En l'année 87 du troisième âge, le 7 juillet, les grands et petits seigneurs, les citoyens de tous peuples, jeunes personnes et personnes âgées, tous étaient venus dans la grande capitale afin d'assister aux funérailles de la Reine Miria. Le temps était couvert, le Roi Ademar semblait dépourvu de toutes émotions depuis la perte de sa bien-aimée. Son conseiller le plus proche, Beloran, était tout aussi abattu par cette mort aussi soudaine qu'injuste. Les citoyens restèrent silencieux. Seuls quelques prières ou des sanglots pouvaient être entendus.
Le corps de la Reine fut placé sur une table de pierre récemment sculptée au milieu de la grande place de la capitale, sous la grande statue du Dieu Reikylios afin que tous puissent déposer une offrande, une bougie ou une fleur. Le Dieu vénéré par le peuple de Zion ainsi que les peuples aux alentours, était représenté par un homme humblement vêtu, il ne portait qu'un tissu autour de son bassin qu'il tenait dans une main. Il avait deux grandes ailes dans son dos, symbole de puissance, et un halo autour de sa tête, symbole de divinité suprême.
Miria, la Reine, était pâle, ses cheveux blonds étaient devenus ternes. Elle gisait, un bouquet de fleurs en ses mains, yeux fermés, sans vie. Ademar était dans la foule, parmi son peuple, Beloran auprès de lui, les seigneurs du Nord, de l'Est et de l'Ouest également. Le grand Prêtre arriva derrière la table de la défunte et récita une prière. A la fin de celle-ci, tous s'agenouillèrent et dirent ces mots : "Inidegena inigenanyi" qui dans la langue commune signifient : "Puissions-nous nous retrouver". Le corps de la Reine fut par la suite emmené dans la crypte du donjon royale où reposait le Roi Fondateur, Alakei Dandeleon, sa femme Leora, son fils Redmar et sa femme Dany et maintenant la Reine Miria. Une sculpture de leur corps avait été façonné pour chacun d'eux les représentant tous comme s'ils dormait toujours sur leur table de pierre. Le temps avait l'air de ne plus avoir d'emprise sur eux. Les sculptures étaient des copies conformes des défunts.
La cérémonie se termina quelques heures plus tard, Ademar restait figé devant la sculpture de sa femme, stoïque. Ses sujets le laissèrent se recueillir en paix tandis que Beloran se tenait devant l'entrée de la crypte, attendant son roi et ami.
- Poussez-vous ! Laissez moi passer ! s'écria un inconnu.
- Halte ! Vous n'avez aucun droit d'être ici ! répondit un soldat en le stoppant violemment.
- Je dois parler au Roi, l'heure est grave !
- Il suffit ! Emmenez ! Ajouta Beloran.
- Monseigneur, je vous en prie, la mort de la Reine n'est que le cadet de vos soucis à ce jour ! La guerre est déclarée !
Sur ces mots, Beloran décida de laisser passer l'inconnu. Il portait l'emblème de la cité d'Azmahar mais ses habits étaient abîmé, couvert de bout et déchirer sur nombre d'endroits.
- Que dis-tu ?
- Monseigneur, ma cité... la cité d'Azmahar a été attaqué par le peuple du Sud. Ils sont là, bien vivants, ils sont revenus ! Ils nous ont tous massacrés et ont saccagé la ville sans retenu, je n'ai pu m'échapper que grâce à mon magnavem.
- C'est impossible...
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La cité d'Azmahar était situé proche de l'Océan Egilsson, des Cinq Istarii et au nord des terres arides du peuple du Sud. Contrairement à la cité de Liontàri, capitale du sud, le climat y est chaud mais propice à la vie végétale et l'élevage de magnavems et d'equus contrairement aux Suderons qui ont été forcé d'apprendre à dompter des zirnitras, d'immenses lézards noirs aux yeux rouges, capable de résister à une grande chaleur et de résister à l'appelle de la faim et de la soif pendant plusieurs semaines. Leur peau était aussi dur qu'un acier, ils représentaient une puissance militaire insurmontable comparé aux hexapodes tels que les equus, principale monture des terres d'Acleon, faits d'une peau bien moins robuste mais plus aisément apprivoisables. Ils étaient cependant bien plus rapides et agiles que les zirnitras, tout comme les bêtes volantes, les magnavems.
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Acleon
Action« Les Dieux nous ont parlé. L'heure est arrivée. Cela fait près de 80 ans depuis la fin de la grande guerre... et vous avez préféré nous oublier. Depuis 80 ans, nous nous préparons, nous ruminons notre colère, notre rage et notre haine envers votre...