Chapitre 4 : Amis ?

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Point de vue : ???
            

                           (Dans un passé proche)

Livide, je traversai ce couloir sombre.
Éteins par le chagrin, noyé dans le vide, englouti par cet étage infini.
La larme lente, lassée de couler inutilement.

Déambulant encore incrédule, sonné par cette séparation brutale, maintenue en éveil par l'organe rouge, laissant tambouriner ses battements dans le corps frêle d'un être brisé.

Voici deux mois qu'il m'avait quitté....

Deux mois de torture à fuir avec tourmente le reflet de l'échec, traquant mon ombre inlassablement, imposant à ma vue ce terrible affront...par celui qui malgré moi trônait là, inerte, du haut de mes épaules à présent lourdes de méfait.

Ce visage qui était mien, celui qui en apparence fût souillée, au dépend d'une âme m'étant auparavant lié.
Le malheur transmis par la minceur de mes joues profondément creusées dans une chaire pâle,
l'insomnie de mes psychoses traduit par d'épaisses couches noirâtres naît sous chaque mirette.
Mes lèvres asséchées par le venin de l'oublie jusqu'à atteindre l'ivresse absolue, seule dans mon monde déchu d'artifices.

Voilà ce à quoi j'en étais réduit, en venir jusqu'à subir mon propre reflet, contraint à survivre châtié par ce supplice jusqu'à ce que mort s'en suive.
Détruit par un deuil nié, n'attendant de moi qu'à être accepter...

Ma démarche se faisait lourde et cadavérique, le tout accompagné de pensées blêmes et suave, laissant luire le long de ma pâleur la continuité de celle-ci, transformé en liquide s'écoulant de mes peines.
La plaie d'une morsure venimeuse connaîtra l'extinction avant la cicatrice.

Arriver au cachot....la respiration haletante, le regard floue causé d'un regret irréversible, je me saisis de mon badge et d'un mouvement lasse, l'insérai dans la serrure....

Mais alors que la porte s'ouvrit, son visage me revint en mémoire tel un coup de massue par le temps.
Son sourire pur et sincère, révélant ses traits angéliques, dévoilant de magnifiques pommettes rosées, ses yeux plissés par le bonheur de notre union...

Ce mirage anéanti les dernières ressources que je possédais, j'étais accabler de culpabilité et meurtri par les remords.

Mes jambes cédèrent, laissant mon corps s'écrouler de tout son poids sur le parquet tel un être vaincu par la vie, engloutie dans une spirale sans fin, ténébreuse et sans lendemain.

Il fallait se rendre à l'évidence, la fuite n'empêcherai pas le passé de me hanter.

Comment jamais oublier ton visage ?

Pour éternellement, t'avoir en mémoire.
Ne jamais effacer ton sourire... et vivre avec cette sensation de vide...
Ta voix qui me berçait de ses mots, moi qui n'est jamais pu en poser sur notre duo.

Toi qui m'enlaçais sans ardeur quand je te dévoilais mon sourire en cœur.
A mes yeux, tu étais le plus précieux des joyaux car l'amour porte aussi son drapeau.
Valsent au-delà des sept ciels,
Il porte la couleur de l'arc-en-ciel...

Tu étais mon songe, mon frère, mon ami, mon amour.

Ensemble, nous imaginions l'avenir.

Je ne concevrai pas que tu ne deviennes qu'un simple souvenir.
Ton saut de l'ange avait causé ma descente aux enfer et mon questionnement face à cela, avait atteint la folie ultime ....

Ta douceur maintenait mes sens en éveil, la résonance de ton pouls à chaque caresse suffisait à combler mes tristesses les plus profondes.
Ton bonheur était mon unique volonté ici bas.

Sacré ma vie𖦹︎𖦹︎•••ʳᵉᵃᵈⁱⁿᵍ•••𖦹︎𖦹︎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant