Un vent chaud souffle sur le desert. Le soleil tappe intensément sur les dunes de sable et de poussière.
Fouinant dans cet environnement peut accueillant un rat cherche désespérément de quoi satisfaire son appétit.
Famélique et le poil sec il ne fait aucun doute que les recherches de l'animal n'ont jusque-là pas été très fructueuses. Tout à coup il s'immobilise, le museau dressé, attentif il pense avoir aperçu quelque chose bouger au sommet de cette dune. C'est un cafard. Ces petites bêtes sont étonnamment douées pour survire dans les endroits les plus hostiles. Le rat, silencieux, grimpe doucement la pente ne quittant pas des yeux sa proie.
Soudain, semblant l'avoir repéré, l'insecte disparaît derrière une pierre. Frustré, le rat abandonne son approche furtive et se lance à sa poursuite. Mais le faible poids du rongeur suffit à provoquer une chute de sable qui fait glisser ce dernier au pied de la dune. Derrière ce sable étaient cachées les ruines d'une construction humaine. De vieilles pierres abîmées semblables à celle derrière laquelle le cafard a disparut jonchent l'endroit. Le rat par expérience sait très bien qu'il est déconseillé de se promener dans un tel lieu mais son appétit est bien trop présent pour qu'il se permette de louper un déjeuner supplémentaire. L'animal s'enfonce alors dans la ruine à la recherche du precieux insecte.
Les débris parsemant le sol sont innombrables. Cela est d'autant plus difficile pour le rat de s'y déplacer. Il se faufile entre des restes d'assiettes, parcours fourchettes et couteaux rouillés, esquive les morceaux de verre répandus de ci de là et se hisse au sommet d'une casserole renversée pour mieux observer son entourage. Il est là. Grignotant les tâches de nourriture d'une assiette le cafard est à quelques mètres du rongeur. Cette fois il ne lui échappera pas. Rassemblant toute ses forces le rat bondit vers l'insecte.
A ce moment un énorme bruit de moteur se fait entendre et un nuage de sable et de poussière balaye les deux animaux.
