Orun I : Mauvaise Nouvelle

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ORUN

— « Ouvrez la porte, clama la voix du soldat, c'est sire Orun Ritter dit Le Guerrier de la Lumière et lointain parent du Roi Maerick ! »

La grande porte de Mino, faisant face au fleuve du même nom, s'ouvrit finalement. Elle laissa place à une pente montante vers les majestueuses portes du château royal. Un cavalier portant une armure a plates argentées avec des mitaines et vêtu d'une fourrure au niveau des épaules se dirigea vers Orun.

Quand il se rapprocha, il reconnut son cheval marron a l'œil crevé et quant au chevalier, son visage élégant et son long nez, avec un bouc au menton et une moustache et ses cheveux lissés d'une part a droite et l'autre a gauche.

— « Sire Orun, content de vous voir. » dit Ser Alexis Belfort amicalement.

— « Plaisir partagé Ser Alexis. » répondit Orun. Ils montèrent tous les deux la pente vers les portes du château.

— « Dites-moi tout, comment avez-vous fait pour régler la situation chez les Bleuras et les Rougeras aussi vite ? » demanda le chevalier intrigué en se caressant la moustache.

— « Étant donné que je connaissais personnellement les sires de Rougefer et de Fortbleu depuis leur naissance, il était facile de me faire obéir d'eux. Pour arranger la dispute à propos de l'appartenance de la rivière, je proposai un mariage entre la fille unique de Rougeras avec le fils unique de Bleuras et voilà que le problème se résolu. L'épée ne doit jamais être la première solution lors d'un conflit, il faut toujours parler d'abord pour ainsi connaître les raisons de l'autre et trouver un moyen de les comblés, tout comme les siennes. »

Le chevalier esquissa un sourire sincère.

— « En votre longue longévité, vos paroles sont toujours aussi sages que ceux des érudits de Lumière et une leçon a retenir pour tout chevalier qui espère pouvoir vivre aussi longuement que vous. »

— « Haha, pourquoi pensez-vous tous que vivre longtemps est un plaisir alors que c'est un calvaire. Sentir votre corps devenir plus faible et le visage ridé, les sens qui s'amenuisent, les mouvements qui deviennent lents, je commence à regretter ma jeunesse ! Râla Orun. Voilà que je mets a parler comme un guerrier ! » et tous les deux se mirent a rirent.

— « Vous êtes une exception alors, vous vous battez aussi bien à soixante ans que Ser Goliath Stelyx ou Ser Danaël Montdor ou même que Grumur, le Nain Grognon. » dit le chevalier toujours avec le sourire.

— « Vous me surestimé ser, mais cela me touche que vous me teniez en si haute-estime. » sourit Orun.

Ils arrivèrent enfin devant la porte d'entrée qui était constituée d'une herse.
Orun prit un air morose.

— « Mais malgré cela, je n'ai pu réussir à protéger Nael mon neveu. »

La herse fut ouverte et ils la passèrent et devant eux se tenait le grand château gris des Ritter.
Le château était constitué de deux corps de bâtiments en L, dominé par la tour du guet, qui était la plus haute de la cité. En dehors de cette tour, l'enceinte du château comportait sept tours. Les murailles entourés tous les bâtiments.

Une fois devant les portes, ils descendirent de leurs chevaux respectifs et y laissèrent le soin aux palefreniers. Il caressa son beau cheval blanc, Narisan.

— « Le roi Nael... dit le chevalier qui réfléchissait à haute voix. C'était bien à l'époque ou la quatrième conquête de l'Empire faisait rage n'est-ce pas ? Il prit un air surpris quand il finit de descendre du cheval.

— Mais sa mort fut héroïque ! Il chargea à travers l'armée ennemi et nul ne pouvait l'arrêter et il planta son épée Ailé en plein cœur du grand stratège de l'Empire, Mo-Dzun, ce qui fit écrouler son armée. Même si plus tard le Roi succomba aux nombreuses flèches qu'il reçut lors de la charge, vous n'avez pas a vous morfondre, il a eu la fin digne d'un chevalier et le chant La dernière charge de L'ailé a vu le jour. »

L'Apogée De Luxera - Tome 1 : L'Ombre Du MalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant