I am a psychopath (L.H) [En Cours]

Chapitre 10

Andie Flannelle

Ne pas paniquer.

Ne pas paniquer.

Ne pas paniquer.

Merde.

Comment j'ai fait pour me retrouver dans cette situation ? Merde je ne pensais même pas que c'était possible. Des cris jaillissaient de toute part, et je commençais réellement à avoir peur pour ma peau. Il n'y avait aucune issue possible, nulle part où je pourrais m'enfuir. Aucun lieu sûr. Et c'était ça le pire.

J'étais prise au piège.

Je n'ai jamais été adepte de la foule. Pour moi, c'est quelque chose de très angoissant. Mon rapport au monde est quelque peut atypique -vous l'aurez remarqué- donc je n'étais pas plus à l'aise dans un centre commercial, dans une fête foraine, ou même dans une soirée chez un proche. Les seules exceptions sont bien sûr les boites de nuit, parce que je ressentais moins la montée de la panique en étant bourrée, et ensuite le bureau, parce que je n'avais pas le choix. Mais là, je me retrouvais face à mon pire cauchemar. Des fans tapaient contre les vitrines, et hurlaient des choses incompréhensibles. Il fallait que je me calme et que je ne pète pas une durite. Parce que si le contraire arrivait, il en faudrait peut pour que je commence à taper sur toutes les fans pour qu'elles bougent de mon chemin.

Et il ne fallait pas faire de vagues. 

Tu sais très bien comment ça va se passer la prochaine fois que tu laisses tes pulsions prendre le dessus.

Effectivement, je ne voulais pas finir en prison. Pas encore.

Je regardais autour de moi. Les garçons avaient l'air sereins, comme si se faire assiéger par des folles dingues fan de leur groupe ne leur posait pas de problème.

Ils sont habitués Andie. C'est leur vie tout ça.

-Bon je pense que c'est le bon moment pour faire l'outro de notre vidéo ! S'exclama Michael.

Dans quelle merde je me suis retrouvée encore...

I 3 heures plus tôt  I

-Aller Andie ne fait pas la tête, on va passer une superbe après-midi entre potes ! Me taquina Calum.

-Tu sais aussi bien que moi que nous ne sommes pas ami le bridé, alors oui, je vais continuer à faire la gueule jusqu'à ce que vous me laissiez tranquille. Je répondis en croisant les bras sur ma poitrine.

Nous étions dans un van noir, en direction du centre de Paris, parce que ces messieurs voulaient absolument visiter tous les coins, et bien sûr, ils m'avaient désigné comme guide. Je ne sais même pas comment ils font pour avoir encore des forces. Hier soir, nous étions en boite, et ce matin aux alentours de 11h, ils ont eu une interview. Alors ils n'ont pas beaucoup dormi. Et pourtant, ils gesticulaient dans tous les sens, tels des enfants en bas âge. Seul Ashton était calme. C'est d'ailleurs pour ça que je me suis précipitée pour m'installer à ses côtés. Même s'il ne me supportait pas trop, il ne s'était pas interposé. Il avait seulement demandé pitié aux dieux pour que le 'pitbull qui s'installait à ses côtés' ne lui pète pas les tympans durant le trajet. J'avait rit face à cette prière d'un nouveau genre, et je lui avais promis que s'il restait lui aussi calme, tout se passerait bien.

Et tout se passa bien.

Les trois putains de premières minutes du voyage !

Finalement, lui aussi pétait la forme, et se ligua contre moi. Avec les trois autres débiles qui composent le groupe, ils avaient commencé à chanter à tue-tête, et effectivement, ma tête en prenait un coup. Et pour ne rien arranger, Calum décida de donner des coups -en rythme avec la musique- dans mon siège en me répétant que si je continuais à faire la gueule comme ça ils me jetteraient sur le bord de la route.