Don't wanna cry

1.3K 59 0
                                    

Le trio en crise.

« Harry et Ron ne doivent surtout pas savoir ! » disait Hermione.

Elle ne cessait de tourner en rond, Drago en aurait bien eu le mal de mer !

« T'en es sûre ? Je pense qu'on devrait quand même... » tenta Drago.

« Non ! Surtout pas, ça ferait un carnage ! Tu imagines leur réaction à l'unisson ? C'est beaucoup trop dangereux je les connais, sur le coup de la colère ils pourraient faire quelque chose d'irréfléchi » argumenta-t-elle.

« On ne peut quand même pas rester sans rien faire ! » s'exclama le blond.

« Je sais » soupira-t-elle.

Elle s'arrêta, l'air lasse.

« Il faut trouver une solution oui, mais pour l'instant je n'en ai pas et je n'ai pas envie de voir ma meilleure amie s'éloigner d'avantage de moi » expliqua-t-elle.

« C'est Harry le responsable ! Quoi ? Il n'a pas été très malin de la laisser tomber l'année dernière. Il y avait d'autres façons de la protéger ! » se justifia-t-il en réponse à son regard accusateur.

« Je le sais ! Mais c'est sa décision, pas la nôtre. Je me sens si impuissante ! » se lamenta-t-elle.

« Ça finira par s'arranger » dit-il en la prenant dans ses bras.

« Je l'espère et rapidement ! » dit-elle avant de l'embrasser.

Ils partirent tout pour une nouvelle journée de cours.

OoO

Les jours suivants l'incident, les craintes d'Hermione se confirmèrent. Ginny prenait bien soin de les éviter tous constamment. À chaque fois que l'un ou l'autre tentait une approche vers la jolie rouquine, elle prétextait toute sorte d'excuses.

Pourtant ce matin là, dans la salle commune des Gryffondor, Harry se leva de bonne heure. Il était plus tôt qu'à l'habitude et descendit. Il découvrit Ginny encore en robe de chambre, assise en tailleur sur l'un des fauteuils, qui fixait les flammes de la cheminée. Elle paraissait si triste... il lui sembla en la détaillant, qu'elle avait un peu maigri, elle qui n'était déjà pas très grosses à vrai dire...

« Ginny ? » appela-t-il.

Elle sursauta, la main sur le cœur et se retourna pour voir un Harry qui venait de se réveiller visiblement.

« Salut » dit-elle.

« Tu es bien matinale ! »

« Oui je n'arrivais plus à dormir » avoua-t-elle.

Elle se leva.

« Je vais me préparer, à plus tard » dit-elle en se dépêchant pour passer à côté de lui.

Mais il la retint par le poignet. Elle ressentit une terrible douleur, alors qu'il ne serrait même pas. Elle serra les dents pour ne rien laisser paraître.

« Pourquoi est ce que tu nous fuis ? » murmura-t-il en plongeant ses yeux dans les siens.

Elle rougit violemment et détourna le regard.

« Qu'est ce que tu as fait ? » demanda-t-il en désignant son poignet bleui.

Elle le retira vivement de sa main.

« Euh... ça... tu sais, le Quidditch » balbutia-t-elle en espérant de tout cœur avoir été convaincante.

Elle n'ajouta rien et retourna dans son dortoir pour se préparer à descendre prendre son petit déjeuner. Harry la suivit du regard, perplexe. Il s'affaissa. Après tout, la veille, ils avaient disputé un match contre la maison Serdaigle et elle était poursuiveuse dans l'équipe, ça tenait la route. Il s'assit en pensant à elle et aussi au prochain match qui avait lieu contre Poufsouffle et Serpentard. Les Gryffondor joueraient contre le gagnant pour gagner la coupe, il soupira en espérant ne pas avoir les Serpentards pour adversaires, il détestait ces match avec les verts et argents, parce qu'ils trouvaient toujours le moyen de tricher !

OoO

« Harry, est ce que je sens mauvais ? Ou même Hermione et toi aussi ? » pestait Ron le soir au dîner.

« Ron... » soupira Hermione.

« C'est vrai quoi ! Qu'elle s'asseye à la table des Serpentards tant qu'elle y est ! » dit-il avec aplomb.

« Laisse la Ron » insista son amie.

« Mais enfin ouvrez les yeux ! Elle s'éloigne de nous, tout ça pour un Serpentard et ça ne vous fait rien ? » s'égosilla le rouquin au comble de l'indignation.

« Que veux tu que l'on fasse Ron ? Si elle est heureuse » fit Harry d'un ton indifférent.

Ron se leva.

« Ce n'est pas une raison ! Hermione est heureuse aussi et avec un Serpentard ! Pourtant, elle ne nous abandonne pas Harry » s'emporta-t-il avant de quitter la grande salle.

Au passage, il jeta un regard noir à sa sœur qui s'était isolée en bout de table, refusant de parler à qui que ce soit. Elle regarda néanmoins son frère s'éloigner, subissant ses reproches informulés d'un air triste.

À la table de Serdaigle, tout le monde vit Luna se lever pour courir après son petit ami. Quand Hermione balaya le bout de la salle, elle le vit, le sourire en coin naître sur les lèvres de Blaise Zabini. Elle vit aussi le regard désolé que lui lança Drago qui avait comprit la situation.

« Tout ça prend une tournure qui ne me plaît pas du tout Harry » soupira-t-elle.

« Je sais Hermione, mais je ne vois pas bien ce que nous pourrions faire » répondit-il.

« Je connais Ginny. Elle souffre, beaucoup » dit-elle en regarda son amie qui gardait son visage baissé sur son assiette.

« Je vais la voir » déclara Harry.

Joignant le geste à la parole, il se leva ne laissant pas le temps à Hermione de dire quoi que ce soit. Elle le vit poser une main sur l'épaule de son ex petite amie et elle la vit également sursauter.

« Qu'est ce qui ne va pas Gin' ? Parles-nous » dit-il doucement.

La rouquine jeta un discret regard vers la table des Serpentard et se dégagea de l'emprise de la main de Harry.

« Tout va bien Harry » mentit-elle.

« Arrête Ginny, je sais que c'est faux »

« Puisque je te dis que tout va bien ! Vous allez me fiche la paix à la fin ! » beugla-t-elle plus qu'elle ne l'aurait voulut.

Quand elle se rendit compte qu'elle avait crié bien plus fort qu'elle ne le voulait, elle fut tellement mal à l'aise qu'elle se leva et tourna les talons pour s'enfuir de la grande salle.

Harry lui, resta planté là au milieu de la grande salle, encore choqué de sa réaction. La surprise passée, il serra les poings.

« Très bien ! » pesta-t-il en sortant lui aussi.

« Harry... » tenta Hermione.

« Qu'elle aille au diable ! » cria-t-il.

Il planta Hermione, impuissante face à la situation qui déchirait leur groupe d'ami qu'ils avaient si solidement construit. Elle se demandait même s'ils arriveraient à se sortir de cette crise, elle avait besoin de parler.

« Andy ? S'il te plaît, il faut que je te parle » implora la jeune fille.

Andy avait bien entendu tout suivit depuis le début, il hocha la tête.

« Salle sur demande, ce soir » répondit-il.

Cœurs fragilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant