Chapitre III - Première journée

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Lily n'en pouvait déjà plus. De toutes les rentrées qu'elle avait connues à Poudlard, celle-ci arrivait deuxième dans le classement des pires, suivant de près celle où elle avait été malade. Elle n'en revenait toujours pas de ce qui s'était passé la veille. Mais quelle mouche avait piqué son cousin ?

Lorsque Dominique et Amélia étaient entrées dans la Grande Salle, Lily avait tout de suite sentie que l'élève italienne n'était pas la personne la plus agréable du monde. Elle avait un air dédaigneux et ne souriait pas, se contentant de regarder les autres avec mépris. Aux regards qu'elle avait échangés avec ses amis, Lily avait bien compris qu'ils pensaient la même chose qu'elle. Sauf Hugo, visiblement. Lorsque le professeur McGonagall avait demandé un volontaire pour être le guide d'Amélia à Poudlard, Lily avait brièvement envisagé de le faire : elle n'aimait pas juger les gens sur leur première apparence. Mais il avait suffi qu'elle jette à nouveau un regard à la jeune fille pour qu'elle renonce à cette idée. Elle n'avait pas adressé un sourire à la directrice, qui faisait pourtant tout pour se montrer accueillante et bienveillante envers elle.

En voyant Hugo lever la main, Lily avait été plus que choquée : son cousin, d'habitude plutôt réservé, ne semblait absolument pas comprendre pourquoi aucun d'eux ne s'était porté volontaire. Amélia l'avait regardé de haut et jaugé d'un air blasé, mais Hugo n'avait pas eu l'air de s'en apercevoir. Et maintenant, parce que Lily était sa cousine, c'était elle qui devait s'occuper d'Amélia lorsqu'elles étaient dans leur dortoir. Elle avait pris l'ancien lit occupé par Stella Ompic, une de leurs anciennes camarades de classe qui était partie vivre en Amérique. Critiquant tout sur son passage, elle s'était ensuite enfermée dans la salle de bain pendant au moins une heure, empêchant Lily et les autres de faire leur toilette. Le lendemain s'était déroulé de la même façon : Lily s'était réveillée la dernière, comme d'habitude, sauf que Kate, Mathilde et Elizabeth étaient assises sur leur lit à attendre qu'Amélia libère la salle de bain. À cause de cela, elles étaient descendues beaucoup plus tard que d'habitude dans la salle commune. Les garçons les attendaient déjà. Et le comble, c'est qu'Amélia devait rester avec eux tout le temps, puisque c'était Hugo qui devait l'accompagner durant ses premières semaines à Poudlard !

Lorsqu'ils se retrouvèrent dans la Grande Salle, ils commencèrent à prendre leur petit déjeuner sans beaucoup parler, gênés par la présence de l'italienne. Hugo essaya de lui faire la conversation, n'arrêtant pas de lui poser des questions. Elle lui répondait sèchement, lui parlant avec dédain. Hugo jeta soudain un regard insistant à Lily, qui eut du mal à comprendre ce qu'il voulait lui dire. Il fit un mouvement de tête vers Amélia, et la jeune fille comprit qu'il lui demandait de lui poser des questions aussi. À contrecœur, elle se força à sourire avant de se tourner vers la jeune fille :

— Au fait, quels cours suivais-tu dans ton école, l'an dernier ? Tu avais des options ?

— Bien sûr que non, répondit-elle en levant les yeux au ciel. Chez nous, toutes les matières doivent être étudiées. Cette année, à cause de vos emplois du temps qui sont mal aménagés, je devrais suivre les cours de façon alternée. Je vais probablement prendre du retard, mais je n'ai pas d'autres choix. Votre cousine m'a dit qu'elle s'arrangerait pour que les professeurs me donnent tous leurs cours écrits sans que je sois obligée de faire tous les devoirs.

Lily ne trouva rien à répondre face à ce discours critique, alors elle jeta un regard implorant à Elizabeth, assise en face d'elle, pour qu'elle lui vienne en aide. Elle sembla capter son message, car elle intervint à son tour :

— Et, euh... tu rentreras chez toi pendant les vacances, pour voir ta famille ?

— Je ne pense pas, répondit-elle d'un ton sec. J'essaierai sûrement de leur écrire, mais je n'ai pas de hibou.

T4 Lily Potter et Hugo Weasley - L'Oppresseur des SorciersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant