Désolé

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Jeudi 23 Octobre

Je n'arrêtai pas de penser à Marc. Je ne mangeai plus et je n'avais pratiquement pas fermer les yeux de la nuit. Mamie s'inquiétait beaucoup, elle voulait que je me force à me nourrir mais je refusai en prétextant un mal de ventre. Je n'avais plus envie de rien. Je restais sous la couette à pleurer en repenssant à Marc. Je l'avais déçu... Mais je ne veux pas qu'il se fasse du mal à essayer de le battre... Il est trop puissant. Je sortai ma tête de sous le drap. Personne... Pourquoi esperai-je tant que quelqu'un soit là ? Marc ne prendrait pas la peine de venir me voir... Je n'en peux plus... J'ai besoin de sommeil.

Vendredi 24 Octobre

J'ai dormi toute la journée de hier. Je me sentai un peu mieu aujourd'hui mais pas au point de vouloir sortir de mon lit et manger. Mamie m'a dit:

''Mange ! Tu vas être maigre comme un clou...''

Je dis juste:

''Non... Je me sens pas bien.''

''Ma P'tite fille ! Ressaisis-toi. Mange !''

''Non...''

''Je te laisse le plateau.''

Elle m'avait posé le plateau avec des crêpes au chocolat, je les adore... Mais aujourd'hui, elle me dégoûtait. Je posai donc le repas sur ma table de chevet. Je mis quelques aliments dans les toilettes pour faire croire que j'avais un peu mangé. Et je bus le jus d'orange. Je replongeai ensuite dans mon lit. J'avai entendu sonner. Je n'en étais pas sûr. J'entendis alors des pas. Quelqu'un toqua à ma porte. Je ne bougeai plus, je restai sous ma couette. Je retenai mon souffle. La porte s'ouvrit puis se referma.Qui ça pouvait être ? J'entendis une voix, le genre de voix qu'on oublie pas:

''Jess' ?''

Je savai qui c'était. C'était Marc... Je restai sous ma couette. Je sais qu'il m'en veut... J'en suis sûre. Fin... Si il était là ce n'est pas pour rien. Je sortai doucement ma tête. Marc me regarda. Il ne me souria pas, il avait l'air inquiet et fatigué. C'était de ma faute ? J'avais envie de reprendre ma vieille habitude de ronger mes ongles mais je n'en fis rien, je le regardai juste. Lui aussi me regarda. On resta les yeux dans les yeux un long moment et je craquai la première. J'éclatai en sanglots et je dis:

''Désolé...''

Il me regarda et dit:

''Hm... Désolé moi aussi, d'avoir insister.''

''C'est moins grave.''

''Ouai...''

''Tu restes sur Paris ?''

''J'suis un peu obligé. Tes parents se poseraient des questions si je ne revenai pas avec toi.''

J'haussai les épaules et je lui tournai le dos. Je dis:

''Tu... m'en veux ?''

Il y eut un long silence. Il dura vraiment longtemps. Marc dit après au moins, 10 minutes:

''Je ne sais pas... Je t'en veux de pas avoir confiance en moi et de rien me dire.''

Je me retournai pour le regarder. Puis je repleurai en disant:

''Je suis désolée ! J'suis conne de t'avoir laissé comme ça sur un coup de tête ! Pff... Si tu veux partir, pars. Marc. Je t'aime toujours mais je t'ai fais trop de mal. Je ne veux pas... ''

Il me coupa:

''Chut... Moi aussi je t'aime. Tu m'énerves juste à faire ta tête de mûle !''

''Bah.. Euh... Je suis conne...''

''Mais ouiii ! Tout le monde ait con !''

Je fis un léger rire. Puis Marc dit:

''Ta Mamie m'a dit que tu ne mangeais plus. Il faut se nourrir !''

''J'ai pas faim.''

''C'est un mensonge.''

''Non. Je n'ai absolument pas faim.''

'''Et elle est où celle qui est capable de manger 3/4 happy meal et d'avoir toujours faim !?''

''Elle existe plus...''

''Tu peux pas dire ça...''

''Si.''

Marc partit. Je l'avais encore vexé alors ? Il était parti pour de bon ? Non, il revint quelques instants plus tard. Avec lui se trouvait un plateau. Il y avait une montagne de crêpes avec des tablettes de chocolat à côté. Je lui lançait un regard interrogateur. Il s'assit à côté de moi, et mangea. Une crêpe. Avec des bons carrés de chocolat. Puis une autre. Enfin, il finit une tablette. Mon ventre commençait à se révolter. Ma seule pensée était: MANGE MANGE ! Je cédai à la tentation quand il eut fini sa deuxième tablette. Je pris une crêpe et je la mangeai. Doucement. Puis je pris du chocolat. Puis je finis une tablette. Et puis il y eut plus rien sur le plateau. Marc rigola en me voyant manger la dernière crêpe. Puis il dit:

''Bon, va falloir que je me trouve un hotel...''

Je répliquai:

''Non... Reste ici.''

''Hm... C'est trop tôt...''

''J'ai pas dit qu'on dormirait ensemble. Je suis sûre que ma grand-mère a un matelas.''

''C'est vraiment tôt. Tu m'as abandonné...''

Je dis d'une voix mieilleuse:

''Marc...''

''Arrête avec cette voix...''

''S'il te plaît ?''

''Tu t'enfuis pas quand je dors !''

''Non...''

''Je dors par terre !''

''Mais non c'est moi, je t'ai invité.''

''Oui mais toi tu es faible.''

''Mais...''

''Chut.''

Le mot faible m'avait un peu blessé. C'est comme ça qu'il me voyait ...? Peu importe. Il me souria et je le lui rendi un mini-sourire. Mais quand je revis ce sourire je revoyai tout ce que je lui avai fait. Et lui il prenait tout sur lui sans rien dire. Je le regardai un long moment puis je me cachai sous ma couette et je pleurai. Beaucoup. Marc me rejoignit et il me prit dans ses bras. Je posai ma tête contre son torse et je continuai à pleurer. Quand je m'arrêtai, son T-shirt était trempé. Marc me regarda et il dit:

''Je veux juste te voir heureuse... J'en ai marre de voir tes jolies p'tites larmes coulées de tes beaux yeux !''

Je rigolai un peu et il me serra un peu plus fort dans ses bras. Je suis sûre qu'au fond de lui il m'en veux... C'est obligé ! Je sortai du lit et il fit de même. Puis ma grand-mère nous appella pour manger. On partit à table et je dis:

''Mamie, ça te gêne pas si Marc reste ici ?''

Elle répondit:

''Ho... Non, non. Il est très sympatique !''

''Par contre il faudra trouver un matelas...''

''Dans l'armoire.''

''Merci.''

Elle me lança un regard interrogateur. Depuis quand on dort pas avec son copain ? Car elle n'est pas bête ma Mamie elle sait bien que Marc est plus qu'un ami. Le repas du soir c'était... Spaghettis bolognaises ! Miam. Je mangeai deux fois. Mamie était fière de voir que mon appétit était revenu. Puis le déssert était un éclair au chocolat. Miam Miam Miam. Je vous dit, moi, si vous restez trop longtemps chez ma grand-mère vous devenez obèse. Je quittai la table après avoir dit au revoir à ma mamie. J'entrai dans la chambre et je préparai le 'lit' de Marc. Puis je pris une douche. Marc discutait avec Mamie. J'en profitais alors pour écrire ces lignes.

Le blog d'une chute libreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant