Un jour mon prince viendra [ONE PIECE - UA]

5. Un prince pas si lointain

Vacances, fin.

         Devinez où je suis. Au camping ? Non. Avec ma soeur, mon adorable neveu et son crétin de mari ? Non plus... A la gare comme une grosse couillonne abandonnée par sa famille parce qu'ils ont eu le culot de se disputer et de rentrer précipitamment du séjour sans moi ? Tout à fait. J'ai déjà dis que je détestais les vacances en famille ? "Reste et profite, qu'au moins une de nous s'éclate pendant ce séjour merdique" m'avait dis Bonney avant de fusiller Kid du regard. Je sais pas ce qu'il avait encore fait, mais apparement il ne lui avait pas bien ramoné la cheminée... Bref, comme d'habitude, je me retrouve dans une situation super sympa, une valise hyper légère à transporter, bien évidemment habillée sur mon trente et un et le sourire aux lèvres. 

Pas du tout. C'est faux. J'ai chaud, ma jupe-culotte me colle à la peau, mon sac pèse trois tonnes et j'ai soif. Pire que tout, le quai de la gare est bondé de monde et j'ai le sens de l'orientation d'une algue verte. Alors... punaise les gens, poussez-vous, quai 10, quai... Ah ! Maintenant voiture 12, place 16. Côté... fenêtre. Génial. Si je chope le mec qui a inventé le côté fenêtre... Impossible d'aller pisser sans réveiller ton voisin, et clim à fond, parfait. Je vais pouvoir choper la crève sur le retour, ce qui nous monte le score à deux ampoules, une demi-gastro qui était finalement une moule marinière pas fraiche, et quatre coups de soleil. Nan, cinq. Celui du coude ça compte double. Pas mal en quinze jours. Super vacances. 

J'entends mon téléphone biper dans ma poche. Ah bah tu vas attendre deux minutes Law (parce qu'à tous les coups c'est lui qui m'écrit), je suis en train d'essayer de soulever mon sac pour le ranger sur les portes bagages. Et bien évidemment, personne pour me filer un coup de main... Elle est pas passée où la galanterie masculine, merde ? 

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Law : Salut meuf. Alors, ça a pécho ?

Moi : - Ecoute, à moins qu'un mec vaguement beau-mais-pas-trop avec un peu d'humour et entre 25 et 30 ans s'asseye à côté de moi dans le TGV, je crois que là, c'est cuit pour l'homme de ma vie.

           - Mais j'ai appris à faire les poivrons marinés !

Law : Et si tu tombes sur ce mec, comment tu sais s'il a de l'humour ?

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           Hmh, c'est vrai, comment ? Comment tu sais... ça se voit. Genre, moi, pour rigoler j'ai acheter Sanglier Magazine, le premier magazine des passionnés du sanglier, et il traine sur ma tablette, mais comme en même temps j'ai un sandwich au tofu, des cheveux en vrac et des fringues en coton bio qui se rapprochent dangereusement du sarouel, normalement tu vois direct que j'ai le sens de la déconne.

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Moi : A la chemisette. S'il porte une chemisette c'est qu'il a pas d'humour.

Law : TutTutTut. S'il porte une chemisette, c'est que c'est un aristo coincé. La chemisette, c'est le mec qui boit du thé le petit doigt levé.

Moi : Ou qu'il bosse dans un fast-food.

Law : Un fast-food de droite.

Moi : Avec un menu Figaro magazine.

Law : Une petite figurine de Marine LePen dans le menu enfant.

Moi : Me file pas la poisse, je te parie que mon voisin va porter des t-shirts en coton bio et lire une bouquin de développement personnel et ça sera le coup de foudre.