Partie 10/11

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Malgré ses recommandations, je n'ai pas pu fermer l'œil. Couchée sur un lit de virusons, j'ai attendu patiemment d'arriver au sommet. Comme une malade dans un brancard, j'ai observé le décor en ruminant de sombres pensées. Je n'avais rien fait de ma vie et j'allais mourir dans cette grotte infernale. Comme un mouton, j'avais laissé les gens décider de mon avenir à ma place. Opaline avait raison. J'aurais dû croire en mes rêves. Prisonnière de mon manque de confiance en moi, j'avais choisi la facilité. J'avais suivi le courant de ma vie en me laissant entraîner par ses vagues. Je n'avais jamais envisagé d'en changer son sens. La seule chose qui importait était de garder la tête hors de l'eau. Opaline m'a appris que, même en pleine tempête, je pouvais tenir le gouvernail. C'était ma vie et je devais en prendre les commandes.

Au moment où je l'ai compris, un oiseau s'est posé sur moi. Il n'était pas plus grand qu'un corbeau, mais avait la tête d'un aigle et une queue de serpent. Ses plumes d'un blanc étincelant se sont rabattues sur ses flancs et il m'a fixé de ses yeux clairs. Enfin, je me sentais apaisée. Le caladrius m'avait sauvé la vie.

il s'est envolé, j'ai vu que j'étais déjà au pied de la cascade. Je me suis levée et Wolfie a aboyé pour montrer sa joie. Elle savait qu'on allait rentrer chez nous. En revanche, elle ignorait ce qui allait changer dans nos vies.

Rêve d'OpalineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant