Step two.

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  Les premières années en rang pour passer sous le choixpeau étaient tous des plus nerveux. Sauf lui, non, il était parfaitement confiant. Mais son expression se faisait soucieuse pour plus de crédibilité. Sa très chère amie avait dû le quitter pour aller un peu plus loin dans l'immense file, puisque tous se présentaient par ordre alphabétique. Le premier nom fut donné par la grande et célèbre McGonagall, professeure principale de la maison Gryffondor. Elle était connue pour être particulièrement stricte pendant ses heures de classes. Mais cela n'en était pas moins une professeure plus que bienveillante et une vieille amie du Directeur. Tout deux formaient un duo de choc qui pourtant était bien discret. Quelques secondes après l'appel du premier apprenti sorcier, une voix résonna fortement, ne prononçant qu'un seul mot : « Poufsouffle ! ». C'est alors que des effusions de joie jaillirent de la table regroupant la maison en question. Leur nouveau membre était accueilli comme un roi par tous ses camarades qui le prenaient dans leurs bras, le félicitaient, lui souhaitaient la bienvenue. C'était d'un ridicule. Tout le monde savait que la maison jaune et noir n'était pas plus apprécié. En somme, elle avait une meilleure image que celle verte et argent, mais simplement, car elle était bien plus discrète. C'est presque si les Poufsouffle étaient en fait des fantômes. Tout ceci le concorda dans son choix. Son idée avait été fabuleuse.

Les noms défilaient. Les maisons étaient nommées une à une. Puis vint le tour de cette jolie blonde au sourire éclatant. Elle s'avança d'un air confiant en direction du choixpeau, la tête haute. Elle savait qu'il n'aurait aucune hésitation à désigner à quelle attablée, elle devrait se rendre. Son regard se posa pendant un instant sur son camarade et dans un rictus surpris, son sourcil se leva. Quel était donc ce visage si soucieux. Ce n'était pas son genre. Mais, rapidement, elle sortit de sa réflexion et s'assit fièrement sur le tabouret de bois. Le choixpeau fut à peine posé sur sa tête qu'il hurla : « Serpentard ! ». Et comme pour chaque élève, s'en suivit acclamations, cris, ébullition de joie. On avait compris à la fin.

Le temps passa, encore et encore. Puis enfin, son nom fut prononcé par la professeur aux cheveux grisonnant.

-Haborym Farow, c'est à votre tour. Veuillez vous avancer.

Comme tous ses camarades précédemment, il s'avança en direction du tabouret tout en triturant le bout des manches de sa robe de sorcier. Prenant ainsi un air nerveux. Il s'assit avec prudence, prenant de faux airs maladroits. Tout été réfléchi au grain, il ne voulait guère fauter et que son plan ne tombe à l'eau. Mais à cette heure, il ne pouvait plus y penser, la légilimancie du chapeau allait le savoir. Il devait se mettre dans la peau de son personnage et vite. À force de pratique, il ne mit que très peu de temps à penser différemment. Devenant une personne tout autre. Haborym, dans le monde moldu, aurait fait un acteur hors du commun. Capable de se mettre dans la peau de n'importe qui. Le choixpeau se posa alors sur sa tête. C'est maintenant que tout allait se jouer. Pour les autres élèves, le choixpeau ne marmonnait qu'environs une petite minute avant de clamer haut et fort le nom de sa maison. Hors, cette fois-ci, il marmonna remarquablement longtemps, se penchant de droite à gauche. Il avait l'air en pleine réflexion. Ô, ce garçon qu'il analysait était bien complexe, il ne savait guère quoi en pensait. Deux choix s'offraient à lui, les serpents ou les blaireaux ? Il hésitait. Le temps passait et sa décision ne se prenait guère. Cela n'avait pas eu lieu depuis près de cinquante ans. Du moins, depuis la première année de Minerva McGonagall ou encore de Peter Pettigrow. L'on les avait surnommés tous deux les « chapeauflou » de part la difficulté que ce dernier avait eu à leur affilié une maison. Il avait passé plus de cinq minutes à débattre tout seul sur leur distribution, discutant un peu avec eux. Le petit blond était certainement le seul qui comprenait le charabia de l'entité, se tortillant sur sa chaise, il attendait sa sentence, anxieux. Puis, la voix de l'objet sur sa tête – toujours en baragouinant – s'adressa à lui :

Haborym story'sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant