Chapitre 5

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- « Mademoiselle attendez ! »

Une main forte se posa sur le bras de Maria, l'empêchant d'avancer. La jeune femme se retourna vers l'homme qui la surplombé, et attendit qu'il s'exprime en le dévisageant. L'homme reprit sur un ton menaçant.

« Ce que vous nous demandé là, c'est de vous croire et de ne pas poser de questions. Mais qui êtes-vous pour nous imposer cela ? Moi je ne vois que deux options.

Sois-vous êtes comme nous, c'est-à-dire sans savoir ce qui se passe, et vous inventez tout cela en vous donnant vos petits airs supérieurs, tout cela pour être le centre de l'attention. Mais dans ce cas laissez-moi vous exprimer tout mon mépris de profiter ainsi de la situation de désespoir de ceux qui vous entoure.

Sois-vous savez réellement de quoi vous parlez, mais dans ce cas je ne vois qu'une seule explication, vous êtes de mèche avec l'ennemis qui nous a enfermé là ! »

La foule poussa des répliques d'approbations ou de réprobation, chacun y allant de son petit commentaire ou de son avis. L'homme leva la main et la fit taire, au grand bonheur de Maria. Jusqu'à ce qu'il se mette à lui serrer plus fort encore le bras, il lui faisait mal mais elle prit sur elle pour ne rien en laisser paraitre.

« Moi c'est l'option qui me parait la plus probable, et je pense même que vous nous cachez des informations. Que nous cachez-vous ? »

Il n'avait pas entièrement tort le bougre... Cependant, elle ne pouvait pas le laisser se comporter ainsi avec elle. Elle prit l'air le plus arrogant qu'elle pue et posa un doit provoquant sur sa poitrine.

- « Vous avez faux dans chacune de vos hypothèses mon cher. Creusez-vous un peu plus la cervelle avant de sauter sur une conclusion simpliste. Si vous aviez réfléchi, vous auriez réalisé que je n'ai rien à gagner à inventer tout cela. Si ce que j'ai dit est faux, vous vous en rendrait très vite compte, et je n'ai rien à gagner à être considéré comme une menteuse. »

Maria savait que l'homme ne se laisserai pas convaincre par ses arguments. En réalité, elle s'adressait au reste de la foule. L'important étant de convaincre la majorité.

« Concernant la deuxième aberration, j'aimerais bien savoir quel niveau d'absurdité et d'idiotie il faudrait avoir pour accepter volontairement de se rendre dans ce guêpier. Croyez-moi bien que si j'avais eu le choix, vous ne m'auriez jamais vu ici. »

- « Alors comment savez-vous tout cela ? »

Demanda une femme. Maria se figea un instant en la voyant, on aurait dit qu'elle était enceinte. La pauvre. La jeune femme eu soudain pitié d'elle et sa colère retomba quelque peu. Combien de chance avaient-ils tous deux de s'en sortir vivant ? Maria déglutit péniblement, elle connaissait la réponse.

« Je... » Elle hésitait encore. «Lâchez-moi pour commencer ! Est-ce comme ça que l'on traite une jeunefemme ? »

Il était hors de question qu'elle supporte cette douleurune seconde de plus ! Elle était déjà à bout émotionnellement !

Elleregrettait amèrement de ne pas être resté seule dans son coin pour se calmer.Il eut donc fallu qu'elle n'est pas perdue sa mauvaise manie d'avoir des idéesstupides ! Sous la huée de la foule, l'homme la lâchât enfin. Elle respiraprofondément, il lui fallait parler sans surtout penser à lui, ce serait tropdouloureux.

« La situation que vous vivez actuellement, je l'ai déjàvécue. J'ai déjà subi tout cela et j'y ai survécu. Je pensais avoir enfingagnée ma liberté mais apparemment je me trompais. » Elle ne put s'empêcherde baisser la tête et de laisser son corps s'affaisser, l'émotion étaitbeaucoup plus grande qu'elle ne le pensait.

« Ma mémoire a été altérée, jene me rappelle que de peu de chose, mais je vous ai confié ce dont je mesouviens. Je ne peux rien faire de plus pour vous. » Elle se demanda s'ilelle ne faisait pas une erreur en leur confiant une telle information. Ne risquait-ilpas de paniquer ? De comprendre que peu d'entre eux survivraient ? Oupire encore, de mettre tous leurs mots sur son dos et de lui faire payer sansraison... Enfin... Il était trop tard pour revenir en arrière.

« Maintenant vous m'excuserez, mais je dois y aller. Suis moi gamin. »

Maria fendit la foule, l'enfant sur ses talons. Elle le mena sans un mot jusqu'à sa planque et lui tendit son assiette. Le petit garçon n'osa rien dire et se contenta de se getter sur les pattes déjà froides, affamé, tel son ami, il y a plusieurs mois de cela.

Sans fut trop pour la jeune femme qui ne put se contenir plus. Elle chancela quelques pats plus loin derrière un joli mur en briques roses et s'effondra en larme. Elle tomba par terre et pleura toute sa peine et sa frustration.

Aujourd'hui, elle avait perdu son meilleur ami, toutes les personnes qu'elle connaissait et tout le monde qu'elle avait construit avec lui. Et comme si ça ne suffisait pas, elle se retrouvait de nouveau ici, alors qu'elle croyait en avoir enfin fini avec ce calvaire, seule, sans support ni espoir.

Elle ne savait pas si elle aurait la force d'aller plus loin.

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Bijour ! Encore un nouveau chapitre !

Et en bonus, un petit dessin au crayon de papier réalisé vite fait en vacances.

Et en bonus, un petit dessin au crayon de papier réalisé vite fait en vacances

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Devinez qui c'est... Damien!

Bon je sais pas si j'ai bien reussi à représenter son âge dans le dessin mais bon 🤷🏻‍♀️

Voilà voilà, vous me direz ce que vous en pensez ^^

Bulle d'EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant