Je ne peux pas sourire sans toi

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Se passe après le 17x05

Il faudra aussi que je revienne sur ce "good night sweet dream I love you" totalement synchronisé, mais je n'ai pas d'idée pour le moment. Pour cette fois, je me concentre juste sur la lettre de Nick à Ellie, inspiré de la chanson Can't smile without you de Barry Manilow par Sleeping at last.

*****

Assise à son bureau, Ellie fixait le clavier posé sur son bureau. Il était tard, tout le monde était déjà parti depuis longtemps, mais elle s'en fichait. Au contraire, ce calme, cette solitude était particulièrement appréciable.

Ces derniers temps, elle repensait souvent à l'enquête du Caporal Alimonte, et plus particulièrement à la séance à laquelle elle avait pu assister avec Sloane et le docteur Confalone. Nick avait fini par tomber dans les filets de l'hypnose et avait plus ou moins servi de cobaye pour montrer ce qu'il était possible de faire faire à quelqu'un dans cet état. Cela avait été très amusant par moments, et un peu plus troublant à d'autres. L'un de ces moments en particulier continuait de danser dans la mémoire d'Ellie.

"Nick, je veux que vous pensiez à quelqu'un, n'importe qui. Quelqu'un que vous appréciez ou non, peu importe, la première personne qui vous vient à l'esprit. Maintenant, je veux que, sur cette feuille de papier, vous écriviez en quelques lignes ce que vous pensez de cette personne. Ecrivez ce que vous voulez, tant que vous le pensez. Voyez cela comme un moyen de... vous libérer de quelque chose que vous gardez en vous."

Alors Nick s'était exécuté, il avait attrapé la feuille et le stylo que Sloane lui tendait et il s'était mit à griffonner. Il n'avait pas semblé hésiter, ou chercher ses mots. Il ne lui avait pas fallu longtemps, et une fois fini, il s'était contenté de plier la feuille en deux.

"Maintenant, écrivez le nom du destinataire sur la lettre. "

De là où elle était, Ellie ne pouvait rien voir. La curiosité était forte ,mais elle ne voulait pas paraître impolie, ou risquer de perturber la séance en se glissant derrière la chaise de Nick pour espionner. Tout du long, le visage de l'agent Torres était resté impassible, et si Ellie n'avait pas entendu les consignes du docteur Confalone, elle aurait pu croire qu'il venait d'écrire sa liste de course.
Nick tendit le bout de papier au docteur, conformément à ses instructions. Le docteur Confalone resta silencieuse quelques instant, mais garda un visage de marbre elle aussi, digne de son professionnalisme. Elle finit tout de même par prendre la parole.

" Voulez-vous que je lui donne cette lettre? "

Ellie n'entendit pas la réponse de Nick, mais l'instant d'après Grace lui tendait la feuille sur laquelle il venait juste d'écrire. Elle l'accepta en bafouillant, ne sachant pas ce qu'elle devait dire en ses circonstances. Il lui était impossible de sonder le visage du docteur, d'avoir un indice sur la manière dont elle était censé réagir, se sentir. Elle ne savait pas du tout ce qu'elle devait penser du fait d'être la destinataire de cette lettre. Elle était remplie d'un mélange de curiosité et d'une pointe d'appréhension. Qu'est - ce que Nick avait bien pu écrire sur elle?
Et puis la séance avait continué, comme si ce petit exercice n'avait pas plus d'importance qu'un autre.

Dans la pénombre feutrée, Ellie s'enfonça dans son siège. L'open space, l'étage entier même était totalement vide. Elle entendait juste vaguement au loin la présence des agents d'entretien, mais ils ne seraient pas là avant un petit moment. Elle pouvait encore profiter de la tranquillité des lieux.
Elle avait déjà lu la lettre plusieurs dizaines de fois, mais ne pouvait s'empêcher de faire jouer le bout de papier entre ses doigts. Depuis que Nick la lui avait donnée, elle restait en permanence dans l'une de ses poches, ou dans un sac. Quelque part à proximité ou elle pouvait la relire si besoin. Comme maintenant.

Depuis une bonne semaine, Nick la tannait pour qu'elle lui révèle ce qu'il avait écrit, et à chaque fois elle se défilait. Devant lui, elle mettait cela sur le compte de son goût pour le faire enrager, mais au fond elle avait envie de garder ça pour juste elle encore un petit moment. Au cas où, une fois au courant, il décide de retirer ses mots, clamant que ce n'était pas vraiment lui au moment où il les avait écrit. Elle finirait bien par le lui dire, mais pour le moment Ellie voulait garder la sensation qu'ils lui offraient pour elle seule.

Délicatement, elle ouvrit une nouvelle fois la feuille pour lire les quelques lignes que Nick lui avait adressé.

*You know I can't smile without you

I can't smile without you

I can't laugh and I can't sing

I'm finding it hard to do anything

You see I feel sad when you're sad

I feel glad when you're glad

If you only knew what I'm going through

I just can't smile without you.

Un sourire s'esquissa sur le visage d'Ellie. Le même qui apparaissait à chaque fois qu'elle lisait cette lettre. Un sourire un peu idiot, mais sincère. C'était elle la première personne qui lui venait en tête. Et sous ses yeux se trouvaient les mots qu'il avait écrit si naturellement. Représentait-elle vraiment autant pour lui?

Depuis qu'elle l'avait eu en main, cette lettre était une source de réconfort inattendu. Une échappatoire pour se sentir mieux après les longues journées et les enquêtes difficiles. Cela lui donnait presque une excuse pour penser un peu plus à lui.

Touchant, c'est ce qu'elle avait dit à Nick du message qu'elle lui avait adressé. Mais comme pour le contenu de la lettre, elle ne lui avait pas tout dit. Elle ne lui avait pas dit que cela signifiait bien plus que cela pour elle.

*****

Je préférais mettre les paroles originales dans le texte. Mais pour ceux qui ne seraient pas familier avec l'anglais, voici la traduction:

Tu sais que je ne peux pas sourire sans toi

Je ne peux pas sourire sans toi

Je ne peux pas rire et je ne peux pas chanter

Je trouve que tout est difficile à faire

Tu vois je me sens triste quand tu es triste

Je suis content quand tu es contente

Si tu savais seulement ce que je traverse

Je ne peux tout simplement pas sourire sans toi.

Ellick : recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant