Désir

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Je ne me laisse pas prier, lui prends la main et cours presque jusque notre suite. Une fois la porte fermée, il me plaque contre celle-ci, ne désirant pas attendre une seconde de plus. Il empoigne mes cheveux, et s'attaque en premier à ma nuque. Il part de mon épaule et remonte petit à petit sauvagement mais sensuellement, à mi-chemin entre impatience et alanguissement.

Je prends partie et décide de me débarrasser de sa chemise, que je ne prends pas la peine de déboutonner. Je distingue une pointe d'étonnement dans son regard mais il se reprend en me retournant contre la porte, s'attaquant cette fois-ci à mon haut. Il fait glisser la fermeture éclair de celui-ci, dans une extrême lenteur, quasi insoutenable.

« Alors comme ça, on est pressé ? », il me chuchote dans l'oreille, je sens ses lèvres se former dans un rictus insolent.

En guise de réponse, je tente de me retourner mais il me tient fermement, mon effort le faisant rire.

« Je prends ça pour un oui. Moi, en l'occurrence, j'ai toute la nuit. Et je compte profiter de chaque minute, en n'en bousculant aucune, et en profitant de chacune. La précipitation ne mène à aucun plaisir. En revanche, le désir, grimpant petit à petit, l'envie, la frustration, l'attente... », ma respiration s'accélère, « Ca, tu t'en souviendra. Mais ne t'inquiètes pas, tu vas adorer ça. ».

Ce n'est que lorsque j'entends mon haut tomber sur le sol que je réalise que mes seins nus sont désormais contre la porte. Cette fraîcheur soudaine vient contraster avec la chaleur de son corps dans mon dos, ce qui vient augmenter mon plaisir, mes sens étant désormais éveillés.

Il s'attaque maintenant à ma jupe, retenue par un simple nœud sur le devant. Il préfère d'abord tourner autour, touchant mon intimité à travers elle, la caressant, jouant avec mes nerfs. J'émets un petit gémissement d'agacement auquel il répond en défaisant le nœud, encore une fois, trop doucement.

La jupe tombe d'une traite sur le sol, et il desserre son étreinte, me permettant de me retourner. Je me penche pour enlever mes talons lorsqu'il me stoppe net.

« Non, eux, tu les gardes. », il me dit d'un regard sombre d'envie.

Je souris et vient m'approcher de lui, sensuellement, lentement, répondant à sa provocation. Il pose son regard sur chacune des parcelles de mon corps, m'analysant, scrutant chaque détail pouvant lui inspirer une nouvelle manière de m'appréhender, de me procurer du plaisir. C'est lorsque je me tiens à quelques centimètres de son visage que je décide de m'attaquer à sa ceinture. J'use de la même technique que lui, le mettant dans la même souffrance que moi. Je le vois s'impatienter, poings serrés, mâchoire contractée, sachant parfaitement qu'il n'a d'autres choix que se laisser faire, ne pouvant pas revenir sur ses paroles.

Je fais glisser son jean jusque ses chevilles, me baissant au même rythme. Une fois à terre, je me redresse peu à peu, en le regardant, effleurant de mes lèvres ses jambes, puis ses cuisses, et enfin son entre-jambe. Il me laisse faire, ce n'est que lorsque j'atteins sa hauteur qu'il perd son sang-froid. Il me soulève, venant caler mes jambes autour de lui, et me porte jusqu'à notre chambre. Il me jette sur le lit, et vient se caler entre mes jambes nues, qu'il écarte sans permission.

Il commence alors son périple, ses baisers venant dans un premier temps s'attarder sur mes cuisses, mon ventre, partout mais pas la ou je veux. Le désir, disait-il. Je n'ai jamais autant désiré quelqu'un, là, tout de suite, et je le sais parce que je sens ses bras me tenir fermement le bassin que je ne contrôle plus, se tortillant sous ses caresses.

Sa langue vient ensuite prendre part au voyage, qu'il pose cette fois-ci directement sur mon intimité. Il n'en fallait pas plus pour qu'un gémissement sorte de ma bouche, l'attente ayant permis qu'au moindre toucher sur mon point sensible, je m'enflamme aussitôt. Il vient faire des vas-et-viens et je brûle de désirs, yeux fermés, m'agrippant à ses cheveux, cherchant à garder un point d'appui, un quelque chose me permettant de ne pas m'abandonner complètement à lui, pas maintenant.

Mais Paul a un avis différent sur le sujet, puisqu'il vient enlever mes poignets de ses cheveux, les regroupant dans une main, et les tenants avec force contre mon bassin. Il voulait que je perde le contrôle, maintenant, sous ses yeux, seule devant lui.

J'ouvre les yeux, et le regarde avec appréhension.

« Viens pour moi, Elsa. Je veux te voir. »

Je ne sais pas si c'est la manière dont il a prononcé mon prénom ou bien sa voix rauque, empli de désirs et incroyablement sexy, mais lorsqu'il se remet à titiller mon clitoris, je m'abandonne instantanément. Je jouis si intensément que je ne peux distinguer si mon orgasme est long ou s'il est suivi de plusieurs autres. Je m'entends hurler de plaisir, mes muscles se contractant avec force, suivi d'un relâchement total. Un épuisement physique. Et psychique. D'une intensité folle et harassante. 

Ce patronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant