pleurer, il se précipita vers moi et me dit:

''Hey !? Ca va ?''

Je relevai la tête et je lui dis:

''Julia est venue au collège cette après-midi ?''

''Non, pourquoi ? Il se passe quoi ?''

Je me mis à pleurer beaucoup. Jean me releva la tête et me dit:

''Explique moi tout...''

Je lui dis:

''A cause de moi, Julia est morte.''

''Tant mieux pour elle.''

''TU PEUX PAS DIRE CA !''

''Bah si. Elle t'a fais du mal.''

''Elle est venue s'excuser, au moins elle sera morte sans ça sur la conscience mais tu as pas le droit de dire ça. Personne ne mérite de mourir et surtout pas trop tôt.''

''Ho... Désolé, je voulai pas te vexer.''

''C'est pas grave... C'est moi qui suit désolé de t'avoir crier dessus..''

Je continuai de pleurer. Jean s'installa sur mon lit, à côté de moi. Il plongea ses yeux dans les miens et il me dit:

''C'est con mais tes yeux ils sont plus beaux quand tu es joyeuse.''

Je lui souriai. Puis il m'embrassa. Je le repoussai assez rapidement. Je lui dis:

''Désolé... J'ai un copain...''

Il me dit:

''Ah... Oui, Marco...''

''Non, Marco c'est un faux petit-ami, c'est juste pour que Julia arrête de l'harceler. Mais j'ai un copain qui est à Paris.''

''Ah, bah, alors tu t'en fous. Il te voit pas.''

''Tu me racontes quoi là ? Je ne veux pas le tromper !''

''Bah c'est pas grave. Tu le feras comme même.''

Il m'embrassa et me força à faire de même en tenant ma tête. Jean m'embrassa pendant que j'essayai de me débattra mais je n'y arrivai pas. Il me lâcha enfin, après ce qui paraissait pour moi, une éternité. Il me fixa, tout sourire et il me dit:

''Alors, Beauté, que les choses soient claires, tu parles de ça à personne, même à ton petit copain de Paris car dans tous les cas je seria au courant et ce jour là, crois moi, tu auras mal. Et pas que physiquement!''

Il partit de ma chambre en éclatant de rire. Je me couchai sur mon lit et je pleurai deux fois plus. Jean, je croyai que c'était mon ami, mais non ! Il voulait juste sortir avec moi, que je sois d'accord ou pas... J'eus le temps de sécher mes larmes avant l'arrivée de mes parents. Ils arrivèrent, heureux, ma mère me dit:

''Aller ! Debout ! On retourne à la maison !''

Mon père m'aida à me relever et je lui dis:

''C'est bon ! Je suis pas si handicapée que ça !''

Ils éclatèrent de rire. Voilà pourquoi je ne voulais pas qu'ils voient mes larmes, ils se seraient inquiétés et ils auraient perdu ce sourire que j'aimais tant. Alors je me forgeai une sorte de carapace. Cette carapace était heureuse, toujours toute sourire et drôle. Mais en dessous, j'étais triste. Et je m'en voulai. Même si je sais que je n'y suis pour rien dans la mort de Julia. Peut être qu'elle n'est pas morte ! Je restai avec cette idée en tête, et si c'était juste une fugue. J'entendis une voix:

''Hého ! Jessica ! Tu es là ?''

C'était ma mère qui était devant moi. Je lui souris. Mes parents et moi partirent de l'hôpital. J'étais plutôt heureuse, je n'aimai pas tout ce blanc... On dirait toujours que les hôpitaux n'ont pas d'âme, qu'ils sont tristes et strictes à cause de cette couleur. Faudrait qu'il rajoute de la couleur ! Je rentrai donc chez moi, avec un bandage sur le bras et la consigne de ne pas trop faire d'effort. Ma soeur, dès qu'elle me vit entrer, me sauta dessus. Je lui souris. Elle me dit:

''Alors ? Alors !''

Je lui chuchota dans son oreille:

''J'ai un petit copain !''

Elle me sourit et me fis un gros câlin. Cela me consolai un minimum. Je partis dans ma chambre et j'ouvris mon ordinateur. Je me souvins alors que ça faisait longtemps que je n'avais pas été sur FaceBook. Je me connectai et je vis que la moitié des troisièmes m'avait demandé en ami. Je les acceptai tous. Puis je vis un message d'un de mes amis qui était posté sur le mur à Julia:

Tu nous manqueras, ma jolie, pourquoi as-tu fait ça ? On t'adorait... Dors en paix.

Je versai quelque larmes et je me déconnectai directement. Je regardai mon portable. Trois messages:

Un de Jean qui disait: Souviens toi, tu dis rien !

Un de Paulo qui disait: Je t'aime, j'espère que tu vas bien, répond moi ce week-end car je sais que ce soir tu seras trop crevée ! Il me connaissait tellement bien...

Et enfin un de Marco qui disait: Merde... Julia est morte on nous l'a dit cette aprèm'... Aie. C'est pas de ta faute ! Il savait déjà ce que j'aurai pu lui répondre si je n'étais pas aussi triste: ''Tout est de ma faute !'' J'éteignis mon portable. Et je le posai sur mon bureau, et je me mis à écrire pour mon blog. Donc ce que je fais actuellement.

Vous devez trouver ça trop con que je vous dise ce qui s'est passé entre Jean et moi, mais je voulai me confier au moins à quelqu'un. Et ce blog est fait pour ça. Sur ceux, je vais dormir. Aurevoir...

Le blog d'une chute libreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant