Elom I : Le Départ

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ELOM

— Trois....Deux...Un....Zéro !

Il ouvrit les yeux et se retourna subitement de l'arbre. C'était un beau matin d'hiver, les rayons du soleil brillaient à travers les arbres malgré les nuages, et le vent frais qui passait était rafraîchissant.

Bien que ce fût l'hiver, la forêt de Vamrel était calme, les animaux paisibles n'étaient point en hibernation et faisaient leurs vies comme à leurs habitudes, la température était froide mais pas assez pour que Elom porte un manteau de laine et malgré cette période d'hiver il n'y avait point de neige.

Oui, dans tout le continent de Luxera, seul le pays de Panea était épargné de la neige d'hiver, depuis la nuit des temps.

Elom avançait avec précaution sur le sol, conscient que le moindre bruissement pouvait révéler sa présence.

Il repéra la cabane de bois perchée en haut d'un arbre et s'y dirigea. Il monta facilement l'échelle de marches faite en bois et une fois en haut, alla dans la cabane en bois pour voir s'ils y étaient.

La cabane était vaste, mais en désordre surtout dû cause de la bataille d'épée entre Maera et Alkis, mais c'était trop évident et il n'y avait personne. La descente fut plus compliquée mais il s'en sortit sans difficulté.

Il continua à chercher aux alentours de la forêt, au sommet des arbres, dans le petit fleuve. Mais rien. La présence des autres restait insaisissable.

Un frisson le parcourut alors qu'il envisageait la possibilité qu'ils aient entendu ses pas, leur offrant l’avantage de fuir à chaque approche.

Oui ! Peut-être qu'ils entendent mes pas et fuient dès que je m'approche suffisamment d'eux. Non sinon je les aurais entendus. C'est plutôt le contraire en faite ! Oui, ça serait bien le genre de Eleanor.

— Bon, retournons à la cabane ! Ils doivent certainement s'y cacher ! déclara-t-il à voix haute.

Et il repartit en faisant le moins de bruit possible, pour ne pas alerter ses probables camarades de jeu qu'il avait remarqué leur stratagème.

Un jour Orun nous avait dit que pour se cacher de quelqu'un qui nous poursuivait, il fallait se réfugier derrière le dos de son poursuivant pour suivre tous ses mouvements et ne pas se faire surprendre. Je suis sûr qu'ils utilisent ce stratagème sur moi.

Il arriva enfin à la cabane et monta à l'intérieur en escaladant les marches sur l'arbre. Il commença à faire mine de chercher mais se concentra plutôt sur les bruits qu'il entendait en bas.

Très bien, ils mordaient à l'hameçon !

Et il ne fut plus aucun bruit.

— « Pourquoi il ne descend plus ? Il fait pipi ou quoi ? » disait une voix... de petite fille ?

Il entendit le bruit des pas qui escaladait l'échelle en bois puis ces mêmes pas se dirigés vers la cabane avant de se stopper net. Il fallut qu'il se concentre au maximum pour entendre le bruit des petits pas trahis par le sol en bois et sauta sur la piégée.

— « Trouvé ! »

Et lorsqu'il tendit la main, ce n'était pas Eleanor qui se trouvait devant lui, mais une jeune fille. Presque une femme à ses treize ans, bien qu'elle semblait plus enfant et sauvage, avec de beaux yeux gris qui ne semblaient pas correspondre à l'image d'une princesse.

Ses cheveux bruns en broussailles encadraient un visage rayonnant de malice, tandis que sa blouse en chanvre abîmée témoignait des aventures qu'elle avait déjà vécues. Loin du stéréotype d'une princesse.

L'Apogée De Luxera - Tome 1 : L'Ombre Du MalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant