Lorsque Daishou se réveilla, il savait que quelque chose n'allait pas - il pouvait pratiquement le sentir.
Pourtant il était toujours à l'hôpital – plus précisément dans sa chambre. Il n'avait même pas senti qu'il s'était endormi.
Il regarda autour de lui.
Il avait toujours l'esprit embrumé – ils avaient encore dû le shooter à la morphine – et se demanda quelle heure il était.
Tient, l'horloge n'était plus sur le mur de gauche ?
Il la chercha du regard. Maintenant qu'il y prêtait vraiment attention, ce n'était pas sa chambre.
Puis il était relié à plein de nouvelles machines. Lorsqu'il retira sans faire exprès l'un des fils qui le reliaient à l'une d'elles, deux infirmières rentrèrent dans sa chambre suivit par son médecin, Kuroo.
Lorsqu'ils virent qu'il était réveillé, ils relevèrent plein de chiffres qu'il ne comprenait pas.
Il avait la gorge sèche, et il n'était pas encore tout à fait conscient de ce qu'il se passait autours de lui, mais ils avaient l'air inquiet.
Il ne comprenait pas pourquoi. Il allait mieux, non ? Alors pourquoi on s'agitait autour de lui comme si il était aux portes de la mort ?
Finalement, après plusieurs minutes d'allers-retours et de relevés incompréhensibles à ses yeux, kuroo demanda aux autres soignants de quitter la salle.
- Comment vous sentez-vous?
- Pas mal. J'ai l'impression que vous m'avez shooté à quelque chose.
Kuroo ne le regardait plus comme lors de leur dernière entretient. Il y avait quelque chose d'autre dans son regard.
De la culpabilité, peut-être ?
Il le vit soupirer et s'approcher de lui. Il le regarda droit dans les yeux.
Il avait un mauvais pressentiment.
Pourquoi avait-il un mauvais pressentiment ?
- Vous avez fait une rechute, et on a du vous opéré d'urgence à nouveau.
Il ne comprenait pas ce qu'il se passait. On l'avait emmené plus tôt en radiologie à cause de fourmillements qu'il avait ressentit dans la nuit, mais on lui avait dit que ça allait.
- Malheureusement, ce qu'on croyait n'être qu'un simple caillot de sang au début c'est finalement avéré en être plusieurs.
Il leva un sourcil.
Caillot de sang ? C'était nouveau ça.
- Et alors ? Vous les avez retiré, et donc ?
Kuroo le regardait toujours dans les yeux.
- On ne peut pas tout retirer et certains sont beaucoup trop gros pour pouvoir être dissous avec des médicaments. Le mieux serait qu'on ampute votre jambe pour éviter toute complication, surtout que votre jambe a subi beaucoup d'opérations ces dernières semaines. C'est la meilleur solution.
Il se figea.
Il avait mal entendu.
Il devait avoir mal entendu.
Comment ça, amputer ?
Lorsque le médecin vit que Daishou attendait d'autres explications, il reprit.
- Comme on n'avait pas vu, pour une raison inconnue, les caillots de sang plus tôt, il est trop tard pour un traitement médicamenteux. Cependant, la décision finale vous revient. C'est à vous de décider si oui ou non vous acceptez l'amputation. Lorsque vous aurez pris votre décision on commencera le traitement adapté. Dans le cas où vous refuserait l'intervention, on commencera le traitement d'anticoagulant, mais ça ne sera pas suffisant et le risque que l'un des caillots finissent dans vos poumons est supérieur à quatre-vingt-dix pour-cent. Si vous choisissez l'amputation, on vous emmènera immédiatement en salle d'opération.
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Un dernier regard à nos sentiments
FanfictionKuroo, chirurgien, est de service lorsqu'il prend en charge un patient victime d'un accident de la route. Il croit dur comme fer au vrai amour : celui qu'il trouve dans le lien des âmes-soeurs. Cependant, est-ce vraiment le seul lien qui puisse ex...