3. Underfell

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Malgré les liens en fer qui le maintenaient contre la table, Undyne commençait de nouveau à craindre pour sa vie alors que le squelette se débattait comme un fou en hurlant son nom. Elle avait beau se trouver derrière une vitre blindée, elle ne se sentait pas plus en sécurité. Sans lui foutait les jetons. Pour de vrai. Et un coup d'oeil vers Papyrus à côté de lui confirma que le sentiment était réciproque.

Alphys essayait tant bien que mal de lui administrer un calmant, mais l'aiguille tapait à chaque fois à côté de son âme, tellement Sans ruait sur la table. Mettafell était même venu à la rescousse. Ses quatre bras mécaniques maintenaient les bras et les jambes du squelette contre la table, difficilement.

"Tu es sûr qu'il a pas la rage ? demanda une énième fois la femme poisson en touchant à son bandage à l'épaule. Je veux pas devenir comme lui, il me fait vraiment trop flipper. Merde, Pap', qu'est-ce qui s'est passé ?

— Je n'en sais rien. Il a dormi dans sa chambre, mais ce matin il avait disparu. Je l'ai trouvé dans la forêt dans cet état, avec ce... Ce trou au milieu de son crâne.

— Woaw. Si on m'avait dit qu'il suffirait que quelqu'un lui donne un coup sur la tête pour qu'il comprenne comment fonctionnent les choses ici, on l'aurait fait bien plus tôt.

 —Je ne pense pas que c'est mon frère."

Undyne pouffa.

"Et tu veux que ce soit qui d'autre ? T'en connais beaucoup des squelettes toi ? C'est Sans. Il est juste... Très énervé contre moi, pour une quelconque raison. Sérieux, je l'ai pas vu depuis trois semaines, je te promets que je comprends pas pourquoi il s'excite comme ça. Le gars a un problème.

— Je ne sais pas, avoua Papyrus. Mais ce n'est pas Sans, j'en suis sûr."

Mettafell poussa un cri lorsque Sans réussit à lui saisir le bras et mordre à pleine dents devant. Cela permit néanmoins à Alphys de faire son injection. Le squelette se calma peu à peu après ça et les gardes royaux purent enfin rentrer dans la pièce. Alphys examina immédiatement le crâne de Sans pendant qu'il était dans les vapes. Le trou dans sa caboche était laid, comme si quelqu'un l'avait scié avec un couteau cranté. Mais très vite, elle fronça les sourcils.

"Vous dites qu'il s'est fait ça cette nuit ?

— Affirmatif, répondit Papyrus. Il allait parfaitement bien hier soir.

— Impossible, vu l'état de cicatrisation des morceaux de son crâne, cette blessure date d'il y a plusieurs années. Cinq ou six ans, je dirais. Vous êtes sûrs que Sans n'a pas un frère jumeau ? Il m'a l'air quand même... Plus épais que l'autre. Et plus méchant. Non pas que Sans ne soit pas méchant, mais... Enfin... Il sait à peine se défendre quoi. Ou alors c'est un doppelgänger.

— Un quoi ? l'interrogea Undyne.

— C'est comme dans ces animes, là. Les doppelgängers prennent l'apparence de quelqu'un qu'on connaît. Ils tuent leur précédent "eux" avant de prendre leur place et agir comme si rien ne s'était passé. La plupart du temps, ils finissent par tuer tous les membres de leur famille avant de recommencer avec une autre proie. Peut-être que ce n'est pas Sans et qu'il a tué le vrai Sans, qui sait."

Les yeux d'Undyne se mirent à luire.

"Mais c'est trop génial ! Moi aussi je veux un dopengingembre ! Et me battre avec avec une grosse épée !

— Ouh, ronronna Alphys, subitement intéressée, ça peut s'arranger. Tu es libre ce soir ?"

Papyrus poussa un soupir exaspéré avant de se mettre entre les deux femmes. Il croisa les bras et pointa Sans de la tête.

"Ce n'est pas mon frère, nous sommes tous d'accord là-dessus. Mais du coup, c'est qui ? Et où est mon frère ?

— T'as entendu Alphys ? Il a dû se faire manger ou quelque chose de gore. On s'en fiche ! Ce Sans là est beaucoup plus classe. Je le prends dans la garde royale, je suis sûr qu'il va faire des ravages pendant les interrogatoires. T'as vu sa tête ? Merde, il est limite plus flippant que toi.

— Merci, Undyne, répondit Papyrus, légèrement vexé. Mais malheureusement, non, mon frère n'est pas mort. Je l'aurais senti si c'était le cas. Et j'aimerais bien le récupérer avant que ce... ropelgengembre ne s'en prenne à lui. Ou peu importe ce qu'il est.

— Roh, t'es pas drôle, Papyrus, grogna Undyne. Qu'est-ce que tu veux faire ? Poser des bouteilles de moutarde jusqu'à la maison en espérant qu'il retrouve le chemin ?"

Papyrus ne répondit pas, visiblement très sérieux.

"Et si ça fonctionnait ? finit-il par dire avec un grand sourire."

Le Doppelgänger | Fanfiction Underfell / HorrortaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant