~ Chapitre 4 ~

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Lorsque Kuroo se réveilla le lendemain, Kenma était déjà parti travailler. Il avait été bipé au milieu de la nuit pour une urgence dans son service. 

Il se prépara comme à son habitude – il prit sa douche, bu son café, et partit en direction de l'hôpital pour prendre son service. 

Si il se souvenait bien, il avait déjà quelques opérations de prévu et n'était donc pas dans le services des urgences. 

C'était bien de changer, parfois. 

Et c'était la raison pour laquelle il avait choisi cette spécialité – la palette de pathologies qu'il pouvait soigner était plus large que dans les autres domaines. 

Lorsqu'il arriva à l'hôpital, il fut rapidement débriefé par son collègue et partit directement se préparer pour ses interventions. 

La matinée passa relativement vite, et  il se retrouva dans la cafétéria pour une pause bien méritée. 

Il ne s'attendait pas à y croiser Daishou, assit sur son fauteuil roulant, mangeant son plateau repas téléphone en main. 

Il ne se souvenait pas l'avoir croisé en dehors de sa chambre pour autre chose que des examens médicaux.  

Avant même de savoir comment, il se retrouva devant sa table. 

- Je peux ?

Daishou releva la tête de son écran. 

- Faites-vous plaisir. 

- Si je peux te tutoyer, fais en de même. 

- Comme tu voudras. 

Il piocha une salade dans son assiettes avant de reprendre la parole. 

- Comment se passe la rééducation ? 

Il vit Daishou détourner le regard. 

- Bien, je suppose.

- Tu supposes ? 

Il soupira avant de s'enfoncer dans sa chaise. Il avait l'air gêné ? 

- ça se passe bien, le kiné est sympa et je m'entends bien avec les soignants qui refont mes bandages. 

-Et en dehors de l'environnement, comment toi tu te sens ? 

Du peu de temps qu'il avait pu passer avec l'autre garçon, il avait remarqué qu'il parlait peu voir pas du tout de ses douleurs physiques. 

Il mettait sa main à couper qu'il avait attendu que les fourmillements deviennent vraiment gênants avant d'appeler le médecin de service. Or, il était important qu'il sache comment il se sentait. Surtout après sa dernière opération. 

- Comme quelqu'un qui vient de perdre sa jambe, je suppose. 

Quelqu'un s'installa à côté d'eux et Daishou sembla tout d'un coup mal à l'aise.

Il lui proposa de faire un tours devant l'hôpital et, à sa grande surprise, l'autre garçon accepta sans hésiter. 

''Je ne suis pratiquement pas sortie de ce bâtiment depuis mon arrivé, alors pourquoi pas.'' lui avait simplement répondu l'autre garçon. 

Il poussa sa chaise jusqu'aux jardins qui se situaient à l'arrière du bâtiment principal, là où se rejoignait normalement les familles. 

Il plaça sa chaise roulante face à un banc, où il prit place après avoir vérifié que le frein était bien en place. 

Il faisait bon pour un mois de septembre. 

- Je n'arrive pas à me dire que je ne marcherais plus jamais correctement. 

Un dernier regard à nos sentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant