Embrasés TOME 1 - [ TERMINÉ ]

32

J'étais arrivée au restaurant pile à l'heure, portant l'une des plus belles robes d'Olympe pour marquer le coup; notre véritable premier rendez vous.

Je m'installais à notre table, un peu anxieuse, et commandais une boisson alcoolisée pour l'attendre. Je me mis d'abord en tête de siroter ma boisson, mais la but finalement d'une traite, comme pour me donner du courage. Le bruit de la porte du restaurant retentit légèrement, et encore une fois, je n'eus pas besoin de me retourner pour savoir qu'il s'agissait de lui, c'est comme si nous étions connectés.

Je ne pus réfréner mon sourire lorsqu'il arriva dans mon champ de vision, portant une chemise, et me tendant un bouquet de fleurs.

Il s'installa à son tour, et nous commandâmes tous deux un verre. J'optais pour un simple jus d'orange, ayant déjà sifflé un verre avec Olympe avant de partir, et un ici.

-Tu es radieuse. S'empressa-t-il.

-Je te remercie, tu es pas mal non plus. Mes joues commençaient à chauffer.

Un petit blanc s'installa. Je ne pus me retenir plus et entrais dans le vif du sujet.

-Est ce que tu finiras par me dire pourquoi tu agis aussi bizarrement avec moi ?

-Sûrement un jour oui.

-Tu veux parler d'autre chose ? Proposais-je en voyant nos boissons arriver.

Il ne répondit pas, et se contenta de remercier le serveur pour nos consommations.

Je tentais donc d'aborder un autre sujet car monsieur semblait avoir épuisé toutes ses reserves de convenance avec le bouquet de fleurs.

-Comment va Iruka ?

-J'en sais rien.

-D'accord... Et, la fête hier, c'était bien ?

-Non.

Je pris le temps de le fusiller du regard. Il comptait me laisser galérer comme ça encore longtemps ?

-J'ai l'impression que je t'énerves. Dit le si tu veux que je parte.

-Tu as raison, tu m'énerves.

Je restais muette quelques secondes. Je bus ensuite mon jus d'une traite. Quitte à partir en trombe du restaurant, autant finir mon verre.

A la fin de celui ci, je récupérerais mon sac et me levais pour partir, mais sa main retins la mienne. Il avait les paumes si chaudes, les doigts si fins et doux.

-Tu m'énerves parce que tu me fais me sentir bien.

Je me rassis, gardant quand même une assise en bout de chaise, prête à repartir à tout moment.

-Je ne vois pas en quoi c'est quelque chose de négatif. Bredouillais-je désabusée.

-J'ai fait des choses horribles. Je n'ai vraiment pas le droit au bonheur. Jusque là j'arrivais à garder ces choses en tête et à me détester, mais quand on passe du temps ensemble, tout s'efface, les horreurs que j'ai commises s'envolent, je ne porte plus ce fardeau.

Mon cœur rata un battement suite à sa déclaration aussi soudaine que touchante.

-Je ne vois pas ce que tu as pu faire de si terrible pour t'infliger ça.

-Je n'ai pas envie d'en parler ce soir.

-D'accord je ne te demanderais plus.

-J'ai essayé de me battre contre ça, d'être irréprochable, de te montrer que les choses importantes comptaient aussi pour moi, de passer du temps avec Noah.

-Tu as été parfait Kakashi. Mais, si tu es ici ce soir, c'est que tu veux encore être heureux, pas t'infliger de mal, non ?

-Je ne sais pas. Je crois que j'avais juste besoin d'être honnête avec toi. De te dire pourquoi j'avais agi comme ça. Qu'à défaut de m'aimer, tu me comprennes.

Je voulus lui répondre que je l'aimais, mais les mots restèrent figés dans ma bouche.

-Je devrais sûrement y aller. Maintenant que tu es fixée, tu sais que je n'étais pas un connard qui voulait jouer avec toi, qu'il y avait des raisons à ce que j'ai fait.

-J'ai du mal à croire que tu te sois déplacé jusqu'ici pour me laisser encore une fois.

Le son de ma voix trahissait ma peur d'être abandonnée.

-Tu as raison. Déclara-t-il soudain. J'ai envie d'être égoïste, et d'aimer. Je veux être avec toi. Je ne te dis pas que je ne serais pas maladroit, mais je ferais de mon mieux si tu veux encore de moi.

Je ne pouvais plus effacer le sourire naïf qui s'était dessiné sur mes lèvres.

-Évidemment que oui.

Je voyais son masque s'étirer, signe qu'il souriait en dessous. J'eus alors irrémédiablement envie de sceller nos lèvres, et je savais qu'il n'accepterais pas de le faire en public.

-Ça te dirais qu'on aille dans un endroit plus tranquille ?

-J'allais justement te proposer d'aller chez moi. Répondit-il en accompagnant sa phrase d'un clin d'œil.

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NDA : le prochain chapitre sera normalement le dernier. Il s'agira d'un lemon. ❤️