Entre Nous (Tome 1, terminé)

Chapitre 2 - Rencontre circonstancielle

- Evidemment, je ne me suis pas laissée faire ! termine Zoé.

Depuis quelques jours, je passe beaucoup de temps avec elle. Je ne dirais pas que nous sommes amies, mais pas loin.

- Tu m'impressionnes Zoé ! Je ne sais pas comment tu fais pour supporter toute cette pression, moi j'ai un simple petit dîner ce soir et je suis déjà morte de peur !

- Ce sont deux choses différentes. Je suis née comme je suis et toi comme tu es.

- Waow. T'es poète dans l'âme en fait, je me moque.

Elle sourit.

- Mais je plaisante pas ! Ça n'a pas dû être facile pour toi non plus.

Je m'apprête à lui répondre quand une Olga déboule, furieuse.

- Mais qu'est-ce que tu fais encore en sous-vêtements ! Je croyais t'avoir demandé de te préparer ?

- C'est en cours de préparation...

Elle soupire et marmonne :

- C'est dans ce genre de cas que je comprends pourquoi on t'a cachée tout ce temps...

Cela me fait un coup au cœur parce que c'est un sujet sensible, mais je ne laisse rien paraître et lui dis :

- Et si tu aidais la princesse à se préparer plutôt que de ronchonner ?

J'aime bien lui rappeler que je ne suis quand même pas n'importe qui et qu'elle ne peut pas me traiter comme de la merde non plus.

- Ce n'est pas mon travail...

- Eh bien tu risques de te retrouver sans travail si tu n'obéis pas à ce qu'on te demande de faire ! je la coupe en ayant marre qu'elle me contredise tout le temps.

Olga fronce les sourcils, mais obtempère. Je ne dirais pas que je suis hautaine, mais j'aime pas qu'on se foute de ma gueule pour autant. Et je suis légèrement fière. Et rancunière. Mais bon ! on ne peut pas être parfait...

Quand, une heure plus tard, je suis enfin prête, je me laisse tomber sur mon lit.

- Je me demande pour qui c'est le plus fatiguant : pour moi, ou pour vous.

- C'est vrai que rester assise à rien faire peut être épuisant..., plaisante Zoé.

Si Olga ou n'importe qui d'autre m'avait fait cette remarque j'aurais réagis au quart de tour, mais avec elle c'est pas pareil. Elle à le même humour que moi et c'est une des raisons qui fait que je l'aime autant.

- Le dîner, me rappelle soudain ma gouvernante.

Je soupire et m'auto-encourage.

- Allez ! Tu peux le faire, c'est pas si dur que ça. Ils vont tous d'adorer et tout va bien se passer.

Je suis Olga qui me conduit jusque dans les jardins ou se passeront le début des festivités.

- Comme je te le répète toujours, g...

- Lève le menton et souris quoi qu'il se passe. Oui, je sais.

- Bien. Je te laisse faire ton entrée alors.

Je hoche la tête et commence à avancer. Un pas après l'autre. Quand j'arrive aux escaliers, je suis obligée de regarder mes pieds pour ne pas tomber. J'ai tendance à être maladroite quand je suis nerveuse.

A seulement quelques marches de la fin, je trébuche. J'essaie d'anticiper la chute mais elle ne vient pas. Soit le sol est très agréable, soit je ne suis pas tombée.