Vous êtes ma famille [[RAY X OC]]

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La vie a-t-elle vraiment un sens dans ce monde?

A quoi bon se battre pour un avenir qui n'existe pas?

Pourquoi ce monde est-il si cruel?

Tout ce que je souhaite, c'est la mort. Alors qu'est-ce qui les retienne de me tuer maintenant?

Pourquoi dois-je attendre de crever dans une de leurs fermes?

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Une valise quasi vide à la main, j'avançais dans l'obscurité de la nuit, guidée par Isabella, la mama de ce site. Celle qui les menait dans la gueule du loup.

_Dites moi Isabella, pourquoi suis-je ici exactement?

_Tu verras, cette nouvelle maison sera bien plus agréable que la cellule du centre.

_Je vois plutôt cet endroit comme un abatoire.

La jeune femme ricana devant ma remarque. Pourtant j'étais plus que sérieuse.

Lorsque nous sommes arrivées à l'entrée de l'orphelinat, Isabella s'arrêta un instant et se retourna face à moi, un sourire chaleureux aux lèvres.

_Oh! Et tu devrais essayer de sourire, ou tu risque d'effrayer les plus petits avec cette mine!

Elle pensait vraiment que je pouvais encore paraître enjouée après tout ce que j'ai vécu? Cette femme me faisait bien rire! M'enfin, je n'ai pas d'autre choix de toute façon.
Isabella ouvrit la porte et nous sommes tombées face à une orde d'enfants surexcités, accompagnés d'une adulte à la peau noire et aux cheveux bruns et bouclés.

_Je vous présente votre nouvelle soeur, Haito.

Isabella posa une main sur mon épaule et je leur sorti le plus beau des faux sourire que j'avais en stock.

_Enchanté, j'espère m'entendre à merveille avec chacun d'entre vous!

_Pourquoi tes yeux sont rouges!?

Je baissai les yeux jusqu'à croiser le regard de deux petites filles, qui devait avoir aux alentours de sept ans, facinées par mes iris écarlates.

_C'est....euh... Génétique! Je tiens ça... De ma mère!

Les deux filles semblaient avoir cru à mon mensonge, ce qui m'a soulagé.
Mon regard fit le tour de la salle, et finit par se poser sur le groupe des plus âgés. Ils étaient trois en tout. Ces derniers me fixaient étrangement, comme s'ils se méfiaient de moi. Mais je passa rapidement à autre chose. Ils n'aimaient peut-être juste pas le changement.

J'appris par la suite que la deuxième adulte se nommait Sister Krone. Elle m'a conduit jusqu'à ma chambre et m'a montré un lit au fond de la pièce, près de la fenêtre. J'ai traversé la rangée de lits et ai jeté ma valise sur le matelas, puis l'ouvris pour en sortir un livre. Le seul souvenir qui me restait de ma famille, avant que les démons ne débarque et brisent notre semblant de liberté. Je ne suis assise sur les draps, mais lorsque j'ai commencé à le feuilleté je fus interrompue par deux enfants criant dans les couloirs tout en secouant une cloche. C'était l'heure du dîner. Je pris bien soin de cacher mon bouquin sous mon oreiller avant de rejoindre le troupeau jusqu'à la salle à manger. Je me suis installée à la seule place libre, c'est à dire au bout d'une des trois tables et entourée de petits horriblement bruyants. N'empêche, j'en ai profité pour leur demander le nom de tout le monde, que je mémorisai facilement.