Le lendemain, Harry et Jane révélèrent à Ron et à Hermione la tâche que leur avait confié Dumbledore la veille, mais ils leur parlèrent séparément car Hermione refusait toujours de rester en présence de Ron plus longtemps qu'il ne fallait pour lui jeter une remarque cynique au visage.
— Il vous adore, dit Ron au petit déjeuner. Et puis, Harry, dois-je te rappeler que tu excelles dans sa matière ? Il ne pourra rien refuser à son petit prince des potions. Vous n'avez qu'à essayer de lui demander lundi, après son cours.
Jane pensa qu'il avait raison mais le point de vue d'Hermione était moins optimiste.
— Il doit être décidé à cacher ce qui s'est vraiment passé si Dumbledore lui-même n'a rien pu tirer de lui, dit-elle à voix basse dans la cours enneigée. Les Horcruxes... je n'en ai jamais entendu parler.
Jane fut déçue. Elle avait espéré qu'Hermione puisse les aider.
— Il doit s'agir de quelque chose de très avancé en matière de magie noire, sinon pourquoi Voldemort aurait-il posé des questions à ce sujet ? Je crois que vous aurez du mal à obtenir l'information, vous devrez vous montrer très prudents dans votre façon d'approcher Slughorn, réfléchir à une stratégie...
— Ron pense que nous devrions simplement attendre la fin du cours de potions, demain...
— Ah, très bien, si c'est ce que pense Ron-Ron, il faut suivre ses conseils ! s'enflamma-t-elle aussitôt. Le jugement de Ron-Ron a-t-il jamais été pris en défaut ?
— Hermione, tu ne pourrais pas...
— Non ! s'exclama-t-elle avec colère.Et elle s'éloigna en trombe en laissant Harry et Jane, seuls, la neige jusqu'aux chevilles.
Le lendemain, comme leur avait judicieusement conseillé Ron, ils décidèrent de s'attaquer à Slughorn. Comme Harry était plus proche de lui que Jane, ils se mirent d'accord sur le fait qu'Harry devait essayer en premier avec lui. S'il échouait, Jane tenterait sa chance.
Jane ignorait si elle était la seule à avoir cette impression, mais il lui semblait que janvier s'écoulait à la vitesse d'un escargot. Hormis pour son anniversaire, elle détestait ce mois. Chaque année c'était la même chose : ils se recroquevillaient tous dans les salles communes et se battaient pour avoir une place à côté du feu, les couloirs étaient glaçants et les entraînements de Quidditch se transformaient en lutte pour ne pas tomber malade à cause du vent nordique et de la grêle qui frappaient leurs visages. Avec ça le soleil se levait si tard et se couchait si tôt qu'on aurait dit qu'ils vivaient la nuit.
Malheureusement le mois de janvier n'était pas une excuse valable pour rester au fond de son lit, alors Jane dut se lever et se rendre à son premier cours de Soinx aux Créatures Magiques. Elle avait demandé au professeur Rogue s'il était possible de démarrer le cursus en pleine année scolaire, et il n'avait pas vu d'inconvénients puisque Jane lui avait expliqué que c'était pour son futur potentiel métier. Elle avait été étonnée qu'il ne lui crache pas une de ses phrases abjectes.
Ainsi elle se rendit le lundi matin à la lisière de la forêt avec les Serpentard et Gryffondor qui avaient conservé la matière dans leur emploi du temps. Jane était seule, tous ses amis avaient abandonné les Soins aux Créatures Magiques. Ils n'étaient manifestement pas les seuls : le groupe restant devait être composé d'environ une vingtaine de personnes, Serpentard et Gryffondor confondus.
— Hé, Jane ! Qu'est-ce que tu fais là ?
C'était Seamus, Dean et Neville. Tous les trois se détachaient du petit groupe pour venir la rejoindre.
— On ne t'a pas vu en cours ces derniers mois... continua Seamus.
— C'est parce que je n'avais pas pris l'option. J'ai parlé à George et Fred Weasley, vous savez, les frères jumeaux de Ron, de mon orientation et ils m'ont donné l'idée de devenir magizoologiste... Alors me voilà.
— Comme moi ! s'exclama Dean. On travaillera ensemble !
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Jane Windia et le Prince de Sang Mêlé
FanfictionLe monde de Jane a basculé. Ses premiers années sont désormais si loin, ne restent d'elles qu'un souvenir mélancolique des jours heureux. Au dehors, le ciel s'obscurcit et l'avenir est devenu froid et incertain. Le mal menace de sévir une seconde fo...