Le test

12.5K 673 18
                                    






« Pardonnez-moi, je n'avais pas mon portable sur moi, je pensais commencer lundi ? », dis-je paniquée.

« Petit imprévu. J'ai besoin de vous au bureau tout de suite. Vous avez vingt minutes. », et il raccroche.

Il me raccroche au nez, quel culot celui-là ! On est vendredi soir, il est presque 22h, pourquoi a-t-il besoin de moi au bureau, la tout de suite ? Je n'ai même pas commencé mon stage qu'il arrive déjà à me rendre folle. Je mets le GPS, et me rends compte qu'il me faut 18 minutes pour arriver au bureau, je n'ai donc pas le temps de me changer. Je vais vraiment devoir aller voir mon nouveau patron en tenue de soirée ? Et qu'est-ce que je vais pouvoir dire à Simon moi, j'espère qu'il ne m'en voudra pas.

Arrivée sur place, je vois que la porte est entre-ouverte, je rentre donc et me dirige cette fois-ci vers l'ascenseur. Les portes s'ouvrent, et je vois que seul le bureau de Mr Hendemitt est éclairé. Je trouve ça bizarre mais me résigne à toquer, et attendre une réponse cette fois-ci. Oui, j'apprends rapidement de mes erreurs, merci de le remarquer

« Entrez Mademoiselle Stevenson »

Il m'énerve déjà. Je pousse la porte timidement, et lui souris faussement « Vous avez besoin de moi un vendredi soir, Monsieur ? ».

« Bonsoir à vous aussi Stevenson. », il me regarde de haut en bas et hausse un sourcil « Je suis réellement désolé si vous aviez prévu de sortir ce soir, et j'espère que vous avez annulé votre petite soirée parce que nous avons du travail. Mais très bon choix de tenue, cependant. », dit-il avec son air moqueur.

Le rouge me monte aux joues directement et je ne sais quoi répondre. Il me met mal à l'aise, très mal à l'aise.

« Je n'ai pas l'habitude que vous tenez votre langue, je vois que vous avez suivi mes conseils après notre dernière entrevue. » continue t-il. « Parfait. Maintenant, filez à votre bureau, c'est celui juste à droite en sortant, votre nom est inscrit sur la porte. J'ai besoin d'une critique franche et honnête d'une centaine de lignes sur les trois bouquins que j'ai déposé sur votre bureau. Étonnez-moi. Ah oui, j'en ai besoin pour demain matin, 9h. »

Je reste bouche-bée.

« Je... Pourquoi m'avez-vous dit de venir lundi si c'est pour me faire travailler avant ? »

« Je teste toujours mes futures stagiaires. Je veux voir si vous tenez la route. Si vous pensez le contraire, vous pouvez prendre vos affaires et partir. Mais dans ce cas, ne prenez pas la peine de revenir jusqu'ici lundi matin. », Me dit-il en s'approchant dangereusement de moi, le sourire aux lèvres.

Je sens son souffle à quelques centimètres de moi, ma respiration se bloque. Je n'arrive même plus à penser. Il reste la quelques secondes puis recule, fière de lui, ou du moins fière de l'effet qu'il a sur moi, et rajoute « Je pense que vous allez faire le bon choix, Stevenson. »

Je reprends mon souffle, et mes esprits avec. 

Je le regarde. Son sourire est à tomber. Ses yeux me font fondre. Il est ultra sexy dans son costard noir ce soir.

Le seul hic, c'est que c'est un vrai connard. Et accessoirement mon patron.

Ce patronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant