Derrière la porte... ~Yuwin~ BL

Winwin

Comme tous les matins, je vais à mon casier. Autour de moi, les gens s'ecartent. C'est comme d'habitude. Pour moi, ce sont juste des automates dans un décor réglé a la perfection, ou chacune fidèle au scenario. Et moi je suis le petit raté, celui qui n'a pas de script et qui est le prototype. Ah tiens. Des tags sur mon casier. "Sale merde". "Va mourir". Je me demande comment les femmes de ménage vont effacer ça. C'est assez dur à enlever.

Le couloir se vide. Mon heure va sonner. On arrive au moment où les rideaux du théâtre de baissent et que je souffre derrière la scène. Non, ce n'est pas pour le cours. Si seulement...

Tout le monde s 'en va. On se doute de ce qui va arriver. Mais si on n'a pas vu, on n'est pas témoins, n'est-ce pas?

Les voilà. Les populaires. Les gens au dessus. Et puis lui. Il est tellement genial. Tout le monde l'aime. L'automate parfait, le gentil, l'intelligent, le beau, le parfait. Le naïf. Yuta.

Ils parlent encore un moment, et je finis de ranger mon casier.J'ai mis une jolie chemise aujourd'hui. Dommage.

Les populaires parlent encore un moment, et puis ils font mine de partir. Le parfait, Yuta, si innocent, part aussi. Il a l'air léger.

C'est l'heure. Le protagoniste est parti. L'entre acte commence.

Ses amis viennent vers moi.

Un coup part.

Je n'esquive plus, maintenant. Quitte à être un défouloir, autant s'y résoudre. De toute manière, je suis devenu très fort pour remettre les épaules ou pour camoufler les bleus.

Les coup s'arrêtent. C'est étrange. Ça ne fait que dix minutes...

Que?...

Non.

Non.

Non non non.

S'il vous plaît. Quelqu'un.

La lame froide d'avance vers moi.

Non.

Ce n'est pas dans le script!

A moins que...

Ce doit être une mise à jour.

Elle est douloureuse.

Le sang se met à couler. Lentement.

Cette chemise va prendre bien plus cher que je ne le croyais.

J'arrête de penser.

Dix minutes plus tard, je me relève.Il faut que je me cache. Mon corps est couvert d'entailles. Je n'arrive pas à marcher. Je dois partir vite. Vite!

Je me traine jusqu'à l'endroit le plus isolé du bâtiment. Personne n'y vient, pas même moi.

J'y suis! Je m'affaisse contre une porte.

"Qui est là?"

Je me fige.