Chapitre 4

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Pour la deuxième fois de la journée, je sens la voiture ralentir pour enfin s'arrêter. J'ouvre les yeux et remarque que tout le monde, excepté Suzanne bien sûr, dort.


– Suzanne ? l'interpellais-je en chuchotant.

– Oui ? me répondit-elle.

– On est arrivé ?

– Oui. On est sur le parking du camping.

– Ah d'accord. C'est le camping comment déjà ?

– Tu perds la mémoire Leslie ? me dit-elle en rigolant. On est au "Camping Flamboyant"

– Ah oui c'est vrai, merci, répondis-je, gênée.

– Bon, il faudrait peut-être penser à réveiller les autre, non ?

– C'est une bonne idée.

– Je le suis déjà. Vous faites un peu trop de bruit vous savez ? dit brusquement quelqu'un.


Je sursaute et me retourne vivement vers la source de cette voix. Je vois Tony m'observer, les yeux pétillants de plaisir.

– J'espère que tu es content de toi ! Tu m'as fait peur !

– Je sais.

– On ne t'as jamais appris à ne pas écouter les conversations des autres ? lui demanda Suzanne.

– Jamais !

– Bon maintenant réveille Wendy, dis-je en le regardant du coin de l'œil.

Un peu plus tard, tout le monde est hors de la voiture. On commence à marcher vers ce qui semble être l'accueil. J'aperçois un homme, assis au comptoir, nous regarder nous diriger vers lui. Arrivés à sa hauteur, je l'entends murmurer quelque chose, mais je n'arrive pas à comprendre le sens de ces paroles.

– Bonjour. Vous avez dit quelque chose ? demandais-je.

– Bonjour, non je n'ai rien dit, tu dois te tromper ma petite. Enfin bref, bienvenue à tous !

Je vois bien qu'il ment mais je n'ai pas envie d'insister. Sa voix est rauque et légèrement tendu. En le voyant de plus près, je dirais qu'il est dans la soixantaine. Je me demande ce qu'un homme de et âge fait ici au lieu d'être chez soi. Loin de moi l'idée de dire que les personnes âgées sont des incapables, juste qu'il est plus probable de les retrouver chez eux avec leur petite télé. Cependant, je décide de ne pas lancer le sujet, ça risque de me retomber dessus.

– D'accord... Et merci.

– Vous devez être Leslie, Tony, Wendy, Scott et Suzanne.

– Oui... Comment vous le savez ? dit Scott.

– On n'a pas beaucoup de réservation ici. Je suis Julien Collins, le propriétaire de ce camping. Voici la clef de votre bungalow. C'est le numéro 232.

– Merci, répondit Suzanne d'un air reconnaissant.

– Votre bungalow est dans le centre du camping, à côté du mini golf. Avant que vous partiez, j'ai quelque chose d'important à vous dire.

– Oui ? dis-je.

– Il y a une règle que vous devrez absolument respecter : celle de ne toucher personnes sauf, bien sûr entre vous. Sur ce, je vous souhaite un bon séjour parmi nous.

On le remercie d'un signe de tête mais non sans une grimace. Cette règle est très bizarre et quelque peu dérangeante mais je ne veux pas y penser pour le moment. Nous nous dirigeons donc vers l'endroit indiqué par Julien. Cinq minutes plus tard, on passe devant le mini golf, en pensant aux parties qu'on pourraient faire ici pour s'amuser. Je cherche des yeux le numéro 232 mais visiblement, ma vue n'est pas très bonne.

– Ici ! m'exclamais-je enfin après deux bonnes minutes de recherche.

– Ah oui je vois. Merci Leslie, répondit Tony.

On marche jusqu'à la porte et Wendy insère la clef dans la serrure. La porte émet un petit cliquetis, montrant qu'elle était ouverte. Wendy baisse la poignée et on entre un par un. Le bungalow est grand. Les murs sont beiges avec des petits motifs blanc vers le haut.Il comporte 3 chambres, une petite cuisine assez imposante ainsi qu'une douche et une table pour manger. Dans le coin de ce qui allait servir de salon, une table pliante était poser, sûrement pour manger dehors si le temps s'y prête.

– Magnifique ! s'exclamèrent Scott et Suzanne en chœur.

– Je suis d'accord avec vous, répondis-je.

– Bon, allons nous installer, dit Wendy.

Une heure plus tard, on finit de ranger nos affaires. Suzanne nous crie qu'elle fait à manger. On la rejoint dans la cuisine et on s'assoient sur un petit canapé rouge, en face de la télé.

– Demain on ira visiter le camping, vous en dites quoi ? demandais-je.

– Oui pourquoi pas, il faut bien, répondit Scott avec un sourire aux lèvres.

– Je suis aussi partante ! intervient Suzanne.

– Très bien alors.

– Mettez vous à table, le dîner va être prêt.

– D'accord répondis-je.

On se met à table. Suzanne nous sert et nous commençons à manger. Quelques instants plus tard, tout le monde à fini.

– Merci Suzanne, c'était très bon, dit Scott.

– Je suis une cuisinière en herbe moi ! s'exclama-t-elle en rigolant.

– Mais oui on te croit !

– Bon moi je vais me coucher. À demain tout le monde, dis-je.

– À demain ! répondirent-ils.

–Je te rejoins tout à l'heure, ajouta Tony


Je le regardais en rougissant un peu, puis sourit et m'en alla dans ma chambre pour roupiller un bon coup. Le lendemain s'annonçait charger.



Le campingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant