« Désolé... »
Trop tard. Le mal était fait. De toute façon, il aurait du savoir que j'étais faible. Cet imbecile d'inconnu. Que j'apprécie malgré tout.
« Mais non. Tu vas bien? »
Ahahah. Bonne question.
Il fallait qu'il soit là. Il fallait qu'il se manifeste à cet instant précis. J'aurais pu débrancher les câbles, les tuyaux qui me retenaient à la vie sans un regret. Mais non. Il venait de m'attacher avec un lien plus fort que n'importe quoi.
Quelle merde j'étais. J'aurais du m'en foutre de lui. Et cette question. « Tu vas bien ».
... oui, tu es là...
Mais non. Je ne lui ai pas dit ça. Il serait parti en courant.
« Pourquoi es-tu là? »
« .. oh, pour rien. »
Quel blanc. Je levai la tête au plafond. Blanc abyssal. Je me noyais, dans ces blancs.
« Il fait beau, dehors?... »
La météo. Mais quel con je suis. Et le tuyau était tout près. Je pouvais le débrancher.
Peut être qu'on pouvait mourir de honte, finalement.
« Oui. Très. »
« ... tu peux me décrire?... »
« La fenêtre laisse entrer une lumière dorée. C'est le moment dans la journée où le soleil est sur le point de se coucher, mais il est encore entier. Le ciel est bleu. Les nuages sont dispersés dans le ciel. Dans cette partie de la ville, les gratte ciel sont assez espacés pour laisser voir l'horizon. En bas, dans le parc, il y plein d'enfants de tout âges, et des amoureux qui se tiennent la main, et des maladies qui donnent à manger aux pigeons, et aussi des kiosques qui vendent des glaces. Les ombres des arbres s'allongent sur l'herbe éclatante et même les feuilles mortes semblent reprendre vie. C'est le début de l'automne, et les rares nuages s'éparpillent dans le ciel. Il y a un orchestre qui joue en bas. Les fausses notes ajoutent un charme à la musique. Ce ne sont que des adolescents qui jouent. Deux d'entre eux rient a chaque bêtise. Un asiatique et un européen. Ils jouent du violon. Ils sont probablement amis depuis longtemps. Leurs rires sont forts. Les entends-tu? Une légère brise passe dans le couloir. Il me semble qu'elle est passée sous ta porte. Juste devant la fenêtre, un arbre bienveillant se penche. Ses branches bougent légèrement. Je crois que c'est un marronnier. Derrière la fenêtre, il y a un couloir avec un garçon stupide qui décrit une scène stupide à un ange. Et c'est bizarre. Le garçon se sent calme. Je crois que c'est grâce à l'ange. »
(Nda: je trouve que Yuta est beaucoup trop fort pour draguer. )
Un silence s'installa.
« Je crois aux miracles. »
Il me passa une rose sous la porte.
J'ai souri.
Et vous savez quoi? Je crois qu'il a souri aussi.
Je m'attachais à cet inconnu derrière une porte. J'avais le droit d'esperer, non?
Il m'en donnait le droit.
Merci
VOUS LISEZ
Derrière la porte... ~Yuwin~ BL
FanfictionYuta, fier, aimé, malheureux. Winwin, petit, haï, désespéré. Une simple porte les sépare. Une simple porte qui, ouverte, pourrait tout changer.