Rose Noir ©

1 - Coton Club.

Je pousse la porte vitrée du club et file derrière le comptoir pour faciliter la tâche aux autres. Je prends un verre que je remplie de whisky et le sers à un client qui commençait déjà à se saouler. Je voyage mes yeux dans la salle et le pose sur mon frère qui rigole à gorge déployée avec ses potes d'enfance.

Je pose mon attention sur le client qui reste depuis tout à l'heure à m'observer avec un sourire narquois,  je reprend le verre entre ses mains et le ressers un autre verre plein de boisson alcoolisé. Je lui rend le verre en prenant la monnaie sur la table, devant lui et la met dans la caisse qui est auprès de moi.

Dans ce club nommé << Coton Club >> que je travaille seulement la nuit, n'est pas du tout facile. Il y a plein de gens qui viennent surtout les hommes dangereux et pervers. Je me suis faite embauchée ici parce que j'en avais marre des frics sales que mon frère emmènent chaque nuit à la maison. Après la mort de ma mère et de mon paternel, il a tout fait pour me mettre en sécurité mais ça ne me suffit pas. Je voudrais tellement qu'il arrête à dealer à chaque coin de la rue.

C'est flippant !

Dans ce coin à Harlem, tout n'est pas vraiment facile. Chaque jour, on annonce des morts et j'ai bien peur que mon frère finisse comme tous ces autres jeunes hommes à son âge mais malgré tout ces avertissements que je lui donne et tous ces conseilles, il ne veut surtout pas arrêter le deal. Ce qui me met en rogne chaque jour.

— Ma jolie il y a quoi de spécial derrière ce comptoir, m'adresse un client.

Je roule mes yeux et prend un verre pour lui servir le meilleur vodka que nous avons ici. Ce club n'est pas du tout comme tous les autres avec une grande salle, des meilleurs boissons alcoolisés et aussi une grande piste de dance. C'est un tout petit et je crois que c'est le seul dans la ville qui est la grande classe.
Je glisse le verre devant lui et prend l'argent pour le mettre dans la caisse.

Je faufile à travers la foule des gens qui sentaient à mort de l'alcool. Je reste debout devant l'homme qui venait juste d'arriver et qui déjà avait pleines de filles collées sur lui. Je peux dire qu'il est peu près de la trentaine à cause de sa barbe qui commence à peine à être longue. En me remarquant, il pousse quelques filles et se redresse pour tirer quelque chose à travers son pantalon.

— Tu veux quoi toi ? Me demande t-il en déposant son arme sur la table.

Je me fige devant l'objet présent devant moi bien que j'ai l'habitude de voir ce genre de truc traîner soit sur la jambe de leur propriétaire, soit sur la table basse qui sert à déposer les verres. Mais je n'ai jamais saisi de voir ces trucs promener devant mes yeux c'est un peu flippant et chaque regard que je leur adresse. J'ai pu imaginer combien de personnes a t'il tuer.

Je remarque que le monsieur me regarde d'un air insisté, impatient de savoir ma réponse. Il tient son arme dans la main droite, prêt à éliminer quelqu'un à n'importe quel faux pas et prend appui sur la main gauche. J'avale ma salive et recule de deux pas pour me mettre à distance de lui.

— Je vous sers ? Balbutai-je

— Un téquilla, me répondit-il sèchement.

Ici, personne n'éprouve le respect envers les autres et surtout envers nous, les serveuses. Ils sont tous des mal-éduqués et résoudent leur problème par la violence. C'est tout ce que cette ville à connu, c'est la violence, parfois ils s'entretuent jusqu'à amener la police pour leur arrêter.