3 - Complication

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Je ferme la porte derrière moi en prenant soin de la verrouiller. D'après la situation qui se déroule, il y a deux semaines il faut toujours sous ses gardes afin qu'un voleur n'entre pas et emporté tout ce qu'il y a dans cette petite maison que mes parents nous ont laissés avec lui.

Je retire les chaussures et monte à l'étage pour pouvoir me filer directement sous l'eau. Je sens l'alcool et le café, tout se mélange ce qui donne une odeur pas très croyable. Ce matin, je compte bien dormir parce que dans pas très longtemps je vais devoir aller à Coton Club cet après-midi, car il y aura des artistes qui viendront fêter une réussite.

J'ôte mes habits et les balance dans le bac à vêtements sales, je prend ma serviette pour me diriger vers la seule salle de bain qu'il y a dans cette habitable. Nous étions jamais des gens riches, nos affaires n'étaient jamais grands plutôt petits. La maison n'a seulement un salon qui partage la même salle que la salle à manger ainsi que la cuisine, deux chambres à coucher, à la mort de mes parents Djens a décidé d'occuper leur chambre pour que j'ai mon intimité et une salle de bain.

Le jet d'eau sort de la bouche d'évacuation et vient s'écraser sur ma peau chaude en manque de bain pendant deux jours. Mes muscles se contractent et je me détend sous l'eau qui coule le long de mon corps, je craque mon cou et prend le gel de bain pour le passer sur ma peau noire très lisse, je me frotte rapidement et ouvre le robinet pour me rincer.

J'enroule la serviette sur ma poitrine et sors de la salle de bain. Je secoue mes cheveux fantaisies pour retirer l'eau, j'avance dans ma chambre mais je m'arrête en entendant un brusque bruit se reproduire dans la salle à manger. Je me détourne et me dirige vers le bruit, le pas tremblant.

J'ai cru que j'ai fermé la porte d'entrée en passant à part Djens, il n'y a personne qui a la double des clés de cette maison. Mais qu'est-ce qu'un voleur pourrait trouver ici ? Rien. Sauf les cadres de photos de la famille et la télé qui décorent la pièce et pour la cuisine, il n'y a pas grand chose. Je glisse ma tête dans la cuisine et remarque trois silhouettes dont l'un est Djens. Il fou quoi ici avec sa bande de dealer ? On avait été clair sur le sujet de ne pas amener ces types chez nous.

J'avance de plus près à pas de loup pour que je puisse entendre leur conversation. Je me cache derrière le canapé qui est presque en face d'eux, je couche à plat sur le sol et avance pour voir leur tête.

- C'est ça ou pas ? Dit l'un d'eux.

L'autre qui me donnait le dos se retourne pour faire face à Djens et c'est là qu'il me laisse l'opportunité de l'identifier. Mais... c'est le mec du café ce matin, c'est lui. J'en suis sûre de moi, il a toujours ce regard profond avec ses beaux yeux brun qui scrute mon frère.

Je ne croyais pas qu'il pourrait être assez grand et costaud. Son torse large fait des gestes accompagné des ses bras, ce qui est quasiment sexy ! Je secoue ma tête de la mauvaise pensée et me concentre sur leur discussion.

Il lâche un rictus et se tourne vers l'homme qui avait parlé tout à l'heure.

- Tu le laisse tranquille, il a le devoir de choisir, défend t'il mon frère.

- C'est moi le chef, j'ordonne et vous exécutez, reprit l'homme.

- Pourtant moi je m'en tape complètement de tes foutues ordres mec !

Il tourne en rond pour aller s'asseoir sur l'un des tabourets de la pièce. Je me relève tout doucement pour ne pas faire du bruit, j'ajuste ma serviette sur ma poitrine et m'en vais sur la pointe des pieds.

- Où est-ce que tu vas comme ça ?

Je m'arrête immédiatement et n'ose pas me retourner. Merde !!! Ils m'ont vu ! Djens va être furieux après leur départ contre moi, je n'ai surtout pas le droit de paraître devant ces types et puis il y a le chef. Je peux dire que je suis une bonne cinglée à me fourrer des pétrins.

Rose Noir ©Où les histoires vivent. Découvrez maintenant