je dis que

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litanie d'un passé déchiré

le silence ne rend pas les maux moins douloureux

deux petites phrases griffonnées sur un bout de papier
deux appels à l'aide qui resteront sans réponses

(mais louna a l'habitude de ne pas être écoutée)

cloche qui sonne
fin des cours

elle se fraie un chemin musique dans les oreilles. autour d'elle ces lycéens, ce fouillis d'émotions, cette euphorie qui soulève les coeurs et laisse des sourires béats éclairer le visage de ces jeunes plein de fougue.

rires colorés dans les couloirs
mais noir dans les pensées de louna
et bleu dans cette larme solitaire qui coule doucement

c'est si facile de couler dans la tristesse mais si difficile de s'en sortir

qui a forgé le monde ?
qui a mis ces sombres sentiments au plus profond de l'être humain ?

aujourd'hui louna est triste
et seule
elle déambule dans les rues de paris, ses semelles de vans usées glissants sur quelques pavés
l'air et lourd
des gros nuages noirs  cachent le soleil
parfait ça concorde avec son humeur

la ville-lumière toujours en effervescence ne voit pas les yeux rouges de louna, ni cette peine qui la dévore de l'intérieur
elle ne voit pas sa peau livide, ses cernes bleutées, ses poignets tailladés

alors louna marche espérant inconsciemment se faire shooter par une voiture
pour enfin rejoindre son paradis

DOUCEREUX BAISEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant