Un départ précipité

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Mercredi 22 Octobre

Je n'avai pas dormi. Je n'y arrivai pas. Dès que je fermai les yeux je revoyai les pires moments de la journée de hier. Quand Marc était rentré j'avai fait semblant de dormir. Il n'avait rien remarquer et c'était glissé doucement à côté de moi. Ce matin, je suis sorti de mon lit à 8h. J'étais fatigué. Mais je refusai de dormir. Je regardai Marc, il dormait. Je partai dans la salle de bain et pris une douche froide. Puis je m'habillai. Marc dormait encore et toujours, je sortai de la chambre et je partai me balader dans le parc. J'avais pris mon Ipod, mis mes écouteurs et j'avai commencé à courir. La musique à fond dans mes oreilles. Je restai parfois fixé les visages. Par peur de le revoir. Je ne l'aperçu pas. Ouf. Je courrai, aussi vite que possible. Je voulai atteindre le bout de ma force. Je courai sans penser à rien. Parfois, je courrai vite, et parfois, je ralentissai un peu. Puis je m'arrêtai, j'avais couru au moins 2h. Je m'asseyai sur un banc et je regardai le ciel. Je reprenai un minimum d'énergie pour pouvoir rentrer à l'hotel. J'attendis au moins un quart d'heure avant de me lever et de trottiner pour rentrer. Quand j'entrai dans la chambre, Marc me dit:

''T'étais où ?''

Il m'attendait sur le lit, il avait l'air inquiet. Je n'eus pas le temps de répondre, il dit:

''Dit moi ce que tu as. Tu disparais sans cesse depuis hier. Et tu as pas dormi de la nuit. Ne me prend par pour un con ! Normalement j'entend ton souffle mais là rien, à part des sanglots. Alors ?''

Je croisai les bras sur ma poitrine, et je dis:

''Je n'ai rien.''

''Ouai c'est ça ! Tu as rencontré quelqu'un !?''

''NON !''

''Bah dit moi ce que tu as !''

''Je ne peux pas.''

''Tu es sérieuse ?''

''Marc... Je t'aurai tout dit, mais je ne peux pas. Désolé...''

Je le regardai, il était énervé. Très... Les larmes roulaient sur mes joues. Je claquai la porte et je partai le plus vite possible. Je ne savai pas trop où aller. Je me retrouvai à nouveau dans des ruelles qui me faisaient penser à ce qui s'étaient passer le jour d'avant.... Je glissai contre un mur, et je pleurai. J'entendis quelqu'un arriver. Il s'installa à côté de moi, c'était Marc. Il me dit:

''Désolé...''

Je répondai entre deux sanglots:

''C'est rien...''

''Je veux juste savoir, la vérité.''

''Tu veux la vérité ?''

''Oui.''

''Aujourd'hui, j'ai été courir, pour déstresser.''

''Et hier ?''

Je ne savai plus quoi dire... Je réfléchissai. Je me levai, et lui dis:

''Désolé...''

Et je partis. Jusqu'à la gare. J'avai pris un taxi. Le chauffeur me racontait sa vie, en anglais, bien sûr, et je lui souriai pour montrer que je l'écoutai, ce que je ne faisai pas. J'entrai dans la gare et j'allai à un guichet. Je demandai si c'était possible de partir à l'instant. On me dit que oui. Je donnai alors assez d'argent pour payer un billet et j'attendai le train. J'avai laissé toutes mes affaires sauf mon petit sac qui contenait mon ordi, à l'hotel et j'avai aussi abandonné Marc. Je ne voulai et je ne pouvai pas lui dire la vérité. Je revoyai son regard interrogateur quand il m'avait embrassé et que j'avai failli le repoussé. Il m'en voulait... J'en suis sûre. Le train arriva. Des gens en sortirent, j'attendai un peu, et je montai. Je m'installai à ma place et j'attendai que le train démarre. Quelqu'un s'installa à côté de moi. Je pensai que c'était un anglais alors je ne lui parlai pas et je ne le regardai même pas. Puis il dit:

''On ne dit plus bonjour ?''

Cette voix... La voix qui me hantait depuis longtemps. Je détournai la tête et je le vis. Il me regardait avec son grand sourire. Je détournai le regard assez rapidement et je dis:

''Laisse moi tranquille... Je veux juste dormir...''

Et je le vis commencer à parler mais je m'endormi avant d'entendre ses mots. Quand je me réveillai, je n'étai plus dans le train. Mais j'étais où alors ? Je regardai autour de moi, et je reconnu rapidement le lieu. C'était chez ma Mamie. Je criai:

''MAMIE ?''

Elle arriva et me dit:

''Bonjour Ma Chérie ! Un garçon du nom de Jean t'a déposé ici. Il m'a dit que tu lui avais dit l'adresse.''

''Ah...''

''Tu vas bien ?''

''Oui Mamie. Je peux rester un peu ici ?''

''Bien sûr ma chérie !''

Elle sortit de ma chambre. Pourquoi m'avait-il ramener ici ? Je ne savai pas et comment avait-il trouver l'adresse. Mystère. Je m'enroulai dans ma couette et je pleurai. Marc m'en voulai, Marc m'en voudrai, Marc me déteste... C'était les mots qui résonnaient. J'entendis sonner. Ho... Qui ça pouvait être ? J'entendai des pas. Et une voix que je reconnaitrai entre mille. MIA ! Elle arriva dans la chambre et me dit:

''Où tu es TRUC !''

Je répondis:

''Quelque part.''

''Ah... Tu es quelque part ! Hmm... SOUS LA COUETTE !''

Elle tira la couette et je la vis. Elle m'avait manqué. Elle était petite, avec des cheveux noir et des yeux verts. Elle était très jolie. Elle me dit:

''On m'a dit que tu allais pas bien ! J'ai appellé Paulo du coup. Il va arriver.''

Je la regardai. Elle avait appellé Paulo... PAULO... Merde. Je lui souriai et je dis:

''Fallait pas, je suis fatiguée je vais presque pas vous parlez...''

''Mais non, t'inquiètes pas.''

Je lui souriai et je dis:

''Non... Je ne veux pas. Je vais vous emmerdez.''

J'entendai la sonnette. Puis Paulo entra dans la chambre. Il me souria d'un air victorieux et il déclara à Mia:

''Ma Chérie. Je peux te parler ?''

Elle répondit:

''Oui ?''

''En privé.''

''Non dit le moi devant Jess'. C'est pas grave...''

''D'accord. Je te quittes.''

Je regardai Mia, elle était détruite. En 5 secondes. Paulo me dit:

''A bientôt Jess'.''

Et il partit. Je chuchotai:

''Salaud...''

Mia s'était écroulée sur mon lit. Elle pleurait beaucoup. Je ramenai la couette sur nous deux et je lui dis:

''Calmes-toi... Il te méritait pas...''

Elle répondit:

''MAIS JE L'AIMAIS ! TU COMPRENDS CA !?''

''Hey... Mia.. Calme. Il va revenir. Tu verras.''

Je ne croyai pas trop à ce que je venai de dire, mais je ne voulai pas qu'elle pleure pour lui. Elle se leva, me souria, et partit. Je me roulai en boule dans mon lit. J'éclatai en sanglots. Mamie arriva et me donna un chocolat chaud. Puis elle repartit sans poser trop de question. C'est ça que j'aime chez elle. Quand on va mal, elle vous soigne, mais elle vous demande pas ce qui vous a blessez. C'est la meilleure. Je buvai mon chocolat et je pris mon petit sac. Je l'ouvrai et je pleurai un peu. Le fond d'écran c'était Marc et moi... J'étais conne. Je commenai à écrire ces lignes.

Le blog d'une chute libreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant